Warcraft: Orcs & Humans par diegowar
Bien que l'année d'après, Warcraft II et Command & Conquer vinrent mettre tout le monde d'accord, lorsqu'il est sorti, ce premier Warcraft était la crème de ce qu'il se faisait dans son genre, apportait tout un tas d'innovations, et était un jeu très fun à jouer.
Et pour preuve, aujourd'hui encore j'ai pris un grand plaisir à me le finir (alors qu'il est techniquement bien inférieur à son successeur, qui est d'ailleurs un des mes premiers jeux de stratégie). On remarque immédiatement les limitations (sélection limitée, I.A. de nos unités peu réactive...), mais dès qu'on apprend à jouer avec celles-ci, on se prend tout de suite au jeu, et les missions sont palpitantes.
Aujourd'hui très classiques, Warcraft scriptait déjà des objectifs divers tels que le sauvetage d'unités, la mission commando d'assassinat sans base, ou encore la classique mission d'annihilation totale de l'adversaire. L'intelligence artificielle de l'ordinateur est d'ailleurs tout à fait correcte pour l'époque, avec des assauts qui essaient de nous prendre à revers en attaquant des endroits non protégés de notre base, ou encore une bonne gestion de l'équilibre unité de corps à corps / unité de soutien ou magique.
Du côté esthétique c'est très coloré, les environnements assez divers, et les unités facilement différentiables et incarnant parfaitement le mythe de l'héroïc-fantasy qui a aujourd'hui été tant repris dans ce même genre. Côté sonore, c'est totalement oubliable mais ça accompagne plutôt bien l'aventure.
Le jeu est bien fourni, a un mode escarmouche et un mode multijoueur (rare pour l'époque) en LAN ou avec Modem, la difficulté est bien équilibrée (il est toutefois possible de se construire des armées inarrêtables si l'on joue la défense pendant longtemps), et le jeu a quelques moments de challenge bien corsés si l'on ne maîtrise pas le placement de ses unités sur le bout des doigts. La sélection limitée et la faible réactivité de nos unités nous imposent un jeu de micro-management sur l'échiquier assez palpitant (en jouant en vitesse maximale du moins).
Bref, pas encore un chef d’œuvre total, ce Warcraft reste un grand classique, qui a influencé d'autres grands classiques.