Carnet de voyage en Hellraiser
Avec l'annonce d'un futur film Death House, regroupant pas mal de monstres cultes du cinéma, m'est apparue l'idée de me familiariser d'avantage avec celui que je ne connaissais encore que de nom : Le Pinhead de Hellraiser. Ayant déjà vu la plupart des sagas des monstres annoncés en face de lui, mon ...
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créée il y a presque 9 ans · modifiée il y a plus de 8 ansHellraiser - Le Pacte (1987)
Hellraiser
1 h 34 min. Sortie : 24 février 1988 (France). Épouvante-Horreur
Film de Clive Barker
Jonathan TJo a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Premier film très cryptique, qui pose un univers à priori cohérent mais dont tous les éléments ne nous sont volontairement pas donnés pour en avoir une pleine compréhension.
Chaque apparition du Pinhead ou de ses cénobites est un évènement, mais l'on comprend bien vite que les monstres de l'histoire ne sont pas ceux qui viennent pas des enfers.
Finalement, le film eût pu se passer du cube/porte des enfers comme des cénobites pour raconter l'essentiel de son histoire, ils ne sont là que pour donner un coté plus étrange au tout, révéler les démons qui habitent les personnages.
Le monde ouvert grâce au cube est comme une entrée vers la folie, quelque chose à la Silent Hill. Mais c'est également, plus qu'une source de tourments, surtout une promesse de grands plaisirs qui s'offrent à qui sait l'ouvrir. Un plaisir à priori masochiste, qui devient vite un cauchemar.
C'est sur cet univers sado-masochiste que repose pour beaucoup les monstres de ce film et cet univers. Les cénobites en tenue de cuir et percés de ferraille ne nous en laissent aucun doute.
Il y a par ailleurs un grand travail effectué sur les décors et maquillages et on sent suffisamment la patte de son réalisateur/auteur pour avoir envie de mettre la main sur un de ses bouquins.
Hellraiser II : Les Écorchés (1988)
Hellbound: Hellraiser II
1 h 37 min. Sortie : 5 juillet 1989 (France). Épouvante-Horreur
Film de Tony Randel
Jonathan TJo a mis 6/10.
Annotation :
Retour en enfer... sauf que plus rien n'est pareil.
Les codes de l'univers posés avec le premier film sont déjà bousculés. Ce n'est pas forcément un problème en soi mais comme les deux films se veulent ne pas prendre son spectateur par la main en se montrant un rien cryptique (comme déjà dit) c'est un peu dur de s'y retrouver.
Le paradoxe fait que tout en ne voulant pas nous prendre pour des ahuris quant aux codes de son univers, le film semble le faire d'avantage quant au message qu'il veut faire passer. C'est le même que celui du premier opus, mais tout y est grossi pour le faire apparaître plus encore.
Les humains sont des monstres/les monstres étaient des humains.
C'est bon on a compris.
Le Pinhead reste quant à lui charismatique et on regrettera juste que le combat qui s'annonçait avec lui n'ait pas vraiment lieu.
Néanmoins l’intérêt de cet épisode se pose bien d'avantage sur l'exploration plus en profondeur de ce qu'est son enfer selon Clive Baker (l'auteur/réalisateur du premier film et scénariste de celui-ci).
Hellraiser III (1992)
Hellraiser III: Hell on Earth
1 h 29 min. Sortie : 11 septembre 1992 (États-Unis). Épouvante-Horreur
Film de Anthony Hickox
Jonathan TJo a mis 4/10 et a écrit une critique.
Annotation :
(Tiens, ils ont repris l'affiche du premier opus. C'est bien ils recyclent, c'est écolo...)
L'héroïne des épisodes précédents disparaît ici et avec elle c'est toute la cohérence qui semble partir en cacahuète.
Si les règles étaient déjà différentes entre le premier et le deuxième opus, cela gardait encore une certaine cohérence. Ici on a juste l'impression que les auteurs n'ont retenu qu'une idée : la boîte (qui était un casse tête mais qui s'ouvre maintenant aussi facilement qu'un bocal à asperges) libère le Pinhead, qui tue.
Un autre soucis est de voir les mise à morts de ce film, qui m'auront semblées très inspirés par ce qui a été fait chez Freddy Kruegger. J'ai aussi eu la vilaine impression d'un clin d'oeil très grossier à Alien.
La nouvelle héroïne peine à trouver du charisme et pour cause ! L'une de ses scènes majeures se révèle être courir dans une rue déserte, avec tous un tas de lampadaires qui explose sur son passage, de bouches d'égout qui volent ou encore une flaque d'eau électrifiée. Un moment qui dure et qui se révèle bien gênant.
Les cénobites ici ressemblent d'avantage à une mauvaise blague mais on apprend que le Pinhead manipule l'esprit, et ça c'est cool.
Le final repose sur un jeu de mots foireux et l'intrigue autour de l'architecte autour de la révélation faîte à l'épisode précédent sur son passé. Une chance que l'héroïne rêve beaucoup de lui (et est narcoleptique?).
Hellraiser : Bloodline (1996)
1 h 25 min. Sortie : 4 juin 1997 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Joe Chappelle, Kevin Yagher et Alan Smithee
Jonathan TJo a mis 4/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Dernier épisode à être sorti au cinéma, paraît-il. Il paraît aussi que sa genèse fut catastrophique du fait de différents artistiques entre les producteurs et le réalisateur. Clive Baker (l'auteur originale) et Doug Bradley (l'acteur du Pinhead) considèreraient cet épisode comme impropres à la saga et les réalisateurs Kevin Yagher et Joe Chappelle auraient pris le pseudonyme d'Alan Smithee pour que leur nom ne soient plus associé au long métrage.
Pour moi le film pêche surtout par ambition en voulant en raconter trop sur trop peu de temps. Il repose néanmoins sur une idée qui pouvait avoir du mérite : raconter la genèse du cube et la malédiction qui a pesé sur la famille de son artisan, la famille de Guy Marchand !
-Ah, non, ce sont les Lemarchand, ici...
La dernière partie surtout a de quoi décontenancer : on prend tout le monde et on se casse dans l'espace ! Youhou !
Hellraiser : Inferno (2000)
1 h 39 min. Sortie : 8 avril 2004 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film DTV (direct-to-video) de Scott Derrickson
Jonathan TJo a mis 6/10.
Annotation :
Le Pinhead se révèle bien moins présent, tout aussi peu que les cénobites. Si le personnage principal, un agent de police, ne promenait le cube régulièrement je m'en serais même demandé ce que ce film avait à voir avec la saga Hellraiser, au début.
Le choix a tout simplement été fait de se montrer sobre là où les précédents allaient dans une surenchère autour du fameux cubes et de ce qu'il refermait.
Si on a vu les précédents épisodes, on se doute bien vite l'endroit dans lequel peut se trouver le personnage principal mais ça n'est pas sans ajouter un certain sel.
Cet épisode repose ainsi sur une idée simple, qui rend son intrigue beaucoup plus proche d'un individu en particulier plus qu'autre chose. Et ça fonctionne plutôt pas mal même si on sent qu'il y manque un peu de moyen et de talent.
Un épisode vraiment sympa même si - encore une fois - toutes les règles ont changées.
Je veux dire : la base de Hellraiser c'est un univers sadomasochiste, non ?! C'est complètement perdu ici. On enlève la promesse de plaisirs incomparables et on ne garde que l'enfer.
Hellraiser : Hellseeker (2002)
1 h 29 min. Sortie : 25 octobre 2006 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film DTV (direct-to-video) de Rick Bota
Jonathan TJo a mis 2/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Ce film ne reprend pas que l'affiche du précédent, il en reprend la bonne idée de base et l'exploite de manière très grossière.
On a vu l'épisode précédent, vous croyez pas qu'on imagine très vite où tout cela nous mène ?! Le film se construit ainsi comme un gros teasing pour sa révélation finale, alors qu'on en a compris l'essentiel dans les 20 premières minutes.
1h26 qui paraissent longues, longues, longues....
Pire, le synopsis nous promet le retour de Kristy, personnage emblématique des deux premiers épisodes, tandis que son rôle y est complètement anecdotique.
Hellraiser : Deader (2005)
1 h 28 min. Sortie : 25 octobre 2006 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Rick Bota
Jonathan TJo a mis 3/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Deader... comment traduire ça ?
Dans le titre ça pose pas de soucis, mais quand le mot est cité en version française en cours de films pour parler de ces personnes qui veulent user du cube pour combattre Pinhead, sous l'égide d'un descendant Lemarchand, ça fait sacrément tâche. On pourrait dire, je sais pas moi, des Plumorts ? des Plusmorts ?
Bref.
Le film n'a que très peu d'intérêt au départ et semble à nouveau jouer de la même corde que les deux précédents : on suit un protagoniste après un évènement précis et en prise avec des évènements bizarres, des rencontres surnaturels et beaucoup, beaucoup de flashbacks.
Le problème de cette construction, c'est que déjà à l'épisode précédent ça ne fonctionnait plus : on sait très bien le fin mot de l'histoire, merci bien. Tout le film se construit comme une large question à laquelle on a malheureusement déjà la réponse et les péripéties qui parsèment le chemin de nos protagonistes (de cet épisode et de l'épisode précédent) ne parviennent pas à donner un autre intérêt à ces nouvelles versions de ce qui était déjà raconté dans l'épisode 5. Dans l'épisode 5... ça tourne en rond, quand même !
Là où cet épisode se rattrape un peu, c'est dans l'intervention de ce Lemarchand. Le descendant du fabricant de la boîte veut combattre le Pinhead. Et si ses intentions ne semblent pas pour autant des plus bienveillantes (est-ce qu'il ne fait pas ça uniquement pour détenir le pouvoir de ladite boîte lui-même ?) sa méthode est au centre de cet épisode : il utilise des gens pour ouvrir la boîte et se servir de son pouvoir pour devenir autre chose. Non pas un cénobite, qui sont ceux qui y ont succombé, mais des Plusmorts (donc).
Aussi, on sent que la volonté du réal et des scénaristes n'est plus tant d'interroger sur le pourquoi de tout ce qui arrive au personnage - comme dans les deux épisodes précédents - mais peut-être d'avantage de poser quelque chose d'une question de loyauté pour son personnage, qui s'est perdu en ouvrant la boîte et qui ne sait plus elle même démêler le sens de tout ceci.
Ca aurait sans doute mieux marché si ladite protagoniste n'était pas tant dans ce flou et si les choses s'étaient posés plus clairement plutôt qu'à rester dans ce flou continuel, barbant et beaucoup trop redondant vis-à-vis des précédents opus.
Hellraiser : Hellworld (2005)
1 h 31 min. Sortie : 25 octobre 2006 (France). Épouvante-Horreur
Film de Rick Bota
Jonathan TJo a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Franchement, avec l'affiche et le synopsis à base de jeux vidéo, je m'attendais à quelque chose d'une histoire dégoulinante de connerie dans laquelle le Pinhead aurait fait d'internet son terrain de jeu. Un truc à base de réalité virtuelle qui n'aurait rien eu à envier en terme de bétise à la transposition des "Vendredi" 13 dans l'espace avec "Jason X"
Et pourtant ce Hellraiser 8 s'est révélé être une véritable bonne surprise pour moi, d'autant plus en sachant que son réalisateur est le même que celui des épisodes précédents.
Rick Bota me semble s'y être lâché et avoir su dépasser les chaînes qui le liaient à une narration redondante et répétée au fil des derniers épisodes.
Le mec a voulu faire un slasher lambda et il l'a fait.
Il ne lui restait qu'à créer les liens avec la saga et il l'a fait. Il l'a fait sans (trop) trébucher.
Pour une fois pas question de regretter les codes de la saga posés avec tous les épisodes précédents : Rick Bota a su jouer avec, même si grâce à un retournement de situation un peu facile, car ce dernier fonctionne.
Et si sa mise en abîme de Hellraiser pour en faire un simple mythe et même un jeu vidéo dans ce film a de quoi surprendre, il faut aussi remarquer que toutes les connections ne sont pas si bêtes et que le bougre parvient même à récupérer quelque chose de l'essence des premiers épisodes.
Une bonne surprise que ce 8e épisode.
Hellraiser : Revelations (2011)
1 h 15 min. Sortie : 18 octobre 2011 (États-Unis). Épouvante-Horreur
Film de Víctor García
Jonathan TJo a mis 2/10.
Annotation :
La saga s'achève ici (pour le moment) et quelle fin !
...quelle triste fin pour une saga.... finalement pas beaucoup plus brillante.
Ce dernier Hellraiser se torche moins avec les règles établies au premier film, mais le greffe à une histoire de disparition d'adolescents en mal de plaisirs et de familles qui se mélangent de façon non catholiques.
Sur le papier, ça me semble pouvoir marcher. Ca aurait pu marcher s'ils ne s'étaient pas contentés d'avoir une bonne idée de twists (ou de révélations, quitte à jouer du titre) et avaient d'avantage réfléchi autour.
Il faut aussi dire que le manque de moyens se fait franchement sentir et le tout ne ressemble pas à plus qu'un gros fan-made, une fiction fait par des inconditionnels de la saga qui auraient voulu refaire vivre leur mythologie préférée.
L'absence de Doug Bradley, qui abandonne son rôle de Pinhead pour la première fois, se fait lui aussi sentir, d'autant plus que l'acteur qui le remplace lui ressemble comme une vache ressemble à un cheval. De plus, ce dernier ne semble qu'imiter son illustre prédécesseur et ne pas tenir son rôle - un peu comme le film semble enlisé dans une mimétique des premiers épisodes de la saga en, fait.
Pas de grosses prises de risques malgré une ou deux idées qui en valaient la peine et une réalisation qui essaie de caresser son public dans le sens du poil en ne s'aventurant plus trop loin des sentiers battus.
Non ce film n'est pas fait par des fans, il est fait par un studio qui, jusqu'au bout, voulait tirer profit d'une saga horrifique mais qui aura peut-être fini de l'enterrer en ne se donnant pas les moyens de la faire revivre.
Hellraiser : Judgment (2018)
1 h 21 min. Sortie : 3 février 2018 (États-Unis). Épouvante-Horreur, Thriller
Film DTV (direct-to-video) de Gary J. Tunnicliffe
Jonathan TJo l'a mis en envie.
Annotation :
ha ! encore un épisode à venir !