Void Bastards est un FPS-roguelite qui vous fait explorer des vaisseaux spatiaux en perdition pour y récupérer des déchets à recycler.
Alors déjà, j’ai bien aimé le rendu visuel. Le Cell-shading est très propre, les design façon comics sont séduisants, et l’humour lourdingue, à défaut de faire mouche en toutes circonstances, a au moins l’avantage de fonctionner régulièrement. Et l'accent british surjoué, ça m’amuse toujours.
Par contre, l’horreur de devoir affronter des créatures mutantes dans les corridors obscurs de vaisseaux à l’abandon est totalement sacrifiée sur l'autel de cet humour. On n'est pas là pour avoir peur, juste pour faire des GROSSES vannes tout le temps. Bon après je suis pas difficile, un ennemi qui me balance un "I can see ya, dickwad!" quand je rate mon infiltration, ça me plaît beaucoup ^^
Côté gameplay, les sensations de shoot sont correctes, mais sans plus. La faute à une visée qui sent un peu trop la console, et à des déplacements lourds et pas forcément agréables (le saut qui vous décolle à peine du sol, c’est naze). Notons aussi qu’il n’y a pas d’attaque de corps-à-corps, ce qui fait un peu bizarre, et que les trois emplacements d’inventaires réduisent un peu trop les options tactiques une fois sur un vaisseau.
Par contre, du côté de la boucle de gamplay (à savoir lancer une run / ramener du loot / construire des améliorations et repartir), ça marche hyper bien. Si les mécaniques du jeu peuvent sembler un poil étouffantes au premier contact (beaucoup de menus, de stats et d’acronymes à comprendre), on prend vite le pli et on se met à enchaîner les escapades les unes après les autres. En plus il y a quelques options qui vont se débloquer et permettre de planifier nos sorties de manière optimisée, ce qui aide à limiter le grind inutile.
Bon l’histoire est totalement osef par contre, puisqu’elle ne raconte à peu près rien, même si elle le fait de manière humoristique.
La difficulté du jeu est très raisonnable, et une fois familier avec les ennemis, seul un gros coup de malchance ou un refus de fuir (votre complétionnisme pourrait bien vous jouer des tours) vous fera mourir.
Allez, après une dizaine d’heures de jeu, on commence à sentir un peu le grind, et la fin n’est pas arrivée avant cinq heures de plus, mais vu que je me suis amusé de bout en bout, ça va, c’est acceptable.
15/20
PS : Y’a plein d’erreurs de traduction, c’est nul.
PPS : Je progresse sur la compréhension de ma relation avec le genre rogue-lite / rogue-like. Ceux qui me plaisent :
- Ne sont pas absurdement difficiles (je te regarde, Spelunky)
- Ne sont pas absurdement compliqués (The Binding of Isaac et son tarot...)
- Limitent le grind, surtout dans leur phase finale (n’est-ce pas Darkest Dungeon ?)
Bref je suis peut-être un casu du roguelike, mais je le vis bien.