Albums 2021

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Émancipé de Club Cheval, Myd la joue solo pour un premier disque bien à lui où se côtoie house, disco, pop et pédales d'effet indie que ne renierait pas Mac Demarco, invité pour l'occasion. Un mélange solaire, diffuseur d'une véritable énergie positive avec des titres imparables qui squattent déjà les "summer playlists" (The Sun) et devraient rapidement devenir incontournables.
Avec l'intelligence de tirer sur les bonnes ficelles, le producteur français sous drapeau Ed Banger désormais réussit un tour de force ni trop élitiste ni trop facile, avec un numéro d'equilibriste parfaitement exécuté. Beau coup de cœur pour l'été.

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Le chemin parcouru en une décennie par Tyler the Creator n'est pas de tout repos. Post-ado provocateur au rap hardgore à ses débuts, le voici artiste total aujourd'hui sans jamais renier ses origines. Enfin apprécié autant par la critique que par un public toujours plus nombreaux, il atteint désormais la plénitude de son propre style, comme si cet adoubement lui avait donné la légitimité qu'il pensait injustement ne jamais posséder.
Plus besoin donc de durcir le trait et sûr de sa force, il avance en roue libre, changeant de braquet après deux disques plus «cools» pour revenir en partie à du rap cradingue sans pour autant délaisser ce chemin qu'il s'est ouvert vers de nouveaux horizons. Le mélange est certes un peu bordélique comme d'hab, mais la facilité avec laquelle il passe d'un genre à l'autre sans se dénaturer est vraiment bluffante. Tantôt sur du underground, tantôt gangsta grillz, tantôt soulful voire même reggae sur l'immense fleuve «SWEET/I THOUGHT YOU WANTED TO DANCE», il navigue en toutes eaux et laisse véritablement une impression de maitriser son sujet de bout en bout. Au sommet de sa gloire, pour notre plus grand plaisir.

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Délesté de son costume de rappeur, DRAM devient Shelley FKA DRAM et se concentre uniquement sur son versant de chanteur R&B/soul pour polir un peu plus son talent.
Avec cette faculté mélodique, sa douceur vocale et une classe naturelle, il parvient à être à la fois très pointu et super accessible à la limite de la popstar qu'il peut très bien devenir (sa reprise de Something About Us de Daft Punk ou Rich & Famous). La confirmation d'un artiste au potentiel énorme.

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Ultra inspirée, Lana Del Rey continue d'enquiller les sorties à un rythme aussi metronomique.
Moins arrogante dans ses interprétations, toujours plus fébrile et lumineuse, la chanteuse californienne atteint ici son prime dans une ambiance qui tend vers une sorte de folk baroque d'une beauté implacable. Tout est sussurré mais tout saute pourtant à la gueule sur des compositions d'orfèvre. Un très joli tableau.

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Il n'était pas écrit dans le marbre qu'un mélange spoken word sous fond rock shoegaze pouvait à ce point faire mouche.
Et pourtant les londoniens de Dry Cleaning ont réussi leur drôle de pari dès ce premier coup d'essai, munis d'une belle basse ronde, d'une guitare agitée et du charisme tout en réserve de la "chanteuse" Florence Shaw qui n'en est absolument pas une, clamant ses textes avec un desanchetement envoûtant.
C'est carré, bien foutu et on revient dessus avec plaisir. L'adn des bons disques.

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Comment peut-on être un personnage aussi clivant humainement et si fédérateur artistiquement ?
Kanye repoussé sans cesses les limites de cette question en allant toujours plus loin dans les idées cons (cf la sortie sur l'esclavage, la présidentielle), la provocation (inviter Da Baby et Marylin Mans on) et le foutage de gueule (disque annulé chaque semaine pendant un mois).
Pourtant, tout le monde est sur le pont dès que l'album est disponible à la dissection, tout le monde a son avis dessus et Ye d'enchaîner ici son dixième solo numéro uno des charts pour sa première semaine d'exploitation.

Et si on se concentre uniquement sur la matière musicale, sans juger l'homme - dont le seul "crime" jusqu'ici est d'être une tête de noeud à l'ego sur dimensionné -, difficile de faire la fine bouche devant le blockbuster Donda.
Déjà parce qu'avec 27 titres et quasi deux heures de durée, il y a forcément à boire et à manger pour tous avec un artiste de cet acabit. Puis on parle bien d'un mastodonte de la production, orfèvre de son art qu'il maîtrise totalement duquel il est au dessus de la mêlée, ne pas le reconnaître serait une malhonnêteté intellectuelle.
Entouré d'un casting XXL aux manettes et au micro, le chef d'orchestre a ressorti son plus beau costume (à piques) pour un projet choral censé rendre hommage à sa mère décédée, d'où le titre à son nom.

Peut être ici que le bât blesse car l'idée de base est vite diffusée, noyée par les centaines d'autres sorties du cerveau d'un perfectionniste à la limite de la maladie, qui ne sait pas se faire violence.
Entre sample des premiers amours (l'excellent Believe What I Say), les nappes de synthes de Graduation (New Again) ou de gospel (Pure Souls) judqu' aux tendances plus actuelles, le tour de force est indiscutable mais confus dans le fond.
Qualitativement fort, quantitativement trop.

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Suite au succès d'estime et, plus inattendu encore, au succès commercial de Trinity, Laylow se doit de mettre toutes ses billes dans le même sac s'affirmer comme un visage important du rap français, malgré sa singularité.
A l'heure du tout streaming, se positionner sur le créneau de l'album-concept relève du pari risqué mais mérite d'emblée le respect. Le toulousain le sait et continue sur cette voie avec «L'Etrange Histoire de Mr Anderson» son nouveau projet monté ici encore sous un modèle cinématographique, quelque part entre Tim Burton, Fight Club et La Haine. Quite à pousser le bouchon un peu loin. En multipliant les interludes sous Dolby Stereo, le contenu se perd un peu et le charme de l'essai n'est pas loin de devenir un trait forcé.
Fort heureusement, l'ambiance sonore est assez solide pour ne pas se noyer sous la forme et prouve par la même occasion que son auteur n'en n'est pas là uniquement parce qu'il se démarque de la meute mais aussi car il est musicalement et lyricalement très au point – le storytelling sur Lost Forest, pfiouh-.
Entouré des meilleurs compositeurs actuels (Ikaz, Eazy Dew, Ponko & Prinzly, Sofiane Pamart sur les notes de piano) et de la pointe des MC's (Damso, Hamza, Alpha Wann, Nekfeu), Lay so'ffre un tour de force magistral où tout le monde s'en donne à cœur joie.
Alors qu'il aurait pu être casse-gueule ou réchauffé, l'exercice est au contraire totalement validé et vient confirmer le talent de conteur et de mélodiste de Laylow, nouvel homme fort et frais de la galaxie du rap de chez nous.

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Juste le temps de kidnapper 2021 avant de tout brûler en 2022, La Feve est peut être le rappeur rêvé. En tout cas, sa mixtape ERRR laisse entrevoir un futur brillant, où il y a quasiment déjà tout. Fast flow, sens de la mélodie, de la punchline, drill, trap et meme des élans de rap alternatif, le garçon est affolant de facilité et de maîtrise. Le format est forcément un peu foutraque mais si le passage à l'album est du même acabit, il va falloir aller le chercher !

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Deux ans après la révélation/déflagration de "Songs of Praise", les sales gosses de shame sont prêts à remettre le couvert pour le fameux disque de la confirmation.
Pour l'occasion, les petits plats sont mis dans les grands avec la participation de James Ford à la production, signe que le groupe est entré dans une autre dimension.
L'énergie, la folie et la rage sont toujours au rendez-vous et il faut se tenir aux murs sur des Great Dog ou Harsh Degrees mais le quatuor a aussi eu la bonne idée de faire évoluer ses compositions avec les armes mis à disposition par le gourou Ford.
Déstructuration, touches de synthés ou incursion pop (Human, for a minute) le band élargit son champ des possibles et vient bel et bien prouver sa force de frappe avec cette deuxième salve tout aussi convaincante.

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L'attitude, l'écriture écorchée, la voix, il n'aura que d'une tape et d'un convaincant premier album pour que Maxo Kream devienne l'un des rappeurs les plus approuvés du game.
À notoriété grimpante, moyens et attentes légitimement plus forts également. Mais il en faut plus pour faire trembler le texan qui, au contraire, confirme tout le bien pensé jusqu'à présent.
Ce nouveau projet est un prolongement logique de son prédécesseur, très bien produit, parfaitement interprété, concis et sans aucune fioriture. Il se dégage une réelle force et cohérence tout du long avec de vrais morceaux forts (les apparitions de Tyler ou Freddie Gibbs, Mama's Purse) pour donner du relief au tout. Du rap de la rue, la vraie.

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Après une première collaboration fructueuse où l'alchimie entre leurs univers avait crée un disque de qualité, voici que Nicolas Jaar et Dave Harrington fusionnent à nouveau leurs talents pour relancer le projet Darkside. Spiral reprend les bases du succès de son prédécesseur avec des boucles électroniques hypnotiques sur lesquelles vient se greffer succinctement une orchestration minimaliste et léchée. On retrouve cette ambiance particulière, très planante mais plaisante et les couches psychédéliques rajoutées ici sur la guitare d'Harrington ne viennent que renforcer cette sensation. Peut être plus facile d'accès par ses accointances blues, l'album garde tout de même un côté un poil élitiste sur ses morceaux les plus longs, paradoxalement ou non pas les plus marquants pour le coup.
Quoiqu'il en soit, le retour est largement à la hauteur des espérances.

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Musicien hors pair, journaliste, homme de télé, directeur artistique, Jon Batiste est la définition même du couteau suisse. Son dernier gros doss', composer la bande originale du Pixar, Soul, en même temps que d'inspirer le personnage principal, excusez du peu.
Entre toutes ces activités, il trouve quand même le temps de sortir un album, revisitiant dessus tout un pan de la black music. Soul, jazz, R&B, scat, blues, le tour de force est impressionnant mais surtout totalement maîtrisé. L'enrobant d'une sauce pop grand public pour éviter d'être trop élitiste, Jon le rend facilement ecoutable et lui offre une replay value non négligeable. Parfait pour les beaux jours.

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Revenu en grâce par le biais de son précédent album, King's Disease, auréolé du Grammy du meilleur album rap l'an dernier - le premier de sa longue carrière-, Nas s'est dit qu'il ne serait peut être pas idiot de revenir rapidement avec une deuxième mouture. A raison.
Repartant à l'aventure avec Hit-Boy à la conception musicale, ce second volet vient définitivement sceller le retour au premier plan de son auteur. Après une première partie qui oscille entre le bon (Death Row East) et le quelconque (EPMD 2, les sons du moment 40 Side ou YKTV), le disque trouve son rythme de croisière dès lors que les boucles de soul et les cuivres sont de sortie sur du boom bap parfaitement bien senti. Nasir est alors en pleine possession de ses moyens et atteint des sommets que l'on ne pensait plus possibles pour lui. L'écriture n'a pas changé d'un iota mais avec une direction artistique digne de ce nom, le voici redevenu à la hauteur de la légende qu'il est. Quel plaisir.

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Preuve de plus que le talent peut être héréditaire avec Buzzy Lee, fille de Spielberg, qui a décidé de creuser son propre sillon dans la musique. Porteuse d'un bagage de pianiste à consonance jazz, elle vient à la croisée des mondes sur ce premier album en se créant un univers pop minimaliste, bien aidée dans sa tâche par un spécialiste du genre, le toujours précieux Nicolas Jaar, autre fils de.
À la fois lumineux et tout en retenu, Spoiled Love est une réussite et un veritable plaisir.

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Cinq albums en une décennie et une constante chez James Blake: proposer une musique d'une magnifique tristesse. Si le fond est resté le même, la principale force de son auteur est d'avoir su faire évoluer la forme.
De bidouilleur electro folk minimal à ses débuts, le voici devenu une sorte de popstar indie expérimentale, aussi proche de Dominic Maker que de Travis Scott ou SZA aujourd'hui. Une passerelle étonnante qu'il ne doit qu'à son talent et sa propension à toucher l'âme d'un public averti comme large.
Alors oui, fort logiquement, ce nouvel opus est sans doute le plus accessible, le plus simple dans sa conception, "victime" du succès de Blake mais il ne manque pas de qualité et il faut saluer cette capacité à rendre disponible pour le plus grand nombre, une musique sur le papier confidentielle.
Tour à tour un peu soul, un peu folk, un peu expé ou un peu tram, Friends That Break Your Heart est une sorte de condensé de tout ce qu'il a pu faire jusqu'ici. Et bien fait.

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Associé en band sous le nom de Th1rt3en, le légendaire Pharoahe Monch s'aventure en terre rock pour un projet noir dans tous les sens du terme. Avec des thèmes très obscurs sous fond de black music roots, le rappeur du Queens fait montre une fois de plus de son flow infaillible qui le place à la table des tout meilleurs Mc's.
Daru Jones, proche de Jack White, à la batterie et Marcus Machado à la guitare viennent apporter une épaisseur musicale à la dimension live et si tout n'est pas exceptionnel, l'album vaut quand même la chandelle et reste très intéressant. Toujours un plaisir de retrouver Pharo.

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Paradoxe incroyable, le boulimique Madlib n'avait jusqu'ici jamais officiellement publié d'album de ses propres compositions sous ce pseudo et il aura fallu un coup de main d'un autre zinzin de studio, en l'occurrence Four Tet, pour réparer pareille anomalie.
Et offrir du Madlib pur jus avec cette science du sample, cette faculté déconcertante à faire bouger une nuque et à explorer des terres sauvages. Alors oui, il y a deux trois choses plus abstraites mais l'ensemble est une nouvelle réussite à mettre à l'actif du producteur californien et ce Sound Ancestors vient entériner une fois de plus le statut légendaire de son auteur.

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Voici la définition limpide de ce que doit être un bon album d'indie pop.
Sans fioriture inutile, sans sophistication pompeuse mais avec un sens de la mélodie simple et efficace, le duo Midnight Sisters fait mouche avec ce deuxième album.
On prend un peu de jazz, un peu de disco, un peu de dream pop de temps à autres pour aérer le disque mais on reste d'une qualité sans faille avec une production épurée et maîtrisée. Agréable et doux.

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Nouvelle jeune étoile amenée à briller dans le ciel londonien, Arlo Parks connaît la fameuse trajectoire stellaire classique. Quelques titres pour capter l'attention avant d'enchaîner avec un premier disque dans la foulée ou presque. Derrière sa voix douce et presque enfantine, c'est pourtant toute la jeune génération qui parle sous une ambiance soul/R&B très standard en toile de fond.
L'ensemble est somme toute convenu mais ne manque pas d'efficacité, bien aidé par une maîtrise mélodique redoutable et entêtante.

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Passée la joie du retour, passée la déception du format (8 titres + 2 interludes en 22 min), que garder du nouveau disque de Vince Staples ?
Le bougre en a encore sous la pédale et excelle aussi bien sur les compos alternatifs que plus conventionnels que lui propose Kenny Beats, seul artisan à bord. En si peu de temps il parvient tout de même à envoyer des bastos ultra précises et concises avec une écriture percutante.
Le pari de la courte durée est tout de même casse gueule puisqu'il ne permet aucun écart et aucun essoufflement sous peine de perdre trop vite en rythme et il y a bien un ou deux titres moins impactants dans le lot ici.
Peu mais quand même bien.

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Très discret depuis un moment, Isaiah Rashad revient donner des nouvelles cinq ans après, avec «The House is Burning». Une absence longue durée qui, fort heureusement, n'a en rien altéré les qualités du rappeur de l'écurie Top Dawg, au style laidback vite reconnnaissable. On retrouve cette vibe solaire et posée tout du long du projet, glissant tout seul sans forcer. Super bien produit, carré de A à Z, sans chercher le banger – revers de la médaille, pas de morceau qui sort du lot -, l'album est un modèle du genre. L'attente valait le coup.

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Les années passent et la recette War on Drugs, bien que peu surprenante, ne perd pas en saveur. On se laisse toujours traîner dans le spleen musical du band, portés par la qualité impeccable des compositions. Et même si parfois le côté pop sirupeux très 80's derrière la bulle rock indie peut faire pousser les boutons, il y a à chaque fois assez de bonnes idées pour faire passer la pilule. La marque des groupes de talent.

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Derrière le tryptique Westside/Benny/Conway, la galaxie Griselda regorge d'autres rappeurs ultra talentueux dont fait parti Mac-Hommy. Le haïtien à la voix d'outre-tombe propose un cocktail addictif de samples mystiques et attitude ultra-street pour une ambiance entre rap alternatif et esprit old-school chère à la maison mère. Aucune fausse note, c'est précis et concis et les fans du genre seront aux anges.

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Trop de skills et d'écriture pour être lambda, trop scolaire pour être au top du top, J.Cole cultive le paradoxe et The Off Season ne tranchera pas l'éternel débat.
Une fois de plus tres plaisant, bien produit (grosse équipe avec Timbo, Dahi, TMinus et consorts) et réfléchi, ce nouvel album a même la bonne idée de ne pas être trop long et s'evite par la même occasion d'être linéaire mais on regrette encore et toujours le manque de mise en danger. En permanence dans sa zone de confort, Cole ne renverse pas des montagnes et se contente de servir sa soupe avec les mêmes ingrédients sans cesse. Elle est bonne mais il n'est pas interdit de rajouter du sel.

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Intronisé architecte sonore pour l'animé Yazuke commandé par Netflix, Flying Lotus est comme un poisson dans l'eau pour cet exercice de style mêlant ambiance asiatique et sa patte hiphop électro- cosmique. Le mariage fonctionne à merveille et permet même au producteur californien d'offrir son travail le plus abordable sans pour autant se fourvoyer avec des plages courtes mais intenses comme il aime les créer. Défi relevé haut la main.

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À son tour de briller. Après les émancipations solos réussies de Syd puis Steve Lacy, c'est cette fois Patrick Paige II qui se prête à l'exercice. Les collègues ne sont d'ailleurs jamais très loin pour prêter main forte (tout comme Saba ou Ohana Bam) à l'habituel bassiste du groupe pour un disque forcément très proche de l'univers musical de leur band The Internet.
Rap smooth sur fond de coulis R&B et l'ambiance se veut détendue. Manque peut être un poil plus de charisme dans l'interprétation de l'hôte du jour pour pouvoir prétendre au niveau de ses petits copains mais c'est très sympa.

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Projet 100% drill pour la pile électrique Hamza, comme un poisson dans l'eau sur l'exercice. Pas de fioritures, grosses basses et flow enlevé pour le rappeur belge qui fait dans le simple et efficace. C'est très homogène ce qui peut rendre parfois le tout un peu répétitif mais difficile de ne pas trouver son compte.

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Installée dans un coin du paysage R&B depuis une quinzaine d'années maintenant, Jazmine Sullivan est une valeur sûre sans jamais pourtant avoir pris réellement les spotlights.
Loin d'être une hit-girl, elle privilégie le contenu global et son quatrième disque s'inscrit dans cette lignée avec un concept en fil rouge, basé sur le girl power entre féminisme, sexualité et témoignages en interludes. Solide et homogène une fois de plus sans non plus créer un enthousiasme sur-développé. Un bon résumé de la discographie de l'artiste.

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Entrant par la grande porte dans la vaste famille de la variété française en un single (le fameux La Grenade), Clara Luciani avait réussi des débuts remarqués avec un premier album aussi classe qu'efficace.
L'heure de confirmer sa place dans les têtes de gondole du genre est arrivée et l'ancienne backeuse de La Femme est bien trop maligne pour ne pas avoir vu le filon qui s'offrait à sa voix suave et chaude.
En larvant son style yéyé autour d'une basse ronde offerte par le spécialiste du genre Breakbot, la sudiste trouve un terrain de jeu sur mesure avec une recette imparable où elle peut dérouler son talent avec des refrains et mélodies entêtants. Oui, on peut être grand public et tenter des choses, c'est un bon signal.

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Veritable OVNI, Xenia Rubinos se promène en des territoires musicaux insaisissables, difficilement qualifiables, quelque part entre échantillons latins, électro et indie pop. Un mélange casse gueule sur le papier, à l'équilibre précaire mais qui, par on ne sait quel tour de magie, fonctionne pourtant bien. Ça fourmille d'idées farfelues finalement bien pensées et on revient à l'écoute du projet avec plaisir. Surprenant et fascinant.