Fan des jeux de plate-forme Wario en 2D, je n’avais encore jamais essayé cet unique passage de l’anti-héros dans la troisième dimension, l’occasion d’une petite séance de rattrapage.
Wario World est donc un jeu de plate-forme/exploration en 3D un peu sur le modèle de Banjo-Kazooie, avec sa petite dizaine de gros niveau rempli de divers artefacts à récolter en certain nombre, pour accéder au boss de fin du niveau. Le démarrage du jeu est plutôt sympathique : l’ami Wario se contrôle parfaitement bien et la prise en main et bonne est intuitive. On y retrouve notamment les coups de poings sautés ou l’attaque rodéo comme sur les opus GameBoy. Les premiers niveaux se parcourent agréablement, et les boss sont plutôt amusants et joliment mis en scène. Les niveaux spéciaux accessibles via les trappes sont les moments les plus funs du jeu : inspirés des niveaux spéciaux de Mario Sunshine, ils consistent en des petits défis avec un artefact à la clé. Je suis plutôt client du style « mini-niveau », ça tombe bien.
Malheureusement, Wario World montre assez vite ses limites. Les combats, assez bordéliques, finissent par tous se ressembler – je n’en pouvais plus de toutes ces arènes fermées. L’exploration des niveaux devient de plus en plus reloue et l’ensemble a commencé à me lasser beaucoup trop rapidement. Mais où sont passés les transformations qui rendaient si cools les opus sur console portable ? Le jeu manque cruellement de fun, de variété, du petit truc en plus qui donne envie de voir à quoi ressemble à chaque fois le niveau suivant. Et côté réalisation, certes les graphismes sont propres et colorés, mais certains décors sont du niveau Nintendo 64. La bande-son est correcte mais plutôt oubliable.
Le jeu n’est pas du tout mauvais, c’est juste qu’il souffre énormément de la comparaison avec les opus 2D et avec les jeux Mario en 3D. En résulte un jeu honnête dans son genre, mais très dispensable.