Prix des lectrices Elle 2017

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Portrait émouvant d'un père et de son fils, doublé d'une enquête intime, sur fond de Trente Glorieuses débutantes, de stigmates d'après-Guerre. Le tout est très finement narré, la plume de Winckler est très cinématographique et on se prend à vouloir se téléporter dans ce cabinet auprès de cet homme si profondément empathique, dont la salle d'attente jouxte une cuisine qui laisse échapper des odeurs de confitures qui mijotent...On assiste aussi à la naissance des sensibilités littéraires de son fils, à l'éclosion des secrets qui entourent son histoire. Malheureusement, le lecteur n'échappe pas à l'ennui qui vient de descriptions (trop) minutieuses, de dialogues pas toujours passionnants. Une belle plume, richement documentée, qui interroge la filiation, l'héritage, la paternité, le silence autour des drames, les blessures intérieures et la lente reconstruction qui se fait dans le temps et l'amour...

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Passionnante plongée au coeur du procès retentissant autour de la disparition d'Agnès Le Roux. Procès fleuve qui dura 25 ans avec pour accusé son amant de l'époque, le très machiavélique avocat niçois Maurice Agnelet. Tout tourne autour des confidences que ce père fait à ses fils, les enfermant dans une vérité qu'ils ne peuvent révéler. .. jusqu'à ce que Guillaume, l'aîné, choisisse de tout révéler à la cour d'assises de Rennes en 2014 (les faits remontent à 1977). La plume de la chroniqueuse judiciaire Pascale Robert-Diard est absolument fantastique, qui dépeint avec finesse et intensité la tragédie familiale et la comédie humaine délirante et déchirante qui se joue dans les salles d'audience. Magistral, prenant, haletant et émouvant : un très grand livre.

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Les premières pages sont parmi les plus brutales et les plus efficaces que j'aie lues depuis longtemps. Un uppercut littéraire, qui vous happe dans une spirale dramatique parfaitement huilée. Le choix d'Hervé Commère de distendre la narration, en évoquant, dans le temps de l'énonciation, ce qui sera - faisant de lui le narrateur omniscient du livre - contribue à renforcer l'intérêt sur le déroulé du récit. L'auteur entrecroise les récits de vie, et surtout plusieurs vies qui se brisent le soir de la victoire des Bleus en 1998. Le battement d'ailes du papillon qui peut avoir des conséquences désastreuses, qui met un terme à l'harmonie préexistante. Nous verrons Marie, Fanny, Vincent, Patrick, Maxime et tant d'autres qui naissent et meurent et se débattent dans des vies qui ne cessent de les surprendre ou de les blesser. L'histoire est aussi celle du village (fictif) de Vrainville, dont le cœur économique palpite au gré des évolutions des historiques Ateliers Cybelle, nés au début du siècle et dont la reprise par les dernières générations ne contente pas forcément tout le monde. Cette partie plus sociale m'a moins intéressée, je l'ai trouvée un peu plus ennuyeuse que les autres mais nécessaire au déploiement de l'intrigue. Tranches d'existences narrées tambour battant par un excellent conteur, Ce qu'il nous faut c'est un mort a toutes les qualités pour se voir adapté par une réalisateur de talent en sérié télévisée.

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Icône rock des années 70, Patti Smith a mené une vie de bohême et d'artiste totale (photographie, écriture, musique) qui l'a conduite dans de nombreux pays à travers le monde, lui a permis de rencontrer tant de personnes fascinantes, de lire beaucoup aussi, de réfléchir sur le monde tel qu'il va. Aujourd'hui veuve, vivant à New York, elle se remémore ce que fut son existence, les endroits qui l'ont marquée, les chocs littéraires de ses maîtres (Murakami, Genet..). Chaque jour, elle s'assied à la même petite table du Café Ino à Greenwich et elle écrit. Elle écrit pour fixer, pour arrêter le temps, pour se consoler des drames traversés, se souvenir des beaux moments, les graver à l'encre noire. Elle laisse aussi sa pensée divaguer, des visions et des rêves se former, ses idées sauter de pays en pays, digresser, procédé qui rend bien compte du 'stream of consciousness" à la Woolf qui s'étale sur la page. J'ai aimé cette mélancolique posture d'écrivain et sa plume touchante, mais je n'ai pas su résister, par moments, à un certain ennui face à l'accumulation d'anecdotes personnelles trop détaillées, trop descriptives, par les récits de ses rêves aussi. Un livre triste comme la course en avant du temps, hybride et inclassable, entre le journal de bord, les mémoires et l'exercice de style. Certains passages ont valeur de profession de foi, de philosophie de vie et m'ont beaucoup émue - comme celui-ci, qui résume bien l'idée qui préside à M Train :
"Nous désirons des choses que nous ne pouvons pas avoir. Nous cherchons à retrouver tel moment, tel son, telle sensation. Je veux entendre la voix de ma mère. Je veux revoir mes enfants quand ils étaient enfants. Petites mains, petits pas rapides. Tout change. Le garçon a grandi, le père est mort, la fille est plus grande que moi, elle pleure après un mauvais rêve. De grâce, restez pour l'éternité, dis-je à ceux que je connais. Ne vous en allez pas. Ne grandissez pas."

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Pendant ces cinq journées de novembre 1920 se prépare à Londres la commémoration de l'armistice, le 11, pendant laquelle va être enterré le soldat inconnu à Westminster Abbey. Les restes d'un soldat retrouvés parmi ces tombes qui fleurissent dans les campagnes françaises et qui vont peu à peu rejoindre des cimetières plus adaptés. Les restes d'un corps anonyme, choisis parmi tant d'autres que leurs familles n'ont pu revoir une dernière fois. Et qui reconnaîtront un mari, un frère, un père, un cousin, un oncle au passage de ce guerrier sans visage...Des femmes, des millions de femmes aux destins brisés, des enfants devenus orphelins avant de savoir parler, et des hommes revenus estropiés, gazés, traumatisés, inutiles, encombrants parfois, obligés de quémander une pension, une attention, une danse...Tous viendront en foule se recueillir.

Trois femmes, unies par d'invisibles liens, vont hésiter pendant ces cinq jours où les souvenirs se font plus pressants. Evelyne, la trentaine, travaille au bureau des pensions. Elle a perdu son fiancé, elle a des doutes sur son frère, Edouard, ancien capitaine, elle est amère, aigrie. Sa vie s'est arrêtée à la mort de Frazer, son unique amour, son avenir anéanti. Ada, la cinquantaine, mariée à Jack qu'elle ne regarde plus, obsédée par le souvenir de son fils, Michael. Parti trop tôt, à 18 ans, elle aurait voulu le retenir, mais non, il est mort là-bas, sur un champs de bataille français, loin de ses parents. Elle n'a reçu qu'un mot, une lettre, pour lui annoncer que son garçon était mort mais que son corps n'avait pas été retrouvé...Et alors son fantôme la hante surtout depuis le passage d'un homme qui semble l'avoir connu. Et Hettie, qui a 19 ans et qui fait danser les soldats pour quelques pence. Son frère, Fred, est muré dans le silence, incapable de reprendre le cours d'une vie normale. Son père est mort. Alors elle danse au Hammersmith Palais au désespoir de sa mère qui a besoin de sa paye.

Et même si la guerre est finie dans ce Londres meurtri, les traces des bombardements sont encore présentes dans les gravas des immeubles effondrés, dans l'angoisse des habitants, le chagrin est là dans le cœur des survivants. L'auteur parvient à nous faire revivre cette époque avec beaucoup d'intensité, à nous faire ressentir toute la pesanteur des suites du désastre, la résistance des hommes face à ceux qui voudraient oublier...Et si beaucoup réapprendront à vivre, d'autres resteront à jamais marqués dans leur chair par cette gra

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Grande amatrice de polars, j'attendais avec impatience de découvrir le nouveau bébé du maître du thriller français, Franck Thilliez, dont j'avais déjà beaucoup aimé La Forêt des ombres. Rêver commence bien, prend le lecteur immédiatement dans le tourbillon de sa construction qui mêle habilement rêve et réalité. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, avec le personnage central, Abigaël la psychologue, qui ne sait plus trop bien ce qu'elle vit : sa narcolepsie la fait confondre son enquête réelle et le monde des songes. Et si les deux étaient liés et que ce qui se dessinait dans son monde onirique lui permettait de résoudre cette satanée histoire d'enlèvements d'enfants ? Mais attention, il y a aussi que la psychologue (surnommée Tsé-Tsé par ses très fins collègues) a elle aussi un passé problématique, suite à un accident de voiture dans lequel elle perdit père et fille. Vous n'y comprenez plus rien ? C'est normal, car ce polar part dans tous les sens, accumule les détails, les indices, les rebondissements - tout en étant pas forcément très bien écrit - et finit par perdre complètement son lecteur en compilant des ficelles abracadabrantesques qui m'ont lassée. Avec une fin complètement tirée par les cheveux, ce gros pavé hasardeux m'a globalement déçue.

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http://www.senscritique.com/livre/Les_disparus_du_phare/critique/105045412

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http://www.senscritique.com/livre/Journal_d_un_vampire_en_pyjama/critique/106191217

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Mièvre, clichouille, pas forcément bien écrit : déception.

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Pas (encore lu)

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Excellent et très singulier !

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Très prometteur roman d'anticipation / post-apocalyptique, à continuer dès que possible.

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Critique à rendre pour le 22/01/2017
[NL]

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Critique à rendre pour le 22/01/2017
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A la faveur d'un terrible accident de voiture aux contours énigmatiques, la (jusque là tranquille) vie de famille de Thomas bascule. Avec le coma de sa femme Camille, c'est le quotidien de ce foyer qui s'en trouve bouleversé. Thomas doit gérer seul les questions sans réponse de ses deux enfants, tenir bon, et mener son enquête pour tenter de comprendre comment l'impensable a pu se produire. Entre son poste de cadre sup en voie de placardisation, ses allées et venues à l'hôpital et quelques rares instants de grâce en famille, Luc Lang livre un implacable thriller qui interroge profondément : connaissons-nous vraiment ceux avec qui l'on vit ? Comment parler de la mort à ses enfants ? Qui est vraiment à nos côtés quand frappe la tragédie ? Les phrases longues, amples, dénuées de ponctuation, comme proférées en apnée et dans l'urgence, ça et là traversées de métaphores et d'un lyrisme lumineux, rendent parfaitement l'asphyxie progressive, l'étau qui se resserre autour de cet homme qui n'y comprend plus rien.
La seconde partie est moins puissante et perd un peu en intérêt, malheureusement. Dommage.

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Critique à rendre pour le 22/01/2017
[NL]

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Critique à rendre pour le 22/01/2017

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Critique à rendre pour le 22/01/2017

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Critique à rendre pour le 22/01/2017

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Notes pour le 22/02/17

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Notes pour le 22/02/17

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Notes à rendre pour le 19 mars

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Notes à rendre pour le 19 mars

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Notes à rendre pour le 16 avril

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Notes à rendre pour le 16 avril