Critique générale de la licence.
Dans cette critique, on verra ce qui fait le charme général de Uncharted, mais aussi ce qui s'améliore et se détériore au fur et a mesure des épisodes.
Bon, déjà, de manière générale, Uncharted, c'est beau. Et ça l'est de plus en plus au fur des opus. Le premier est certes sans grande prétention, mais le deux est très bien fait, et le dernier est simplement magnifique. Et heureusement, car si le deuxième améliorait le Gameplay du premier, et le dernier celui du deux, les phases de Gameplay à proprement parler sont bien moins nombreuses dans le 3.
De manière générale, la licence se lift au fur et à mesure des épisodes. Cela a du bon, pour les graphisme notamment, mais aussi pour le Gameplay. Celui du premier est rugueux, on sent que Naughty Dog n'est pas encore tout à fait à l'aise avec un Gameplay plus technique que ce à quoi ils nous ont habitué par avant. On peste souvent contre la maniabilité ou la caméra notamment, et les séances de Gunfight et corps-à-corps sont bien pensées mais peu variées et à la difficulté parfois mal dosée...
Le deuxième améliore donc grandement les choses à ce niveau. Déjà on galère moins dans les phases de grimpette (même si le soft se permet une petite blague de Gameplay qui peut agacer sur un des niveaux, nous obligeant à monter sans utiliser la croix, alors que ça fait 10 heures qu'on joue en l'utilisant... et sans nous prévenir...), maissurtout, les phases de shoot prennent réellement de l'ampleur et deviennent de vraies parties de plaisir, sans perdre trop au challenge.
Enfin, le troisième finit de peaufiner le Gameplay, rendant les phases de shoot encore plus intenses (mais beaucoup moins nombreuses), et le corps-à-coprs, jusqu'ici assez peu utile, simplement indispensable. Enfin, niveau réalisation, c'est tellement beau qu'ils se sentent obliger de nous proposer un véritable film interactif. Les phases de Gameplay atypique sont innombrables, autant dans les QTE que dans les niveaux spéciaux (défilement automatique, séquences de plate-forme affectées par des évènements scriptés, etc...).
Du coup, on en a tellement pour nos yeux et notre immersion dans l'aventure, que l'on reste un tout petit peu sur sa faim en terme de Gameplay traditionnel (escalades / phases de shoot/baston). Or comme l'histoire est à peu près similaire en niveau d'intensité (bon) et d'intérêt général (moyen) à ses prédécesseurs, et du coup la volonté d'immersion totale par les éléments cités plus haut semble parfois un peu artificielle, comme notamment lors de cette séquence plus ou moins onirique où en gros on ne fait que diriger Drake à travers le désert, et qui du coup fait un peu flop.
Si on a donc parfois un peu l'impression qu'une cinématique aurait pu remplacer une séquence de Gameplay, et inversement, l'ensemble du soft reste cependant un monument vidéo-ludique de premier ordre. La beauté hallucinante des graphismes en général, et de certaines cinématiques ou certains arrières-plan sont telles, que l'on se plonge totalement dans les phases de Gameplay atypique, et les dernières améliorations apportées au Gameplay classique rendent les phases d'action pure suffisamment intenses pour palier leur relative faiblesse en terme de quantité.
Pour finir, une simple conclusion qui insistera sur la cohérence de l'ensemble de la licence, en terme de direction artistique. Les scénarios de chaque opus sont honnêtes sans être extraordinaires, et les références sont visibles, sans être trop appuyées. Les acteurs ne s'en sortent pas trop mal, et même si au final, les personnages vivent des aventures démesurées par rapport à la relative simplicité de la trame de fond, l'ensemble reste prenant et relativement intéressant. Et la bande son n'est pas en reste. On a en gros un peu l'impression de jouer des épisodes inédits d'Indiana Jones ou Benjamin Porte, mais sous forme d'un bon jeu.