72 films
créée il y a presque 11 ans · modifiée il y a environ 1 moisVoyage au bout de l'enfer (1978)
The Deer Hunter
3 h 03 min. Sortie : 7 mars 1979 (France). Drame, Guerre
Film de Michael Cimino
Morrinson a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
L'Arbre aux sabots (1978)
L'albero degli zoccoli
3 h 06 min. Sortie : 21 septembre 1978 (Italie). Drame, Historique
Film de Ermanno Olmi
Morrinson a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2020/2574828/page-13
Ainsi passe le temps et défilent les saisons, dans un cadre magnifiquement photographié, selon quelques arcs narratifs croisés au montage, avec le travail communautaire en perspective omniprésente : l’épluchage et égrainage des épis de maïs qui ont séché pendant tout l’automne, la mise à mort et la préparation du cochon sous la neige pour Noël, la plantation des semis de tomates à proximité de la grange dont la chaleur des pierres assurera une récolte précoce, ou encore des événements familiaux comme un mariage et une naissance. Cette année passe avec une douceur paradoxale et une tranquillité étonnante, sans nier la dureté de certains aspects, le long d’un chemin partagé entre sa tendance documentaire et ses élans de poésie pragmatique. La séquence où le père d’un enfant qui a cassé son sabot lui en fabrique un nouveau en secret, pendant que le reste de la famille prie, à partir d’un bois qu’il est allé lui-même (outrepassant ses droits de simple exploité) couper chez le propriétaire, est d’une rare émotion. L’espace d’un instant, on fait abstraction des lourdes conséquences.
"L'Arbre aux sabots" trouve un autre équilibre dans l’expression de la communauté, avec d’un côté un sentiment d’appartenance imposé par la promiscuité et l’isolement de la ferme, et de l’autre une série d’actes égoïstes (à l’image du secret pour faire pousser les tomates avant celles des voisins, ou encore la séquence géniale où le père Finard trouve une pièce d’or en plein meeting socialiste, le sourire aux lèvres et en pouffant, avant de le cacher sous le sabot d’un cheval) guidés avant tout par la situation de survie. Tous sont sujets aux prélèvements réguliers du régisseur dont l’injustice restera en toile de fond, tous partagent le même rapport à la nature fertile, tous partagent des moments intimes de rassemblement pour des veillées nocturnes, des services religieux et diverses tâches ménagères. La dernière séquence, dans laquelle une famille est chassée de chez elle et quitte la ferme dans la nuit noire, sous le regard des autres familles rassemblées dehors, rappelle aussi leur état de dépendance et leur injustice commune.
Le Cri du sorcier (1978)
The Shout
1 h 27 min. Sortie : 13 décembre 1978 (France). Épouvante-Horreur, Drame
Film de Jerzy Skolimowski
Morrinson a mis 8/10 et a écrit une critique.
Blue Collar (1978)
1 h 55 min. Sortie : 29 novembre 1978. Drame
Film de Paul Schrader
Morrinson a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Dossier 51 (1978)
1 h 45 min. Sortie : 30 août 1978. Drame, Thriller
Film de Michel Deville
Morrinson a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2018/1957168/page-19
Aussi glaçant que prenant, on se retrouve presque malgré soi embarqué dans une entreprise de démolition méticuleuse qui suscite autant d'émotion que d'effroi. Le ton neutre, sur le thème du pseudo-documentaire, renforce cette dimension-là, et souligne indirectement la cruauté d'une telle machination. Aucune prise de distance n'est permise : on est maintenu au plus près du déroulement des opérations d'espionnage, sans recul possible. Avec quelques notes d'humour disséminées çà et là, principalement liées à la mise en concurrence de plusieurs services, le dossier ainsi constitué, que le spectateur consulte en regardant le film, en quelque sorte, forme un ensemble extrêmement hétéroclite. Au sein de l'entreprise d'exposition de l'intimité de "51", il n'est pas rare de voir à travers les yeux du projectionniste qui change une bobine, ou à travers ceux d'un espion à l'œuvre, en plein crochetage qu'il trouvera gratifiant. Tous ces éléments annexes, presque chaleureux, ne font paradoxalement que renforcer la dimension austère de l'ensemble. Une note originale supplémentaire, sur une partition décidément très originale.
Long Weekend (1978)
1 h 37 min. Sortie : 30 juillet 1980 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Colin Eggleston
Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2019/2299251/page-10
À la lisière du fantastique et de la paranoïa, Colin Eggleston dépeint habilement le viol d'une contrée sauvage. Il faut dire qu'entre un kangourou écrasé, un œuf d'aigle explosé, un lamantin assassiné 15 fois, un mégot comme départ d'incendie, de l'insecticide balancé à foison, et des poubelles éparpillées en pagaille, il y a de quoi leur en vouloir. Mais l'oppression de la faune vue comme une vengeance intervient dans un cadre invariablement naturel, comme si ce décor sauvage magnifique souillé par l'être humain se rebellait par simple réaction, sans intervention surnaturelle, sans irruption du spectaculaire. L'angoisse monte lentement, chargeant l'atmosphère d'une menace lourde et latente, personnifiée à travers un aigle, un opossum, un serpent, ou un lamantin (confondu avec un requin : Jaws sortait 3 ans auparavant). L'habillage sonore alimente cette angoisse avec ces bruits secs, ces fourrés qui bruissent, et surtout ces lamentations très perturbantes. À chaque agression de la part de l'homme, c'est souvent par des sons que la nature répond, comme s'il s'agissait d'entités interconnectées. Tout cela concourt à transformer progressivement, de manière presque imperceptible, un coin de paradis en un endroit effrayant, siège d'un survival délicieux.
Peter: It's a Dugong. A Sea Cow. Apparently there used to be thousands of 'em all along the coast until they were killed off for oil.
Marcia: It's ugly.
Peter: Yeh. She's not very pretty out of the water, is she.
L'Argent des autres (1978)
1 h 45 min. Sortie : 27 septembre 1978. Drame
Film de Christian de Chalonge
Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2020/2574828
Le piège qui se referme sur Trintignant est révélé de manière progressive, à la façon d'un thriller et son crescendo de tension, mais avec une certaine abstraction, à la différence d'un film comme Le Dossier 51 (Michel Deville, la même année) qui insiste minutieusement sur les détails pragmatique de l'exposition d'une vie privée. Ici, c'est le caractère glacial de l'environnement qui cristallise les enjeux, son côté déshumanisé : que ce soit dans les couloirs de la banque ou dans les bureaux aseptisés d'un cabinet de recrutement, l'ambiance de ces lieux relève plus du cauchemar de science-fiction que du film-dossier politique réaliste. Comme un lointain cousin du rôle qu'il occupait dans "Le Conformiste", Trintignant prend également conscience de sa complicité au sein du système, enfermé dans une sorte de déni que l'accusation a fait voler en éclats. Dans sa soumission professionnelle s'était développée une forme d'aliénation aussi profonde que puissante, et c'est avant tout par égoïsme et intérêt personnel que sa prise de conscience, éprouvante, se fera. D'un point de vue formel et sensoriel, le tableau tourmenté de ce banquier anonyme, qui se débat dans un réseau dense d'oppressions, est excellent.
Le Récidiviste (1978)
Straight Time
1 h 54 min. Sortie : 27 septembre 1978 (France). Policier, Drame
Film de Ulu Grosbard
Morrinson a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Un Mariage (1978)
A Wedding
2 h 05 min. Sortie : 22 novembre 1978 (France). Comédie dramatique
Film de Robert Altman
Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Passe ton bac d'abord (1979)
1 h 26 min. Sortie : 29 août 1979. Comédie dramatique, Romance
Film de Maurice Pialat
Morrinson a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2020/2574828/page-9
Pialat sert presque une chronique des errances du secondaire, avec beaucoup de tendresse mais sans pour autant verser dans une complaisance aveugle ou niaise. Il y a une forme de "niveau moyen" qui se ressent à tous les niveaux : des gens, enfants et parents, ni pauvres, ni riches, ni idiots ni brillants. La grisaille de la moyenne. Ils gravitent tous dans une univers morose et informe, avec le chômage, l'école, l'émancipation, le mariage. C'est d'une certaine authenticité touchante, en évoluant d'une famille à l'autre sans jamais se fixer nulle-part, en délivrant une forme de désespoir tranquille, une survie résignée. Et dans cette redondance cyclique témoignant une forme de déterminisme social et territorial, comme le dit le prof de philo au sujet de la nécessité de désapprendre et de la prof de gym qui hurle "démarquez-vous !", on sent comme un appel à faire table rase du passé.
La Folle Escapade (1978)
Watership Down
1 h 31 min. Sortie : 20 décembre 1978 (France). Animation, Aventure, Drame
Long-métrage d'animation de Martin Rosen
Morrinson a mis 7/10.
How the Myth Was Made: A Study of Robert Flaherty's Man of Aran (1978)
59 min. Sortie : 8 novembre 1978 (États-Unis).
Documentaire de James B. Brown et George C. Stoney
Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2020/2574828/page-15
Il est très amusant de voir comment les habitants ne sont pas d'accord sur plusieurs points, certains n'ayant pas du tout apprécié comment Flaherty a modifié la réalité tandis que d'autres se montrent extrêmement enthousiastes. Le film questionne les souvenirs des uns et des autres, et lance de nombreux débats sur la véracité de telle ou telle façon de ramasser les algues, avec l'aide des femmes selon certains, à dos d'animaux selon d'autres. La rencontre 35 ans plus tard avec la femme du marin pêcheur (qui était d'ailleurs forgeron en dehors du film) est très touchante, avec les photos prises par Frances Flaherty en souvenir de leur passage, et rappelle à quel point la population avait été surprise d'apprendre qu'on pouvait faire un film sur leur vie et avec eux dans leur propre rôle (l'utilisation d'acteurs non-professionnels est en soi original en 1934), ou presque. On discute beaucoup de l'obstination de Flaherty pour capter la bonne scène avec la bonne tempête, malgré le danger que cela représentait pour les hommes sur le bateau. Même sur la rive, certains y ont laissé des plumes.
On rappelle ainsi que la chasse au requin n'avait déjà plus cours depuis 50 ans à l'époque, mais que cela constituait un argument poétique et marketing (il fallait bien vendre le projet !) très important. L'impression de réel si chère à Flaherty, doublée d'une volonté d'aider les habitants en leur permettant de réapprendre cette ancienne technique et lutter d'une certaine manière contre leur pauvreté. À l'inverse, certains éléments importants de leur quotidien ont été exclus (car jugés peu romantiques ou lyriques), comme par exemple les vaches amenées au marché en bateau. Dans le même registre de construction d'une fiction à vocation documentaire, on apprend que Flaherty a dû passer par le prêtre du village (alors que la religion est totalement absente du film) pour convaincre la mère d'un enfant, afin que ce dernier puisse y figurer. Autant de conceptions du témoignage et de la représentation qui ont marqué les habitants de l'île d'Aran et ont laissé des marques indélébiles sur ces lieux.
My Way Home (1978)
1 h 12 min. Sortie : 18 juin 1997 (France). Comédie dramatique
Film de Bill Douglas
Morrinson a mis 7/10.
Zombie - Le Crépuscule des morts-vivants (1978)
Dawn of the Dead
1 h 59 min. Sortie : 11 mai 1983 (France). Action, Épouvante-Horreur
Film de George A. Romero
Morrinson a mis 7/10.
Shaolin contre Ninja (1978)
Zhong hua zhang fu
1 h 45 min. Sortie : 30 décembre 1978 (Hong Kong). Arts martiaux
Film de Liu Chia-Liang
Morrinson a mis 7/10.
Midnight Express (1978)
2 h 01 min. Sortie : 13 septembre 1978 (France). Biopic, Drame, Thriller
Film de Alan Parker
Morrinson a mis 7/10.
La 36ème Chambre de Shaolin (1978)
Shao Lin san shi liu fang
1 h 51 min. Sortie : 8 avril 1981 (France). Arts martiaux
Film de Liu Chia-Liang
Morrinson a mis 7/10.
Fedora (1978)
1 h 54 min. Sortie : 13 septembre 1978 (France). Drame
Film de Billy Wilder
Morrinson a mis 7/10.
L'Invasion des profanateurs (1978)
Invasion of the Body Snatchers
1 h 55 min. Sortie : 7 février 1979 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de Philip Kaufman
Morrinson a mis 7/10.
Faut trouver le joint (1978)
Up in Smoke
1 h 26 min. Sortie : 15 septembre 1978. Comédie, Musique
Film de Lou Adler
Morrinson a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Préparez vos mouchoirs (1978)
1 h 48 min. Sortie : 11 janvier 1978. Comédie dramatique, Romance
Film de Bertrand Blier
Morrinson a mis 6/10.
Le Maître chinois (1978)
Jui kuen
1 h 51 min. Sortie : 15 avril 2017 (France). Comédie, Action, Arts martiaux
Film de Yuen Woo-Ping
Morrinson a mis 6/10.
La Grande Cuisine (1978)
Who Is Killing the Great Chefs of Europe?
1 h 52 min. Sortie : 13 septembre 1978 (France). Comédie, Policier
Film de Ted Kotcheff
Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.
Despair (1978)
1 h 59 min. Sortie : 20 septembre 1978 (France). Drame
Film de Rainer Werner Fassbinder
Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2017/1554170/page-15
J'ai par contre beaucoup aimé, en mode mineur, la gestion des couleurs (le violet notamment, comme pourrait presque le suggérer cette curieuse affiche). Et, bien sûr, toute la thématique autour des troubles de la personnalité qui font passer les bourreaux pour des victimes, qui produisent des identifications infondées et du chaos, et qui empêche toute véritable prise sur le réel. L'allégorie finit par prendre corps : le destin qui se forme et se trouve dans le sang, un peuple qui cherche à renaître à travers un certain sacrifice. L'allusion au régime nazi (formant à ce titre un étrange diptyque avec "Le Mariage de Maria Braun", comme avant / après la guerre), très métaphorique, finit même par laisser une certaine impression de malaise. Les nazis vus comme seule option permettant au pays de se relever, mais qui se révèlera être un immense délire.
C'est une vision du basculement de la société allemande vraiment troublante.
Sonate d'automne (1978)
Höstsonaten
1 h 37 min. Sortie : 11 octobre 1978 (France). Drame
Film de Ingmar Bergman
Morrinson a mis 6/10.
F.I.S.T. (1978)
2 h 25 min. Sortie : 4 octobre 1978 (France). Drame
Film de Norman Jewison
Morrinson a mis 6/10.
L'Argent de la banque (1978)
The Silent Partner
1 h 46 min. Sortie : 21 février 1979 (France). Policier
Film de Daryl Duke
Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.
Les Rendez-vous d'Anna (1978)
2 h 08 min. Sortie : 8 novembre 1978. Drame
Film de Chantal Akerman
Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.
L'ouragan vient de Navarone (1978)
Force 10 from Navarone
1 h 58 min. Sortie : 20 décembre 1978 (France). Action, Drame, Guerre
Film de Guy Hamilton
Morrinson a mis 6/10.
Une histoire simple (1978)
1 h 47 min. Sortie : 22 novembre 1978. Drame, Romance
Film de Claude Sautet
Morrinson a mis 6/10.