Wendy Go !

Quel est ton film d'horreur préféré? Until Dawn adopte la méthode "slasher" connue principalement à la naissance de Scream en 1996. C'est l'horreur absolue au service du meurtre sanglant dans le tourbillon d'angoisse et de douleur d'un psychopathe contre un groupe de personnes, ici il n'est question que de cela. Pitch : huit jeunes ont la bonne idée de se rendre dans un chalet assez chelou en pleine nuit, puis la traque commence, votre but, survivre jusqu'à l'aube !

Un vrai survival horror

Until Dawn semble avoir respecté tous les ingrédients du slasher parfait, notamment en se payant un casting cohérent dans son thème. On y trouve l'étrange Peter Stormare (Prison Break), Brett Dalton (Agents of S.H.I.E.L.D.), ou encore Rami Malek (de l’excellente série Mr.Robot), et d'autres. Des petites têtes plus ou moins connues donc, afin d'incarner sans surprise les personnalités typiques des films d'horreur. Sommaire rapide, le jeune con beau gosse, le clown du groupe, la blonde sexy, le garçon un peu taré, ou encore la fille belle et intelligente que l'on rêve d'épouser entre autres. Et là premier problème, pas vraiment gênant mais problème tout de même, Until Dawn ne cherche pas véritablement à surprendre en modifiant subtilement la recette du genre horrifique, mais plutôt d'en faire une représentation identique de celle-ci. Pas vraiment de surprise, le joueur plonge dans ce qu'il se fait depuis toujours dans le film d'horreur, on peut alors trouver le tout un peu prévisible puisque les vrais amateurs du genre discerneront sans mal quelque-uns des projets récurrents de l'ensemble du jeu.

De ce fait, l'histoire n'est pas très transcendante. Dans le concept d'Until Dawn on y retrouve là aussi tous les rouages bien rouillés du genre horrifique/slasher. Comme précisé, un chalet étrange, huit jeunes, un psychopathe, survivez jusqu'à l'aube. Dans l'entre deux Until Dawn se trouve être davantage plus proche du film que du jeu vidéo, reléguant également le joueur au rang de spectateur. Le scénario se constitue alors par être une avalanche de cinématiques, de rares séquences de gameplay, et de choix difficiles à prendre qui constitueront eux-mêmes les péripéties de l'histoire. Par conséquent, je ne peux que conseiller au minimum une deuxième partie, même idéalement une troisième afin de pouvoir cerner l'ensemble du jeu. Le fait est que le début de l'histoire reste mal présenté, car un peu poussif, mais que jouer ensuite plusieurs héros permet de se placer dans la peau du réalisateur d'un film. Nous faisons des choix, un personnage va mourir ou vivre, donc des situations se présentent d'autres s'effacent, c'est le grand but d'Until Dawn, être finalement maître du déroulement du jeu/film, mais aussi avoir la vie des héros entre nos mains pour une implication encore plus profonde.

Une nouvelle façon de vivre la mort

Pour le reste, Until Dawn brille surtout dans sa mise en scène, jusqu'à proposer un "previously in..." après chaque épisode afin que le joueur redécouvre les conséquences de ses choix. En fait, on subit une véritable psychose avec presque tout. Par exemple, lors de nos séquences de gameplay il faudra vraiment prendre le temps de fouiller les zones afin de dénicher quelques objets capables d'impacter l'histoire. Cela peut être des informations, ou mieux encore des totems qui dévoilent un flash d'une seconde au joueur pour lui montrer une mort, une chance, un acte à ne pas faire. C'est vraiment un concept d'embranchements scénaristiques, d'actions menant à d'autres, afin de créer une histoire évolutive ainsi qu'une ambiance oppressante.

En complémentaire, on parlera aussi des angles de caméra qui autorisent des plans intéressants émanant directement des modèles cinématographiques. On goupille l'ensemble avec une bonne ambiance sonore caractérisée par des sons étranges, subtiles, et provocateurs, soulignés par des effets de lumière réussis ainsi que des surprises brusques très nombreuses. Aussi, pas de Game Over, un personnage qui meurt le reste, pas question de redémarrer au dernier checkpoint la mort est définitive, aucune résurrection.

Conclusion

Until Dawn se veut vraiment proche d'un film. De longues cinématiques, peu de gameplay, une histoire légère propre au genre, nous ne sommes plus un joueur mais un spectateur, alors autant se comporter comme tel. Installez-vous seul dans le noir avec du popcorn, à plusieurs en famille ou avec des amis, puis lancez Until Dawn pour une soirée d'angoisse efficace qui s’immiscera dans vos rêves jusqu'à en faire des cauchemars.

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