Victime de la hype nouvel épisode:
Après avoir terminé le bousin en 16h de temps (ce sont les stats qui le disent) Uncharted 4 est indiscutablement une baffe technique. Non, j'irai même au-delà: c'est une véritable oeuvre d'art en mouvement. C'est complètement fou ce que les mecs ont réussi à faire. C'est la première fois que je trouve que la fameuse Uncanny Valley propre aux personnages virtuels a été franchie haut la main. Je suis très souvent resté abasourdi devant le niveau d'expressions hyper subtiles que les personnages effectuaient avec un naturel troublant. Ma mâchoire n'a cessé de se décrocher durant tout le jeu. L'écriture n'est pas en reste (malgré une intrigue cousue de fil blanc qui flirte souvent avec la série B) avec un Drake plus attachant que jamais. Et c'est d'ailleurs ces aspects là du jeu qui m'ont encouragé à le faire jusqu'au bout. Parce que le reste...
Mais sinon sérieux les gars, le gameplay est vraiment pénible. Entre des ennemis cons à bouffer du foin (rarement vu un truc pareil), des phases interminables d'escalade osef et des gunfights au feedback mous du gland propre à la série, comme le dit Nathan: non, non non non non.
Sans parler des problèmes de réponse de notre héros lorsqu'il se suspend dans le vide au lieu de neutraliser l'ennemi en contre-bas ou qu'il effectue une putain de roulade alors que je voulais qu'il se planque derrière une caisse. Et ce sentiment de glisser constamment sur le sol souvent dû à des animations trop détaillées qui nuisent au dynamisme de l'ensemble.
Je n'ai vraiment pris aucun plaisir lors des phases de shoot car j'ai été souvent injustement pénalisé par tous ces soucis. Drake est pataud et traîne sa carcasse avec la grâce d'un phacochère alors que les ennemis, capable de te toucher en toutes circonstances, sont souvent bien plus véloces.
Il y a également cette idée de popping outrancier de mobs une fois que tu te fais repérer pour parachever ce tableau peu glorieux (je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvé avec une cavalerie sortie comme par magie dans mon dos).
Y a vraiment de quoi se la prendre et se la mordre.
J'ai donc terminé le jeu dans la douleur: subir ce tunnel interminable de gunfights ubuesques vers la fin ainsi que le combat final, digne des pires séquences de QTE à la The Order. On voit que les deux studios sont potes et ont dû s'échanger leurs recettes de cuisine lors de barbecues mondains. Ce n'est pas de sitôt que je me referais le jeu.
Alors oui mon coeur de cinéaste et de graphic whore est vraiment comblé (l'épilogue est sublime) mais le game design est catastrophique. Après un Last of Us vraiment très maîtrisé dans tous les domaines, c'est un peu la douche froide. Ce ne sera donc pas encore pour cette fois que je serai acquis à cette licence. Dommage.
Le jeu m'est donc tombé des mains et je ne m'explique pas l'engouement généralisé que suscite ce 4eme et dernier volet des aventures de Drake. Les graphismes hallucinants et la qualité d'écriture ont-ils à ce point orienté les appréciations?
Tout n'est d'ailleurs pas aussi catastrophique: j'ai trouvé les séquences en bagnoles plutôt réussies avec des retours agréables manette en main. Le rythme général est également très bon (même si tout cela devient un peu répétitif sur la fin, le jeu est un poil trop long) mais voilà, le coeur même du gameplay est pour moi vraiment raté (voir daté) et a nuit grandement à mon appréciation globale de l'expérience.