Under Defeat
7.8
Under Defeat

Jeu de G.rev (2005Dreamcast)

Vous cherchez la crèmes des Shoot Them Up (shmup) ? Tout le monde vous conseillera dans l'instant les perles que sont Ikaruga ou Radiant Silvergun. Pourtant, s'il existe un jeu qui pour moi dépasse tous ceux là, c'est Under Defeat.


Peut-être est-ce parce que ma découverte des jeux vidéo s'est faite avec Space Invaders, mais pour moi, un vrai Shmup doit être vertical.

Peut-être est-ce parce que je suis véritablement venu au Shmup avec la série des Raiden (1, 2, trad,...), mais un bon shoot, pour moi est avant tout une affaire d'équilibre savamment dosé entre un système de jeu simple, mais pas simpliste, d'une maniabilité millimétrée et calibrée à la perfection, et surtout, d'un armement limité mais efficace.

Peut-être est-ce parce que bien que prenant mon pied sur des jeux plus originaux (Cotton, Parodius), des Shmup futuristes (Xenon2, Gradius) ou à l'univers fourre-tout (Thunderforce), J'ai toujours trouvé à l'atmosphère de guerre terrestre des 1941, des Striker 1945 et autres In The Hunt, un peu plus de réalisme, de crédibilité.

Peut-être est-ce parce que la difficulté mal dosée à l'image d'un View Point ou de certains maniac shooters est un challenge qui a plutôt tendance à calmer mon envie de jouer qu'à m'inciter à me dépasser, mais une bonne courbe d'apprentissage et de maîtrise du jeu est un des points essentiels pour mon appréciation d'un jeu de shoot.

Peut-être est-ce parce que le scoring pour le scoring n'est pas nécessairement un but pour moi, mais le système habile et intelligent de points proposé par Under Defeat en accentue encore plus le côté addictif.


Toujours est-il que, comme par hasard, Under Defeat possède toutes ces qualités qui, pour moi, suffisent à créer un jeu solide.
Mais il en faut bien entendu bien plus pour en faire un très bon jeu, et encore plus pour rentrer dans mon top 10.

Ce plus tiens ici beaucoup dans l'équilibre général réellement parfait entre tous les points cités précédemment. A tel point qu'il est tout aussi facile d'entrer dans ce jeu qu'il est difficile d'en sortir.


Au delà de ce constat froid et méthodique, il faut ajouter une réalisation à couper le souffle. Under Defeat présente des graphismes qui sont pour moi parmi les plus beaux, réalistes et surtout cohérents sur Dreamcast : les oiseaux qui quittent le champ de bataille, les reflets des nuages dans les eaux des lacs, la fumée qui se dissipe avec le vent, la pluie voire la neige qui s'invitent au milieu des combats, rien n'est laissé au hasard pour nous faire croire à ces affrontements, tout semble exister au delà de notre présence.

De la même façon, les différentes prises de positions au sol, qu'elles soient ennemies ou alliées participent au réalisme d'une guerre totale qui nous dépasse. Un peu comme si la guerre se faisait irrémédiablement, qu'on y participe ou pas. Comme si nous n'étions qu'un simple élément au milieu de ces combats destructeurs.

On touche là à ce qui fait, pour moi, de Under Defeat un uncontestable de mon top 10 : une forme de solitude, tristesse générale qui s'en dégage. Cela tient notamment à une esthétique visuelle et sonore incroyablement cohérente et bien construite. Ainsi, si les premiers niveaux font apparaitre de l'herbe, des arbres, de l'eau, la palette de couleurs vire petit vers des couleurs ternes, grises, froides, qui évoquent la destruction, la désolation qui règne au sol).
Mais il faut également compter avec une bande son réglée au millimètre, qui s'approche de l'inoubliable au dernier acte de cette destruction en règle. Contrairement à bon nombre de shmup ou une petite musique de gratification apparait à la fin de chaque niveau complété, on attend ici le prochain tableau en sachant désespérément qu'il sera plus sombre et dur.

Du coup, chaque fin de niveau s'accompagne d'un sentiment combiné de devoir accompli et d'être responsable d'une démolition systématique de la beauté du monde qui nous était offert au début. Le constat final est d'avoir pris un aller simple vers la noirceur, la tristesse et la solitude.

Et pourtant, on cherche encore désespérément à y retourner.
G_Savoureux
10
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes La Dreamcast, c'était bien, des boulettes, en veux-tu, en voilà et

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le 26 déc. 2010

Critique lue 490 fois

4 j'aime

G_Savoureux

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