Torikotchi
J'aurai vraiment aimé pouvoir vous dire de foncer sans problème sur ce void tRrLM(); //Void Terrarium (que l'on va affectueusement renommer VT), mais comme j'ai quand même un peu craché du sang,...
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le 12 oct. 2022
La Terre n’est plus qu’une immense ruine contaminée, recouverte par les spores d’un champignon hautement toxique. L’humanité en déclin n’a donc eu d’autre choix que de creuser un gigantesque réseau de galeries souterraines pour tenter d’assurer sa survie. Malheureusement, sa prédisposition naturelle au conflit et à la mesquinerie a finit par excéder l’intelligence artificielle en charge de la survie de l’espèce, dotant l’IA de pulsions génocidaires. Quelques décennies plus tard, la carcasse de Robbie, petit robot d’entretien, reprend vie et découvre le corps inanimé d’une petite fille humaine, bien vivante quoiqu’en très mauvaise condition. Secondé par FactoryAI, l’ancien gardien de la race humaine aujourd’hui empli de remords et d’envies de rédemption et bien décidé à assurer une vie heureuse abritée de la contamination à sa nouvelle protégée, Robbie doit s’aventurer dans un monde dévasté à la recherche du nécessaire à la survie de l’enfant.
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Si l’on devait catégoriser le type de jeu qu’est Void Terrarium à l’emporte-pièce, on le classerait sans nul doute du côté du Donjon Mystère. En effet, le dernier-né de Nippon Ichi Software en reprend les codes les plus fondamentaux : tour par tour, déplacement de case en case, action figée tant que le joueur reste immobile et surtout, réinitialisation des capacités et de l'expérience acquises à chaque nouvelle expédition. Mais non content de se reposer sur un système déjà solide, le studio japonais s’est autorisé quelques grosses saillies du côté d’autres genres. La gestion de l’humaine revêt ainsi l’apparence d’un Tamagotchi, tandis que la progression en jeu est calquée sur un modèle typé Rogue-Like. À l’instar d’un Dead Cells ou autre Binding of Isaac, chaque nouvelle plongée au cœur d’un des labyrinthes (générés aléatoirement) de cette terre dévastée passe inévitablement par la case récolte de nouvelles capacités actives ou passives tirées aléatoirement à chaque montée en niveau, alimentant l'espoir de se constituer l’arsenal de compétences le plus optimisé possible. Et à l’image de ses modèles, dans Void Terrarium, la mort est aussi brutale que fréquente.
L’enfer de la RNG, mais pas trop
Fort heureusement, tout ne repose pas que sur le hasard, puisque plusieurs sous-systèmes permettent au joueur de tordre le destin en sa faveur. Au fil de ses pérégrinations, Robbie déniche une multitude de schémas qu’il peut exploiter pour fabriquer toute une panoplie de bibelots et autres décorations. Les objets décoratifs n’ont pas ici qu’une seule vocation esthétique, puisqu’ils permettent à la fois d’agrémenter le terrarium géant faisant office d’habitat de la petite fille et, lors de leur première fabrication, de récolter divers bonus de statistiques permanents. D’autres catégories de crafts, les knacks, skills suppressors et autres pièces personnalisables, servent quant à eux à définir les compétences actives de Robbie en début de run, altérer les probabilités de voir certaines capacités proposées au joueur, ou encore d’en obtenir un choix plus vaste voire même d’avoir une chance d’en piocher plusieurs lors de la montée en niveau. Bref, ce ne sont pas les possibilités qui manquent au joueur malin et avide d’optimisation pour réduire au maximum le facteur chance et ainsi d’augmenter significativement sa survie.
Syndrome du Lapin Blanc
Toutefois, même si le joueur parvient à transformer le petit robot d’entretien inoffensif en véritable moissonneuse-batteuse à ennemis, la victoire n’est pas garantie pour autant. Le temps qui s’écoule est un ennemi féroce, aussi bien pour Robbie, qui voit son niveau d’énergie diminuer au gré de ses déplacements, jusqu’à s’autodétruire en cas de batteries vides, mais également pour sa petite protégée à qui il peut arriver bien des misères en son absence. Fort heureusement, c’est à ce moment qu’entre en jeu le Pet Nanny, le fameux Tamagotchi permettant à tout moment de suivre l’évolution de diverses constantes (état de santé global, faim, ennui, maladie et contamination) et rappelant Robbie au doux souvenir de l’oisillon resté au nid avec un bip bien strident en cas d’urgence. Loin d’être un simple gimmick, cet aspect gestion a finalement un gros impact sur la rythmique des sessions de jeu puisqu’au final, tout tourne autour du bien-être de l’humaine, son trépas étant synonyme d’une fin de partie prématurée. Ainsi, il faut parfois accepter de sacrifier un début de session prometteur pour retourner endiguer une catastrophe.
Tamago-chie
Des crises à gérer, il y en a beaucoup, dans Void Terrarium. La faim de la jeune fille est la principale problématique : non seulement la nourriture se fait rare, mais elle périme au bout de quelques jours et peut également être contaminée. Mais parfois, l’urgence est telle qu’il n’y a pas d’autre choix que de rassasier l’enfant avec des denrées franchement douteuses, augmentant drastiquement ses chances de contracter diverses pathologies toutes plus glauques les unes que les autres. Mention spéciale à la Contortiosis capable de transformer un corps humain en espèce d’immonde amas de chair vrillé sur lui-même. L’état de propreté de l’habitation est également une donnée sur laquelle garder un oeil quand on souhaite s’épargner bon nombre de tourments sanitaires. Fort heureusement, au fil de la progression, le Pet Nanny se voit pourvu de nouvelles fonctionnalités, permettant au joueur de gérer certaines problématiques fâcheuses à distance et lui épargnant un retour prématuré au terrarium au prix d’une portion de sa jauge d’énergie.
Retrouvez la critique complète sur le site ---> https://www.fwiw.fr/jeux-video/void-trrlm-void-terrarium/
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le 1 août 2020
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