Bon, bah, voilà. On y est. 2000 critiques de pondues par votre humble serviteur. Ce que le temps passe vite. Alors je voudrais bien entendu remercier mes doigts et mon clavier qui ont grandement participé à cette entreprise pleine de fautes d'orthographe, sans oublier les couilles à papa et l'ovule à maman, sans qui je ne serai pas là, bien évidemment. Pour la 2000ème, j'aurai pu choisir un film particulier, comme je pourrai me la jouer méta pour la prochaine en m'attardant sur un classique bien connu de Kubrick. Mais n'étant pas homme à prévoir les choses (j'aurai juré que le laserdisc enterrerait la VHS) et dépendant de la programmation télévisuelle, c'est donc le nouveau film de Tomm Moore, Song of the Sea, qui va avoir cet honneur.
Imaginé par son auteur durant la production de The Secret of Kells, Song of the Sea est le produit d'une coopération entre cinq pays européens (l'Irlande, la Belgique, la France, le Danemark et le Luxembourg), Tomm Moore ayant du refuser un financement américain bien trop interventionniste dans le processus de création.
Comme pour son précédent film, Tomm Moore fait appel à une esthétique inspirée des légendes celtiques, puisant dans le folklore pour illustrer son récit teinté de merveilleux. Ce qui donne à l'ensemble des allures de conte illustré absolument magnifique, la simplicité de l'animation servant admirablement des graphismes de toute beauté, certains plans restant même durablement accroché à notre rétine, à l'image du géant Mac Lir pleurant un océan de larmes.
Malgré quelques longueurs et lieux communs, Tomm Moore parvient à rendre son histoire touchante et émouvante, à la fois intimiste et fantastique, tournant majoritairement autour du destin particulier d'une petite fille pas comme les autres et de sa relation conflictuelle avec son frère. Un mélange de poésie, d'humour et d'émotion qui fonctionne à merveille, renforcé par une superbe bande-son.
Une nouvelle réussite pour Tomm Moore que cette fantaisie aussi belle qu'attachante, rappelant autant les mythes et légendes que le cinéma de Miyazaki, inspiration avouée d'un cinéaste sur lequel il faut définitivement compter.