A cette époque, quasiment tous les jeux vidéo avaient des graphismes en 2D. Ce jeu n’y fait pas exception, et il contient des beaux graphismes qui sont aussi en 2D. Cependant, Wild Arms 1 trouve son originalité dans le fait qu’il est l’un des premiers à mettre de la 3D lors des combats. Les monstres sont assez mal faits mais il faut se remettre dans le contexte de l’époque et voir ainsi que ce n’est pas si mal, en fin de compte. Il y a également un autre point positif au niveau des graphismes : la cinématique d’introduction est absolument magnifique pour une PS1.
Dès l’entrée du jeu, on remarque que contrairement aux autres RPG médiévaux, celui-ci se trouve plutôt dans un style western. De même, la bande son est tout à fait appropriée à l’ambiance du jeu. Elle est très bonne, les musiques sont travaillées et petit plus, des thèmes spécifiques à chaque personnages sont intégrés.
L’histoire nous entraine dans un monde nommé Filgaia, protégé par des gardiens (le golem que l’on a à un moment donné en fait partie) qui ont péris il y a mille ans par la main de démons. Aujourd’hui, le peuple a reconstruit une nouvelle civilisation sur des terres arides. Celles-ci le sont devenues après la destruction des golems. Et après toutes ces années, alors que chacun pensait les démons disparus pour toujours, une ville importante fut attaquée violemment. Dans celle-ci se trouvait nos trois héros qui décident, de ce fait, de les combattre. Prenant leur courage à deux mains, ils partent alors à l’aventure. Petit à petit on en apprend plus sur eux ainsi que sur l’histoire, ce qui est très intéressant. Seul Rudy ferra exception. Ne parlant pas, son passé ne sera dévoilé que vers la fin du jeu.
L’univers de Wild Arms est sympathique et celui-ci retient plus notre attention lors des révélations faites au fil de de l’histoire, auxquelles on ne s’y attendait pas. Par exemple, quelle est l’origine des monstres que nos trois héros combattent. Quant à l’histoire, elle n’est pas très compliquée, restant assez basique avec « les démons qui attaquent le monde ». Ces derniers sont, toutefois, originaux, car ils ont chacun une personnalité propre. Certains ont une histoire intéressante, comme Lady Harken qui a un lien avec un des héros, Jack. On retrouve également des démons amusants comme Zed.
Durant le jeu, nous avons pu parcourir la carte avec plusieurs moyens de locomotions. On retrouve les classiques bateaux et avions (celui-ci est, d’ailleurs, trop cool !), mais aussi une originalité : les golems de pierres qui permettent de traverser les eaux peu profondes et éviter les combats. On l’utilise beaucoup à la fin du jeu afin de garder ses vies pour l’arène. Parlons donc de celle-ci. Quatre combats s’enchainent. A la fin du jeu, pour battre le boss le plus fort du jeu (qui n’est pas le boss final mais le boss annexe), on doit faire cette arène en boucle pour gagner des pommes qui augmentent les stats. On découvre ici un point négatif de ce jeu : le farm. Passer des heures à tuer les mêmes monstres n’est pas très intéressant… Cependant, pour battre les boss annexes qui sont assez difficiles, il faut du lvl up. Et donc passer par du farm.
Wild Arms 1 nous permet de contrôler trois personnages. Rudy, qui vient d’un village d’où il se fait bannir, Cécilia, princesse grandissant dans une abbaye au début du jeu et Jack, chasseur de trésor. Celui-ci se balade toujours avec Hanpan, un rat qui parle. Voilà quelque chose d’inédit ! Chaque personnage vient d’un endroit différent et ils se rejoignent tous au fur et à mesure. Ce qui est appréciable, c’est de pouvoir choisir quel personnage diriger et de changer selon ses envies. Chacun a des objets spécifiques capables de résoudre des énigmes qui font avancer l’histoire. En parlant d’objets, nous nous voyons obligé de citer les runes. Elles sont très présentes tout au long du jeu et on peut les gagner en faisant des quêtes annexes ou en suivant l’histoire. Cependant, elles ne sont pas toutes obligatoires donc ce n’est pas grave si vous ne les avez pas toutes !
Nos trois héros sont tous différents et possèdent, comme dans n’importe quel RPG, des compétences spécifiques. Rudy utilise des Arms, qui sont des armes à feu. Ses nombres de balles sont limités et on peut les recharger dans les villes. Il possède aussi une épée et point particulier de ce personnage : il n’utilise pas de PM. Le système de balles est très original et nous renvoi un effet plus réaliste. Cécilia utilise, quant à elle, la magie blanche et noire. Pour pouvoir apprendre ses sorts, il faut ramasser des objets nommés les Portes Emblèmes. Un seul de ces objets permet d’apprendre un sort. Concernant Jack, celui-ci utilise une épée avec des techniques de « dégaines folles ». Il les apprend au fur et à mesure avec des combats ou des actions, tels que parler à des PNJ. Ce personnage a une autre particularité, il possède des objets qui permettent de modifier le nombre de PM requis pour lancer des attaques. Ce qui est très pratique lorsqu’on se retrouve en manque de PM.
En avançant dans le jeu, on découvre un point particulier à Wild Arms : le système des barres d’actions. Lors de chaque tour, on peut apercevoir une barre d’action nommée force qui augmente en attaquant. Pour chaque barre pleine, le personnage devient capable d’utiliser une technique spéciale. Chaque héros possède ces quatre barres et des compétences uniques. Ce système n’est pas commun aux autres RPG, ce qui donne plus d’originalité et d’identité à ce jeu. De même, on retrouve un système d’ouverture de porte assez particulier. Ces dernières ne s’ouvrent qu’avec des duplicateurs et dévoilent des salles remplis de trésors très intéressants.
Le jeu en lui-même n’est pas très difficile. Seuls les boss annexes nous donnent plus de chalenge. Les personnages principaux meurent peu de fois, et heureusement, car les objets permettant de revivre ne se vendent pas. Un des seuls jeux où nous avons pu voir ça ! Ce qui est dommage, par contre, c’est qu’on ne sait pas toujours où aller, on doit chercher un peu partout comment réussir notre objectif de quête. Par exemple, lorsqu’il faut trouver un ocarina pour appeler le golem, les informations que l’on nous donne sont vagues. A contrario, les contrôles sont très bien. On arrive à faire ce que l’on veut, ce qui nous permet d’aller et venir n’importe où. De ce fait, on peut avoir des interactions avec le décor. Ce qui est vraiment un plus !
Enfin, il y a un point sur lequel on a passé de bons moments. Au début lors de la fête, il y a quelques mini jeux qui donnent des cadeaux trop cool… Comme les magie carottes ! Dommage qu’il n’y en ait pas d’autre !
En résumé, Wild Arms est un jeu très plaisant avec un univers atypique, une histoire pas forcément originale mais où chaque personnage prend une place importante. Les créateurs ont réussis à donner plus de profondeur aux ennemis qui, souvent, sont délaissés.
Comptez 30h-40h pour finir l’histoire, et plus de 50h avec les boss annexes.