2022: des étoiles plein les yeux ?

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Nouveau visionnage en bluray, le 1er janvier.

Pour débuter comme il faut cette nouvelle année, petit visionnage de ce véritable enchantement, aussi bien graphique qu'émotionnel, signé Tomm Moore. Un voyage initiatique au coeur des légendes celtiques d'une beauté ahurissante et d'une grande poésie, pour l'instant le chef-d'oeuvre de son auteur en ce qui me concerne.

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Découvert sur Shadowz, le 1er janvier.

Malgré un script sans queue ni tête de Dardano Sacchetti (pléonasme) et une post-synchro italienne aux fraises (pléonasme bis), Lucio Fulci parvient à instaurer une véritable atmosphère putride et angoissante, offrant quelques morceaux de bravoure bien dégueulasses. Un opus mineur mais loin d'être désagréable.

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Découvert sur OCS, le 2 janvier.

Peu de surprise dans ce nouveau court-métrage ancré dans l'univers de "Panique au village" mais une folie toujours présente et une inventivité constante.

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Découvert sur Netflix, le 2 janvier.

Le trait est épais et la satire enfonce des portes grandes ouvertes mais cela fonctionne, grâce notamment à un casting royal heureux d'être là (mention à Mark Rylance, méconnaissable), à un humour à la fois débile et féroce, et à un virage plus humain, plus émouvant lors de son climax, évitant de sombrer in extremis dans la simple valse de pantins stupides.

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Découvert en bluray, le 3 janvier.

Pour son premier long-métrage à destination des salles obscures, Takashi Miike frappe un grand coup, accouchant d'un polar extrêmement sombre et incorrect, posant les bases de sa filmographie à venir avec ce que cela comporte de qualités comme de défauts. Une vision sans concession de l'immigration au Japon, s'affranchissant de tout manichéisme sans éviter malheureusement une certaine complaisance dans le sordide. Maladroit mais percutant.

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Découvert en DVD, le 4 janvier.

Une aventure à l'ancienne qui a pour elle le charme des récits d'antan, mais contre elle une vision inévitablement archaïque, faisant peu de cas de l'autochtone africain. Malgré cela, le film étonne parfois par sa relative violence (pour l'époque), par la brutalité de certains échanges (big up aux dresseurs et aux cascadeurs) et par l'alchimie presque friponne entre un Weismuller né pour le rôle et une Maureen O'Hara pas farouche pour un sou. Une aventure forcément désuète mais conservant encore un certain pouvoir de fascinant et qui a assurément apporté un grand bol d'exotisme au public de l'époque.

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Découvert sur OCS, le 6 janvier.

J'en suis sorti avec cette désagréable impression de "tout ça pour ça". Une Palme molle et sans folie, peut-être pas antipathique mais finalement vaine tant son propos n'a rien de novateur et semble asséné au marqueur. Il subsiste une poignée de séquences relativement troublantes, la photo est soignée et le casting est remarquable mais le récit peine à justifier sa durée conséquente.

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Découvert sur OCS, le 7 janvier.

Un film intriguant et qui a le mérite de conserver son mystère jusqu'au bout, offrant même quelques beaux moments d'étrangeté. Pas sûr cependant que cela survive à un second visionnage.

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Découvert sur Shadowz, le 7 janvier.

Jésus, Marie, Joseph ! Je ne sais pas si ça tient du génie pur ou du craquage le plus total ! Toujours est-il que j'ai pris un certain pied devant la proposition d'un Stuart Gordon auscultant les désirs les plus refoulés de l'être dit civilisé tout en répondant au cahier des charges spectaculaire de ses producteurs. On frôle constamment la sortie de route et le sérieux de l'entreprise se mêle difficilement avec l'outrance générale mais "From Beyond" reste fascinant dans sa générosité et ses débordements, peut se targuer d'avoir une putain de personnalité bien à lui et d'offrir des effets pratiques proprement hallucinants.

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Découvert en bluray, le 8 janvier.

Librement inspiré d'une triste histoire vraie survenue lors d'une expédition japonaise dans l'Antarctique en 1958, "Antarctica" est le fruit d'un tournage extrême étalé sur trois ans, demandant énormément de la part de son équipe et de ses acteurs, qu'ils soient hommes ou canidés. Un triomphe à l'arrivée, qui fait encore son effet aujourd'hui, proposant des images de toute beauté et une émotion qui vous laissera en PLS à la fin de la projection. Superbe.

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Découvert au cinéma, le 9 janvier.

Pour la première fois, le surdoué Paul Thomas Anderson m'aura offert l'illusion d'une spontanéité absente de sa pourtant grandiose filmographie, semblant presque improviser alors qu'il n'en est probablement rien. En revenant à sa chère Californie et au microcosme timbré qui la compose (magnifique Bradley Cooper dans le rôle de ce grand malade de Jon Peters), le cinéaste fait preuve d'une force tranquille réjouissante, cachant derrière la fausse simplicité de son intrigue une complexité des sentiments bien réelle. De tous les plans, le couple Alana Haim / Cooper Hoffman est furieusement attachant, les deux interprètes débordant de charisme et d'émotion, jusque dans les pires travers de leurs personnages. Pour beaucoup, un "grand" petit film. Pour ma part, un grand film tout court, qui m'aura laissé sur un nuage à la fin de la projection.

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Découvert sur Netflix, le 9 janvier.

Plus que le script, classique chemin de croix d'un looser magnifique magistralement campé par un Sandler se sortant momentanément les doigts du cul, c'est surtout ce sentiment d'urgence que parviennent à instaurer les frangins Safdie qui fait mouche. En résulte un film étouffant, hystérique, crade et blindé de sales trognes, peut-être oubliable avec le temps mais qui donne furieusement envie de suivre la carrière des cinéastes.

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Découvert en bluray, le 11 janvier.

Moins neuneu et manipulateur que "American History X", cette plongée au coeur des suprémacistes blancs manque cependant de hargne, de complexité, ne laissant qu'un vague souvenir après son visionnage. On retiendra principalement la prestation impeccable d'un Daniel Radcliffe aux choix de carrière courageux.

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Découvert sur Disney +, le 12 janvier.

Quelque part entre le documentaire et la fiction animalière, une production Disney plus que recommandable, souffrant peut-être d'une narration obsolète mais proposant des images ahurissantes pour l'époque. Et le film ne recule jamais face à la cruauté du monde animal, bien au contraire.

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Découvert sur Netflix, le 13 janvier.

Le long-métrage le plus abouti de Saulnier à mes yeux, le cinéaste et son scénariste Macon Blair parvenant à instaurer une ambiance troublante et mystérieuse tout du long, aux explosions de violence fracassantes. Un film âpre qui peut laisser de marbre mais qui m'aura personnellement fasciné, soutenu par une mise en scène au cordeau et par un casting impeccable.

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Nouveau visionnage en bluray, le 14 janvier.

Définitivement le sommet de la carrière de ce grand filou de Renny Harlin, bien aidé par le script coûteux de Shane Black. On retrouve ce doux mélange d'action, de film noir, d'humour pince sans rire et d'ambiance hivernale cher au papa de "Kiss Kiss Bang Bang", couplé au sens de la démesure de Harlin, en témoigne un climax totalement dingue. Le duo Davis / Jackson fonctionne à merveille tant leur complicité et leur complémentarité explose à l'écran, elle trouvant un superbe rôle de femme forte pleine de failles et lui suintant le cool désabusé par tous les pores. Sans oublier une VF d'anthologie.

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Découvert en DVD, le 14 janvier.

Rarement évoqué dans la grande histoire du cinéma d'horreur, "Pumpkinhead" est pourtant une agréable surprise, première tentative de mise en scène de la part de Stan Winston. Si les maladresses techniques abondent, il émane pourtant de ce film modeste une atmosphère crépusculaire et désenchantée absolument sublime, le rapprochant du conte de fée horrifique. Porté par une photographie sublime et par le charisme minéral de Lance Henriksen, "Pumpkinhead" est une production fragile, imparfaite, peu généreuse en gore, mais singulière et sincère, finalement bien plus habitée que la concurrence de l'époque.

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Nouveau visionnage en UHD, le 15 janvier.

Le long-métrage le plus dingue du cinéaste, parfaitement ancré dans le polar décalé des 90's mais explosant tous ses codes avec une énergie anarchiste jouissive, le propulsant vers des sommets impossible à atteindre pour ses camarades. Quelque part entre le cinéma de Peckinpah et un proto "Devil's Rejects", "Perdita Durango" est imprévisible de bout en bout, galerie démentielle de dégénérés hantée par le couple Perez / Bardem, tous les deux magnifiques de monstruosité hilare. A la fois road-movie et western moderne, le film de Alex de la Iglesia est aussi et surtout une des histoires d'amour les plus dingues et féroces jamais vues sur un écran, traversée d'une poésie inattendue et d'un lyrisme fracassant. Une liberté de ton qu'on ne retrouvera que rarement après ça.

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Nouveau visionnage en bluray, le 16 janvier.

Mon préféré de l'écurie Disney, toute période confondue. Clairement pas le plus accessible mais un projet dingue, magnifique porte d'entrée à la musique classique. Le rythme et la durée peuvent lasser mais j'en prend toujours plein les mirettes et les oreilles, le film cumulant les tableaux dantesques et poétiques.

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Découvert sur OCS, le 16 janvier.

Je suis sincèrement emmerdé. D'un côté, je ne peux que saluer l'ambition d'un tel film dans le paysage francophone actuel, d'autant que le cinéaste semble davantage s'inspirer des bons vieux Metal Hurlant que du sempiternel cinéma de genre américain des années 80, même si on en retrouve bien évidemment quelques bouts dans l'ADN du projet. Le résultat est techniquement propre, donnant lieux à une modeste poignée de séquences prometteuses et on croise quelques gueules sympathiques. Malheureusement, le script aurait gagné à abandonner pas mal de données inutiles et surtout, à rendre son univers bien plus clair et cohérent, pas aidé par des dialogues maladroits. En résulte une tentative louable, bien moins vaine ou irritante que ce que l'on se mange d'habitude mais qui cumule toutes les tares d'un premier long-métrage et s'oublie aussitôt. A surveiller, tout de même.

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Découvert sur OCS, le 18 janvier.

Un épisode spécial de la série "Euphoria" construit autour d'une longue conversation entre deux personnages. Le procédé avait de quoi lasser mais par la grâce d'une écriture soignée, d'une mise en scène impeccable, d'un montage au cordeau et d'une interprétation remarquable, il en émane quelque chose de fort, d'hypnotique et de véritablement touchant.

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Découvert sur OCS, le 18 janvier.

Une seconde partie coécrite par Hunter Schafer, inoubliable interprète de Jules, d'une puissance émotionnelle assez dingue, nous plongeant au coeur des névroses d'un personnage complexe et furieusement attachant.

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Nouveau visionnage en DVD, le 20 janvier.

Un jeu de massacre un brin prévisible de la part de Alex de la Iglesia, souffrant de plus de l'inévitable comparaison avec le premier long-métrage de Danny Boyle. Mais l'ensemble reste réjouissant et gentiment vachard de bout en bout, grâce à l'énergie intacte du cinéaste et surtout, à sa galerie d'enflures remarquablement interprétée.

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Découvert sur Disney +, le 21 janvier.

Un court-métrage adorable, certes limité narrativement mais aux images incroyables de photoréalisme.

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Découvert sur Disney +, le 21 janvier.

Privé de sortie en salles chez nous suite au rachat de la 20th Century Fox par Disney, "Lucy in the Sky" offre l'occasion à Noah Hawley, fantastique showrunner d'excellentes séries comme "Fargo" ou Legion", de signer son premier long-métrage pour le cinéma. Bien aidé par un solide casting, Hawley parvient à transcender un script classique et sans surprise par la grâce d'un évident sens du montage et de la composition, tirant ainsi son épingle du jeu. Souhaitons-lui un projet un peu plus excitant pour son prochain film.

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Nouveau visionnage sur OCS, le 22 janvier.

Imaginé pour la télévision avant d'être exploité en salles, un amusant délire jouant efficacement avec l'image médiatique d'un Houellebecq semblant heureux de brouiller une fois de plus la frontière entre réalité et fiction. Ca ne pisse pas franchement loin mais on passe un bon moment.

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Découvert sur Shadowz, le 22 janvier.

Tiré d'une nouvelle de Harlan Ellison, un post-apo singulier, unique mise en scène pour le cinéma de L.Q. Jones, comédien notamment vu chez Sam Peckinpah. Une oeuvre atypique et méconnue, ne ressemblant à aucune autre, sorte de balade folk pince-sans-rire et mélancolique, ayant les couilles de présenter un antihéros détestable (un tout jeune Don Johnson déjà charismatique) tout en illustrant une histoire d'amitié étonnamment attachante. Une série B imparfaite mais à la liberté de ton incroyable, qu'il serait difficile de produire aujourd'hui, offrant une vision de l'humanité pour le moins désenchantée, à la limite de la misanthropie.

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Découvert sur Arte, le 23 janvier.

Un documentaire un peu court mais qui permet d'en apprendre davantage sur la genèse du personnage et sur les différentes incarnations du mythe.

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Découvert sur OCS, le 23 janvier.

Une plongée dans la politique espagnole et notamment au coeur de la corruption qui la gangrène, manquant un poil d'émotion mais bénéficiant d'un casting solide et d'un rythme infaillible. J'ai davantage été concerné par le précédent effort de Rodrigo Sorogoyen mais ça reste appréciable.

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Découvert en DVD, le 25 janvier.

Une mignonne adaptation du classique de Louisa May Alcott, conservant un charme so 90's et bénéficiant d'un chouette casting mais un brin mécanique dans sa transposition, l'émotion ayant du mal à émerger.