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créée il y a presque 11 ans · modifiée il y a 6 moisThe Thing (1982)
1 h 44 min. Sortie : 3 novembre 1982 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de John Carpenter
Morrinson a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Fitzcarraldo (1982)
2 h 38 min. Sortie : 2 mai 1982 (France). Aventure, Biopic, Drame
Film de Werner Herzog
Morrinson a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2017/1554170#page-18/
Les thèmes chers à Herzog semblent transpirer de tous les pores du films, à commencer par l'éminente figure de la conquête de l'inutile. La fin de "Fitzcarraldo" (qui rappelle d'ailleurs celle de "Aguirre", sur l'eau, avec un spectacle simien bien différent), après le passage dans les rapides Pongo, renoue avec le début de manière parfaitement cyclique. La boucle est bouclée, mais le retour à la case départ ne se fait pas de manière fataliste, il se fait sans amertume : les rêves restent un incroyable moteur. Ce moment où la caméra contemple les alentours au niveau de la colline séparant les deux fleuves est magnifique. La folie du projet nous éclate à la gueule en même temps que la beauté des paysages et la "mégalopathie" du personnage.
Mais "Fitzcarraldo" compte une grande quantité de moments mémorables, une fois que le bateau est mis à flot. L'opéra qui fait taire les tambours dans la jungle, les pirogues qui encerclent le bateau, ces visages qui disparaissent dans l'ombre, [etc. etc.] et surtout, bien sûr, le fameux passage du bateau à travers la colline. Un passage totalement insensé, d'une authenticité démentielle, caractéristique de ces volontés et pulsions créatrices qui déplacent des montagnes. La supériorité de l'imaginaire à l'état pur. Un moment unique (à ce degré d'intensité-là en tous cas) où la partie fictionnelle du film rencontre sa contrepartie bien réelle, Herzog n'étant pas du genre à réaliser cette opération en studio "avec un bateau en plastique". Acteur et réalisateur, de part et d'autre de l'écran, n'auront eu de cesse de quémander des financements et de faire face aux imprévus. Cette situation confère sans doute toute sa force à cette fiction et à cette réalité mêlées sur la pellicule.
Les deux personnages auront réussi à imposer leur rêves. Et au-delà de leurs échecs, ils continuent de rêver. Peu importe la démesure, peu importe le vertige de l'utopie. Peu importe le but tant qu'on est en mesure d'envisager le chemin. Peu importent si les chimères triomphent in fine tant qu'elles se matérialisent, ne serait-ce qu'un instant, en un opéra fluvial au fin fond de l'Amazonie. Le rêve et l'abstraction de sa condition au-dessus de tout.
Burden of Dreams (1982)
1 h 35 min. Sortie : 22 septembre 1982 (États-Unis). Making-of
Documentaire de Les Blank
Morrinson a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2018/1957168
- Herzog omniprésent sur les lieux de tournage, au-devant du danger et des difficultés, sur la proue du bateau quand il risque de s'échouer ou au milieu du sentier escarpé de la colline pour diriger les Indiens au plus près, les pieds et les mains dans la boue. Prêt à vendre du savon contre quelques sacs de riz pour se nourrir pendant quelques semaines.
- Les rumeurs qui enflent autour des projets du réalisateur, soit disant prêt à creuser un canal entre les deux fleuves (avec pour conséquence l'assèchement des cultures avoisinantes) et engendrant des menaces de mort. Une contrebande d'armes et de drogues aurait été organisée par l'équipe et les Indiens aurait été traités comme des esclaves — alors que le tournage n'avait pas encore commencé. Des images de camps de concentration circulaient même comme preuves des crimes commis par Herzog.
- Un conflit armé éclate entre l'Équateur et le Pérou pendant les premières étapes de repérage, à la fin des années 70, avec raids militaires et irruptions de groupes indiens armés qui chassèrent l'équipe des lieux. Pendant le tournage du film, des intempéries exceptionnelles viendront compléter la longue liste des imprévus qui retarderont toujours plus le déroulement du film.
- Jack Nicholson avait été envisagé pendant un moment pour le rôle-titre, mais le tournage en décors réels au fin fond de l'Amazonie le découragea. Warren Oates fut également envisagé, mais il mourut pendant la préparation du projet après avoir accepté. En janvier 1981, ce sont finalement Jason Robards et Mick Jagger qui occupent les rôles principaux et tournent 40% du film... avant que Robard ne contracte une grave dysenterie et soit évacué aux États-Unis avec pour interdiction de retourner en Amazonie. Fin de l'histoire pour les deux acteurs pourtant enthousiastes, et ce sera in fine Klaus Kinski qui reprendra seul le flambeau. Son attitude obscène et colérique sur le tournage pousseront les Indiens à proposer très sérieusement à Herzog de se débarrasser de ce fou furieux qui insultait tout le monde (sauf Claudia Cardinale).
↓↓
Fanny et Alexandre (1982)
Fanny och Alexander
3 h 08 min. Sortie : 9 mars 1983 (France). Drame
Film de Ingmar Bergman
Morrinson a mis 8/10.
Annotation :
↑↑
- Une attaque d'Indiens Amehuacas blessera gravement trois des acteurs indiens, donnant lieu à une séquence ahurissante dans laquelle Herzog montre les énormes flèches en question, encore tâchées de sang, en évoquant un cadeau pour son fils. D'autres personnes de l'équipe allemande seront blessées lors de la séquence de descente des rapides.
- Et bien évidemment, la tâche la plus ardue où un bateau de 300 tonnes devait franchir une colline le long d'une pente de plus de 40°. La première tentative, à l'aide des techniques de tractage des Indiens, d'un système de poulies et d'un bulldozer (s'enlisant et tombant constamment en panne, et consommant énormément de gasoil), fut un échec et l'ingénieur recruté à l'occasion démissionna devant les risques humains occasionnés. Trois mois plus tard, Herzog et toute l'équipe finirent par réussir à hisser le bateau en haut de la colline.
On sort de ce "Burden of Dreams" avec la sensation d'avoir presque participé à cette épreuve, à ce naufrage, à cette réactualisation du mythe de Sisyphe. Et c'est sans doute Herzog qui en parle le mieux : "And we in comparison to the articulate vileness and baseness and obscenity of all this jungle [...] we only sound and look like badly pronounced and half-finished sentences out of a stupid suburban cheap novel."
"Even the stars up here in the sky look like a mess. There is no harmony in the universe. We have to get acquainted to this idea that there is no real harmony as we have conceived it. But [...] I say this all full of admiration for the jungle. It is not that I hate it, I love it. I love it very much. But I love it against my better judgment."
"I shouldn't make movies anymore."
"I should go to a lunatic asylum right away."
"I live my life or I end my life with this project."
Travail au noir (1983)
Moonlighting
1 h 40 min. Sortie : 12 janvier 1983 (France). Comédie dramatique
Film de Jerzy Skolimowski
Morrinson a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Atomic Café (1982)
The Atomic Cafe
1 h 32 min. Sortie : 1982 (États-Unis). Comédie
Documentaire de Kevin Rafferty, Pierce Rafferty et Jayne Loader
Morrinson a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2020/2574828/page-15
De clips promotionnels réalisés par le gouvernement en films éducatifs à destination des enfants, de publicités en morceaux de country, de matériel de formation militaire en captations documentaires d'explosions nucléaires, le kaléidoscope de sources ainsi assemblées fournit une vision aussi drôle que sidérante de cet état d'esprit, circonscrit à un cadre géographique et temporel bien précis. Ainsi, à travers des reportages autant que des dessins animés, on apprend comment survivre à une attaque nucléaire (séquence hilarante du "duck & cover!" répété inlassablement, que l'on pourrait traduire par "plonge et couvre-toi !", montrant une série de personnages, enfants, parents, ouvriers ou militaires, s'exécuter dans la joie et la bonne humeur lorsqu'une explosion factice survient) et comment la construction des abris atomiques est devenue une nécessité absolue autant qu'un redoutable argument marketing. Quand vient le moment où un film d'entraînement militaire nous explique que "viewed from a safe distance, the atomic bomb is one of the most beautiful sights ever seen by man", dans un élan poétique hasardeux, "The Atomic Cafe" prend une dimension absurde fantastique, à la frontière du surréalisme.
Une mosaïque atomique ahurissante, pratiquée avec un humour de très bon goût.
Missing - Porté disparu (1982)
Missing
1 h 56 min. Sortie : 26 mai 1982 (France). Drame, Thriller, Historique
Film de Costa-Gavras
Morrinson a mis 8/10 et a écrit une critique.
Rambo (1982)
First Blood
1 h 33 min. Sortie : 2 mars 1983 (France). Action, Thriller
Film de Ted Kotcheff
Morrinson a mis 8/10.
Dark Crystal (1982)
The Dark Crystal
1 h 33 min. Sortie : 23 mars 1983 (France). Aventure, Fantasy
Film de Jim Henson et Frank Oz
Morrinson a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Tron (1982)
1 h 36 min. Sortie : 8 décembre 1982 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de Steven Lisberger
Morrinson a mis 8/10.
Brisby et le Secret de NIMH (1982)
The Secret of NIMH
1 h 22 min. Sortie : 8 décembre 1982 (France). Animation, Drame, Fantastique
Long-métrage d'animation de Don Bluth
Morrinson a mis 8/10.
Le Verdict (1982)
The Verdict
2 h 09 min. Sortie : 14 février 1983 (France). Drame, Policier
Film de Sidney Lumet
Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Vengeance mexicaine (1982)
Barbarosa
1 h 30 min. Sortie : 19 février 1982 (États-Unis). Western
Film de Fred Schepisi
Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Blade Runner (1982)
1 h 57 min. Sortie : 15 septembre 1982 (France). Science-fiction, Film noir, Thriller
Film de Ridley Scott
Morrinson a mis 7/10.
La Bête lumineuse (1982)
1 h 27 min. Sortie : 17 janvier 1993 (France). Société
Documentaire de Pierre Perrault
Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2019/2299251/page-13
L'initiation d'un bizut dans toute sa splendeur. Et Albert d'en rajouter, à mesure que l'humiliation s'accroît et que l'alcool imbibe les sens, dans son côté poète bavard et dans sa vantardise, de fanfaronner au sujet de sa culture. Lui le poète aux beaux discours, eux les rustres aux blagues graveleuses. Plus il évoque son amitié avec Bernard, plus l'impression qu'il s'agit d'un fantasme (comme celui de la chasse) enfle. Plus il boit, plus il se confie, plus il perd en lucidité, donnant autant de billes à ses compagnons pour qu'ils l'enfoncent encore un peu plus. Cette humiliation ne se fera à aucun moment dans l'expression d'une haine quelconque, mais plutôt dans le fracas de l'opposition entre le fantasmé et le pragmatique, dans le choc entre l'expérience idéalisée et sa réalisation chaotique.
À noter qu'on ne verra à aucun moment un orignal vivant dans ce film.
Honkytonk Man (1982)
2 h 02 min. Sortie : 5 octobre 1983 (France). Comédie dramatique, Musique, Road movie
Film de Clint Eastwood
Morrinson a mis 7/10.
Dans la ville blanche (1983)
1 h 48 min. Sortie : 20 avril 1983 (France). Drame
Film de Alain Tanner
Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
The Plague Dogs (1982)
The Plague Dogs
1 h 43 min. Sortie : 4 avril 2012 (France). Aventure, Drame, Animation
Long-métrage d'animation de Martin Rosen
Morrinson a mis 7/10.
Victor Victoria (1982)
2 h 12 min. Sortie : 15 septembre 1982 (France). Comédie, Romance, Musique
Film de Blake Edwards
Morrinson a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de là : https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2017/1554170/page-11
assez tôt aux yeux des personnages principaux, et les enjeux tourneront plutôt autour de leurs réactions à la sexualité, homo ou hétéro. "Well, nobody's perfect." On est cependant très loin, à mon sens, du final génial de Wilder, Edwards se contentant d'une réconciliation somme toute assez classique. Le film regorge cela dit de pépites discursives à travers les saillies verbales de Robert Preston sous forme de punchlines corrosives, et les dialogues sont dans l'ensemble très soignés. C'est surtout l'utilisation à la fois franche et fine du thème de l'homosexualité qui est réussie : elle est source de nombreuses ambiguïtés, elle questionne sans cesse les notions de féminité et de masculinité, et elle introduit un doute succulent en la personne de King Marchand (James Garner), macho mafieux aux certitudes hétérosexuelles quelque peu bousculées pendant un certain moment.
Le Prince de New York (1981)
Prince of the City
2 h 47 min. Sortie : 13 janvier 1982 (France). Drame, Policier
Film de Sidney Lumet
Morrinson a mis 7/10.
L'État des choses (1982)
Der Stand der Dinge
2 h 10 min. Sortie : 20 octobre 1982. Drame
Film de Wim Wenders
Morrinson a mis 7/10.
Le Retour de Martin Guerre (1982)
2 h 05 min. Sortie : 12 mai 1982 (France). Biopic, Policier, Drame
Film de Daniel Vigne
Morrinson a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de là : https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2017/1554170#page-10
Sans doute "Le Retour de Martin Guerre" se perd un peu dans des considérations exclusivement descritives et passe à côté d'un sujet beaucoup plus dense en reléguant à la toute fin la dimension psychologique du personnage d'Arnaud du Tilh. Les motivations de celui qui aura usurpé une identité pendant plusieurs années, trompant amis, femme et famille, tout comme celles des personnes de son entourage aux intérêts variés (notamment ceux de Bertrande de Rols), sont expédiées de manière un peu expéditives au moment des aveux, quelques minutes seulement avant l'échafaud, sa potence et son bûcher. C'est en ce sens plus un tableau extérieur qu'intérieur, aux portes du Moyen Âge. On n'est certes pas chez Antonioni ou Herzog, mais le mystère et la fascination autour de ces thématiques, vivre la vie d'un autre et les incompatibilités latentes au monde, auraient pu prendre une toute autre ampleur.
I Are You, You Am Me (1982)
Tenkôsei
1 h 52 min. Sortie : 17 avril 1982 (Japon). Comédie dramatique, Fantastique
Film de Nobuhiko Ôbayashi
Morrinson a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2018/1957168/page-2
Même dans le registre de la comédie pure, il parvient à opérer un transfert intéressant, avec le passage d'une fille timide et réservée à un garçon efféminé et dénué de confiance en lui, et d'un garçon gaffeur semant la zizanie à une fille maladroite mais sûre d'elle. Quelques scènes évoquant une drôle d'homosexualité (forcément, dans ces conditions, quand un genre est attiré par un autre genre qui n'est pas celui qu'il croit...) jouent habilement sur l'incongruité de ces situations, sans en faire trop. Le film a ses passages attendus mais il adopte un point de vue étonnant sur la question des sexes, au début des années 80.
Five Element Ninjas (1982)
Ren zhe wu di
1 h 43 min. Sortie : 21 avril 1982 (Hong Kong). Arts martiaux
Film de Chang Cheh
Morrinson a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Mourir à trente ans (1982)
1 h 37 min. Sortie : 8 septembre 1982.
Documentaire de Romain Goupil
Morrinson a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Hammett (1982)
1 h 37 min. Sortie : 9 juin 1982 (France). Policier, Drame
Film de Wim Wenders
Morrinson a mis 7/10.
Koyaanisqatsi (1983)
1 h 26 min. Sortie : 24 août 1983 (France). Expérimental
Documentaire de Godfrey Reggio
Morrinson a mis 7/10.
Yol, la permission (1982)
Yol
1 h 54 min. Sortie : 1 septembre 1982 (France). Drame, Romance
Film de Serif Goren et Yilmaz Guney
Morrinson a mis 7/10.
Conan le Barbare (1982)
Conan the Barbarian
2 h 09 min. Sortie : 7 avril 1982 (France). Fantasy, Aventure
Film de John Milius
Morrinson a mis 7/10.
Les 18 Armes légendaires du kung-fu (1982)
Shi ba ban wu yi
1 h 49 min. Sortie : 21 janvier 1982 (Hong Kong). Arts martiaux, Comédie
Film de Liu Chia-Liang
Morrinson a mis 7/10.