Rick Bota ne sait pas quoi faire de la saga depuis qu'il travaille dessus. C'est ce que j'en retire de ses deux derniers épisodes , épisodes sans inspirations et à la réalisation plutôt faiblarde (mais en progression). Rick Bota c'est aussi le mec chargé de cet opus-ci et je crois qu'on peut facilement imaginer que le monsieur avait décidé de faire autre chose.
Quand je dis autre chose, je veux vraiment dire autre chose : le film, loin des deux précédents, flâne plutôt du coté des films d'horreurs/slashers lambdas pour ados américain. Le cube ? Pinhead ? Que nenni ! des petits malins fan de jeux-vidéo sont invité à une gigantesque party pour s'éclater mais celle-ci vire au cauchemar et au meurtre de masse. Un film d'horreur à la slasher lambda, je vous dis !
Mais un slasher honnête, malgré tout.
Rick Bota ne brille toujours pas par sa réalisation mais force est de constater qu'il y a du progrès et on est sur quelque chose d'honorable pour un film du genre et plus encore pour un DTV. De plus, le manoir et les décors se prêtent parfaitement au tout et les twists sont finalement plutôt réussis.
Car en restant un épisode de Hellraiser, c'est avec les codes de la saga que le film joue pour mieux nous surprendre : quelqu'un a forcément ouvert la boîte puisque les cénobites et Pinhead sont là !
Par ailleurs, et après réflexion, le film est finalement un digne héritier de la saga à mes yeux : le véritable monstre n'est pas Pinhead ou ses cénobites mais un homme. C'est ce que les premiers épisodes proclamaient, en mettant eux aussi leurs démons au second plan.
Finalement c'est en partant sur autre chose et en se permettant de plus grandes libertés que Rick Bota est enfin parvenu à un épisode vraiment intéressant, en ayant su faire preuve d'un minimum d'intelligence et en ayant su rattacher son histoire à celle de la saga bien que c'était mal parti (un jeux vidéo sur internet inspiré par le mythe du Hellraiser et une communeauté de fans, vraiment...?) mais au final force est de le constater : ça colle et ça colle même plutôt bien car si Hellraiser semble se contenter de cette mise en abîme dans un premier temps, la vérité n'est pas celle qui paraît. Aussi si son histoire et sa réalisation ne sont pas originales en soi, ce sont les connections à la saga qui rendent le film d'autant plus intéressant, pour peu que l'on se prête au jeu.