Jouer à Warcraft III après avoir joué à Warcraft II, c’est bien. Parce que, sincèrement, ce dernier souffre quand même pas mal de la comparaison. En même temps, Warcraft III, c’est quand même un jeu un peu à part, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’une des grosses nouveautés, c’est l’ajout de deux factions jouables, le Fléau mort-vivant et les Elfes de la Nuit, aux classiques humains et orcs. Bien entendu, chacune de ces factions a ses particularités qui, sans changer du tout au tout, apporte une note d’originalité. Ainsi, c’est avec amusement que l’on constate que l’ouvrier du Fléau bâtit à la manière d’un protoss. Deuxième point d’originalité, les Héros, qui sont devenus des unités centrales, voire vitales. Ces héros peuvent gagner de l’expérience, développer leurs pouvoirs et même utiliser des objets, ce qui peut les rendre vraiment très très fortes, quoique pas immortels. D’ailleurs, contrairement à Wacraft II, un héros mort peut-être rappelé moyennant une certaine somme d’or, d’où un côté très RPG, qui explique sans problème la création et le succès de World of Warcraft. On constatera d’ailleurs que les quêtes annexes se sont multipliées et il n’est pas rare qu’on laisse un temps de côté la quête principale pour parcourir la map à la recherche de trésors (généralement bien gardés). Le gameplay, lui aussi, a évolué : ainsi, on est désormais en plein dans la microgestion. Il est donc assez courant de « sauver » une unité mal en point dans notre groupe, de lancer un sort sur telle unité… Les assauts de masse (et les carnages inhérents) ne sont plus d’actualité, puisqu’il faut désormais bien plus de temps pour tuer la moindre unité. Plus question, donc, de perdre une demi-douzaine d’unité d’un coup de catapulte qu’on n’avait pas vu. On remarquera aussi que la quasi impunité des unités volantes est terminée : nombre de créatures sont armées pour les combattre ou les ramener au sol.
Autre gros point fort, les campagnes sont réellement prenantes, parfois entrecoupée de cinématiques qui donne un souffle épiques à nos aventures. On ne se contente donc plus de massacrer l’adversaire sans comprendre pourquoi, et ça, c’est vraiment bien. De même, beaucoup d’humour, souvent sous formes d’easter eggs, surgit çà et là : cliquer plusieurs fois sur une unité lui fait ainsi tenir des propos… étranges (« Pour Aiur… heu, non, pour Nerzul ! »). Vraiment, l’ambiance générale du jeu est très très plaisante.
En somme, un jeu sur lequel j'ai passé bien des heures, toujours avec grand plaisir