Note possiblement importante : je n'ai pas joué à l'original.
Until Dawn donc. Une transcription au jeu vidéo d'un genre populaire de l'horreur au cinéma, le slasher. Nous voici avec notre bande de 8 post-ados piégés sur une montagne sinistre, qui pensaient probablement passer la soirée à se peloter, mais sont bien partis pour se faire lacérer le bide.
Au niveau des points forts, la première partie s'impose avec maestria dans le genre chair de poule. Je ne suis pas fans des jump scare, mais je les ai trouvés assez bien dosés (on titille à peine la limite de la lourdeur). L'ambiance est pesante à souhait, tous les lieux traversés donnent envie d'être partout sauf là, l'angoisse est bien présente. Mention spéciale au chapitre 10, qui m’a carrément obligé à poser la manette pour respirer un peu. Cela dit, l’immersion est souvent plombée par des bugs agaçants. J’ai personnellement eu des personnages coincés hors de la map, et même un chargement de sauvegarde n’a rien changé. C’est le genre de problème qui casse l’immersion en deux secondes et qui, pour un remake en 2024, laisse franchement perplexe.
L’histoire est intéressante, mais le plot twist du chapitre 7
Josh est le psychopathe
m’a sorti de l’ambiance. Pour moi, ça fait un peu « rebondissement pour le rebondissement », et c’est juste de trop. Après, c’est subjectif – il y a sans doute des gens que ça emballera – mais ça m’a clairement refroidi. Pour moi, ça casse aussi la rejouabilité
puisqu'on passe les trois quarts de l'action sur un prank qui ne fera de mal à personne.
Et pour le coup, ce qui me dérange vraiment, c’est la linéarité de l’histoire. Certains personnages sont invincibles jusqu’au bout, ce qui réduit considérablement l’intérêt de refaire le jeu. Certes, un rerun « thématique » du style « tuez-les tous » peut avoir son petit charme, mais à part ça, on n’a que des variantes sans réelle surprise. Connaître les enjeux fait retomber la tension, et pour un jeu qui mise sur la rejouabilité, c’est décevant.
Et puis, il y a les erreurs d’écriture !
Sérieusement, Ashley et Chris finissent par se mettre ensemble, mais si Ashley meurt, Chris n’en parle même pas à la fin ?! Comment peut-on laisser passer un truc pareil ? Ce n’est pas juste un petit détail ; c’est une omission critique, surtout pour un jeu basé sur les relations entre personnages.
Bref, Until Dawn réussit parfaitement sur l’ambiance et le frisson, mais il se traîne des bugs (ce qui est impardonnable pour un remake) et une rejouabilité qui s'avère en réalité assez limitée. Pas détestable si on n'en attend pas trop, à tester si vous êtes plutôt client du genre slasher, mais pas à ce prix.