Bilan de l'année - 1977
* AUTRES BILANS DE L'ANNEE :
- 1987 http://www.senscritique.com/liste/Bilan_de_l_annee_1987_Bonnes_surprises_et_decouvertes_inatte/192628
- 1986 http://www.senscritique.com/liste/Bilan_de_l_annee_1986_Serie_de_deceptions_et_lassitude/286077
- 1985 ...
Liste de 59 films
créee il y a environ 6 ans · modifiée il y a presque 4 ans
Soldier of Orange - Le Choix du destin (1977)
Soldaat van Oranje
2 h 33 min. Sortie : 18 septembre 2007 (France). Drame, Thriller, Guerre
Film de Paul Verhoeven
KingRabbit a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Ca fait toujours plaisir de revoir ce film d'aventure ultra ambitieux, et riche en péripéties.
L'enchaînement frénétique des séquences dans des décors extrêmement variés, me fait beaucoup penser à des aventures de Tintin.
Et ce qui est toujours surprenant, comme souvent chez Verhoeven, ce sont les variations brutales de registre. On passe d'un humour potache et grivois, à une brutalité sans précédent, en un trait de temps.
Il faut accepter les facilités de scénario, et ne pas trop s'attacher à la vraisemblance de ces aventures, dont les ficelles paraissent parfois un peu grosses.
A l'image de starship troopers, c'est un film sur un groupe d'amis atomisé par les aléas de la guerre, chacun devant suivre sa propre voie, le plus souvent tragique, pour finir sur un bilan amer mais néanmoins optimiste.
Rencontres du troisième type (1977)
Close Encounters of the Third Kind
2 h 12 min. Sortie : 24 février 1978 (France). Science-fiction, Aventure, Drame
Film de Steven Spielberg
KingRabbit a mis 9/10.
Annotation :
Bon j'ai un seum énorme, Senscritique avec sa mise à jour de génie pour saloper le système d'édition des listes, m'a fait perdre les annotations que j'avais écrites... Du coup c'est bien chiant parce que j'avais écrit pas mal de tartines sur ce film et les suivants.
Pour résumer mon commentaire :
J'avais adoré ce film quand j'étais gosse, et il m'avait profondément marqué. En le renvoyant, je me suis rendu compte que ce qui m'avait poursuivi, ce ne sont pas les E.T. franchement moches, mais plutôt les conséquences de leur présence invisible pendant la quasi-totalité du film.
On est dans un délire mystique, qui donne rend l'ambiance très étrange, déroutante. Je reste marqué par cette espèce de connexion qui lie les personnages (surtout ceux de Dreyfus et de Dillon), cette force abstraite qui les pousse malgré eux à s'improviser peintre/sculpteur/bref artistes pour réaliser des formes artistiques dont le véritable sens ne se révèlera que très progressivement à leur insu.
Il y a quelque chose de l'ordre de l'insaisissable et du poétique là-dedans.
Avant d'être un film sur les extraterrestres, c'est un film sur la puissance de l'imaginaire, sur la communication à travers l'art et toute ses formes, de l'image aux sons. Et les sons, ils sont particulièrement incroyables dans ce film.
John Williams y réalise peut-être son chef d'oeuvre, car rarement une musique n'aura été aussi signifiante, du mélange harmonieux entre bruits et mélodies qui atteint des sommets paroxystiques dans un final spectaculaire.
On est au niveau des plus grandes scènes musicales au cinéma : c'est de l'ordre du "dueling banjos" de Délivrance. Comment les entités vont parvenir à communiquer à travers les sons, les bruits, puis les mélodies, s'interrompre, se provoquer, se répondre, se rejoindre.
Quelques longueurs, des dialogues et un récit parfois un peu en deça (surtout ce qui concerne les militaires et leur préparation à l'arrivée des E.T.) ne gâchent pas le plaisir global de revoir ce film plein de style et de personnalité.
Croix de fer (1977)
Cross of Iron
2 h 13 min. Sortie : 18 janvier 1978 (France). Drame, Guerre
Film de Sam Peckinpah
KingRabbit a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Je me souviens avoir pas mal galéré pour faire une critique du film quand je l'avais vu, tellement je n'arrivais pas à savoir par quel bout le prendre.
Difficile de décrypter le personnage de Steiner (James Coburn monumental comme toujours), et ses motivations anarchisantes (et le paradoxe, c'est qu'il se replonge au combat dès que possible).
C'est pas d'une subtilité extraordinaire non plus, c'est bien bourrin, la confrontation avec Schell est très primaire (mais en même temps extrêmement drôle et ludique, probablement la prestation la plus remarque de Maximilian Schell que je trouve très mauvais d'habitude, ici il excelle dans un mélange de bouffonnerie et de préciosité).
C'est un film de guerre étonnant, où les personnages sont tous répartis en équipes distinctes, toutes terrées dans un bunker qui leur est propre, avec pas mal de personnages qui ne foutent pas grand chose si ce n'est passer des coups de fil, pendant que les bombes pleuvent.
Gros mystère autour du rôle de David Warner par exemple, dont je n'ai pas compris l'utilité.
Les scènes de combat sont complètement chaotiques, et Peckinpah y réalise probablement ses plus beaux ralentis.
On retrouve sa touche dans le montage avec de temps en temps un jeu sur la discontinuité, les hallucinations, des flashforward suivis de flash back pour illustrer la confusion mentale du personnage (un peu ce qu'il pouvait déjà faire dans le magistral "Guet-apens").
Vraiment sympa.
La Guerre des étoiles (1977)
Star Wars
2 h 01 min. Sortie : 19 octobre 1977 (France). Aventure, Science-fiction, Action
Film de George Lucas
KingRabbit a mis 8/10.
Annotation :
Bizarre en le revoyant, j'ai trouvé certains éléments du scenar un peu confus.
Alors j'ai peut être rien compris ?
Pourquoi l'empire poursuit R2D2 si au final il n'a aucun plan sur lui, si ce n'est le message de Leia qui ne sert pas à grand chose (retrouver Obi Wan menfin) ?
Au bout du compte, j'ai eu l'impression que les plans n'étaient effectivement récupérés que lorsqu'ils accèdent à l'étoile noire, il me semble ?
Autre petite déception, avec du recul, je trouve qu'Harrison Ford joue un peu comme un cochon là-dedans, son jeu d'acteur me semble encore balbutiant.
Une journée particulière (1977)
Una giornata particolare
1 h 46 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Drame
Film de Ettore Scola
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
+1 - Et même un gros +1 parce que mon 6 était vraiment sévère.
Bon faut rentrer dedans et c'est pas simple, c'est tellement réaliste qu'on peut au départ s'ennuyer. L'aspect "vis ma vie de femme au foyer" peut être plombant. Voir Sophia Loren faire la vaisselle en plan séquence, c'est quand même pas un pogramme hyper alléchant.
Mais bon faut se résoudre à l'évidence : esthétiquement avec ce filtre jaune, c'est superbe. Le décor fenêtre sur cour-like est fabuleux, avec des possibilités grisantes de mise en scène, une caméra aérienne qui navigue du plan d'ensemble vertigineux aux intérieurs étouffants...
L'ambiance et ses contrastes, la foule qui disparaît et les deux personnages qui sont isolés dans l'immensité du décor, mais en arrière-plan, le son de cette foule dans le lointain qui subsiste (par le truchement d'une radio généralement). Ce bruit martial et agressif qui enveloppe les deux personnages dans cet univers déserté.
Ambiance intimiste dans un cadre étouffant et oppressant où la menace est toujours invisible jusqu'à ce final assez bouleversant.
C'est réalisé d'une main de maître.
L'Arbre des souhaits (1977)
Natvris khe
1 h 47 min. Sortie : 23 août 1977 (Géorgie). Drame
Film de Tenguiz Abouladze
KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Confirmation après le repentir qu'Abouladze est un putain de metteur en scène.
Le type a un vrai style baroque, dans ce qui se fait de mieux en URSS (pratiquement du niveau d'un Kalatozov).
C'est drôle, léger et profond à la fois, tragique et émouvant.
C'est aussi un film choral avec de multiples personnages, d'intrigues et de sous-intrigues qui s'interpénètrent.
C'est un regard définitivement unique sur la campagne géorgienne et c'est enfin une adaptation brillante de romeo & juliette (parmi d'autres histoires).
Bref un gros talent.
Un juge en danger (1977)
Io ho paura
2 h. Sortie : 17 mai 1978 (France). Policier
Film de Damiano Damiani
KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Très intéressant ce thriller politique italien.
Pourtant ça commence atrocement mal, on se croirait dans un téléfilm lambda (à partir du moment où Erland Josephson débarque plus exactement), c'est inintéressant au possible, extrêmement mollasson.
Et puis dans la seconde moitié du film, il se passe un truc (surtout l'arrivée de Mario Adorf, en fait, mais pas seulement, il provoque l'effet d'un raz de marée sur le film grâce à son charisme malsain et vicelard), de la chronique pépère sur la corruption, on dérive au thriller tendu et nerveux, avec des twists royaux venus de nulle part.
On comprend et on perçoit enfin la paranoïa du héros dans des séquences quasi surréalistes (sentiment de déjà vu, scènes revécues comme dans un mauvais rêve, et qui remettent en question toute la première partie du film qui avait été originellement un calvaire à suivre), avec un superbe final tout en radicalité sur un homme isolé aux prises avec le monde, en mode Paul Schrader,.
Gian Maria Volonté fait une belle prestation avec un beau personnage à la clé : une sorte de type blasé qui veut pas se mouiller, et rester peinard pour mener une existence tranquille, et qui va se retrouver malgré lui mêlé jusqu'au cou dans des histoires qui ne le concernent pas et dont il sera très compliqué de se dépêtrer.
À la recherche de Mister Goodbar (1977)
Looking for Mr. Goodbar
2 h 16 min. Sortie : 29 mars 1978 (France). Drame
Film de Richard Brooks
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
Je sous-note légèrement, parce que c'est quand même très bien.
J'ai été refroidi par le départ du film, assez laborieux, et vraiment agaçant (en gros l'amourette entre Diane Keaton et son professeur casse couilles et beauf qui n'en finit plus de tourner en rond).
Le film trouve un nouveau souffle, quand on rentre enfin dans le vrai sujet du film : Une femme qui essaye de se libérer (intellectuellement et sexuellement) dans un monde violent et glauque, avec une tension qui ne cesse de grandir au fur et mesure de ses aventures (belles performances de Richard Gere et Tom Berenger entre autres). Beaucoup d'audaces de mise en scène, des scènes de rêve admirables, surprenantes et qu'on ne voit pas arriver, on reconnaît bien là la touche Richard Brooks.
Les Joueurs d'échecs (1977)
Shatranj Ke Khilari
2 h. Sortie : 5 octobre 1983 (France). Comédie dramatique, Historique
Film de Satyajit Ray
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
Il y a un temps d'adaptation nécessaire pour rentrer dans l'univers de Satyajit Ray, son rythme particulier et lent. Peu à peu, le film prend son ampleur, et devient assez passionne, avec ce duel aux échecs qui confine à la folie entre deux potes complètement indifférents au monde qui les entoure, à la grande histoire qui se met en marche. Bon an, mal an, les deux compères doivent au gré des obstacles qui se présentent (l'épouse en colère d'être délaissée, l'armée britannique qui débarque) se mettre en quête d'un terrain de jeu toujours plus improbable (ils finissent par jouer aux échecs au fin fond de la cambrousse).
Le jeu devient complètement névrosé (un peu à la façon du "tricheurs" de Barbet Schroeder), sans qu'on ne puisse l'anticiper. Il faut dire que la bonhommie des deux compères prête initialement plus à la comédie qu'au drame. Et la double narration avec en arrière-plan la grande histoire (qui est aussi un autre jeu d'échecs) est brillante. Un film parfois un peu pépère, mais c'est cohérent avec le style lascif et jemenfoutiste des personnages du film.
Valentino (1977)
2 h 05 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Biopic, Comédie dramatique
Film de Ken Russell
KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Du bon Ken Russell, alors qu'on approche de la fin de sa grande période.
Quand il est inspiré, il est capable d'une mise en scène ultra virtuose, où il se livre à coeur joie dans ses excès baroques, festival de décors, de costumes, et de figurants, aux couleurs bigarrées, caméra folle et travellings faramineux, avec un vrai sens du rythme et de la chorégraphie, du pur cinéma riche ultra référentiel et très riche (Ken Russell a une culture immense qui ne s'arrête pas au cinéma, qui doit être équivalente à celle d'un Peter Greenaway. La façon très postmoderne dont ces deux réalisateurs donnent vie dans leur propre oeuvre à ces références éparses, est passionnante). Peut-être pas de séquence ultra marquante en tant que telle (même si parfois on se rapproche de la puissance d'un Tommy, on ne l'atteint jamais tout à fait) ? Le film a un peu de mal à démarrer, on peut trouver le récit un peu léger, et la problématique du manque de virilité de Valentino ne m'a pas fondamentalement passionné.
Jabberwocky (1977)
1 h 45 min. Sortie : 8 juin 1977 (France). Aventure, Comédie, Fantasy
Film de Terry Gilliam
KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Excepté deux-trois longueurs, c'est quand même vachement bien, et incroyablement ambitieux.
L'univers que Gilliam pose est tellement riche, dingue, et stimulant. On est déjà en plein dans Brazil (le combat contre le jabberwock notamment, évoque déjà les scènes de rêves démentes de Brazil) et dans Munchausen,
Puis la cohérence de l'ensemble facilite grandement l'immersion, le décor s'étend naturellement sous les yeux du spectateur, de la ville fortifiée et son château, jusqu'aux contrées environnantes inhospitalières.
La Castagne (1977)
Slap Shot
2 h 03 min. Sortie : 25 mai 1977 (France). Comédie dramatique, Sport
Film de George Roy Hill
KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un peu dégoûté de l'annoter si tardivement tant j'avais de choses à dire sur ce film duquel je n'attendais strictement rien. Et pourtant quelle fraîcheur !
J'y ai vu un film très moderne et passionnant dans sa construction, dans son montage, dans le chaos global du récit, dans les matchs de hockey farfelus.
Les personnages complètement lunaires et à l'ouest, Paul Newman en vieux de la vieille revanchard hyper charismatique prêt à tout pour relancer son équipe de bras cassés à la dérive, Le légendaire Michael Ontkean en jeune premier incorruptible qui préfère respecter les règles.
Les tournées en bus de l'équipe dans tous les coins paumés du Canada et des US, les cheerleader, les fans en délire, les commentateurs chauves à perruque, les bouges du soir, les séquences cartoonesques de présentation des équipes, l'humour absurde, la chanson culte de Maxine Nightingale qui rythme les séquences du film. Pas un hasard si ce film a marqué Tarantino.
Suspiria (1977)
1 h 38 min. Sortie : 18 mai 1977 (France). Fantastique, Thriller, Épouvante-Horreur
Film de Dario Argento
KingRabbit a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
J'ai pas grand chose de plus à rajouter que ce que je disais dans ma critique. C'est le deuxième meilleur Argento (juste derrière Opera). Y a du style, ça percute, la musique de Goblins est géniale, ça prend pas la tête, et c'est pas emmerdant. Simple et efficace.
Le Convoi de la peur (1977)
Sorcerer
2 h 01 min. Sortie : 15 novembre 1978 (France). Action, Aventure, Drame
Film de William Friedkin
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
24/12
+1, parce que ça a quand même de la gueule, sans être complètement transcendant pour autant (le scénar qui tourne autour de ces parias exilés dans une Amérique du Sud de pacotille ne casse pas trois pattes à un canard non plus). Mais c'est quand même bien foutu, poisseux et prenant tout du long.
Julia (1977)
2 h 06 min. Sortie : 25 janvier 1978 (France). Drame
Film de Fred Zinnemann
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
Ca commence horriblement dans un style à la Aurea des plus ignobles.
L'amitié entre deux grognasses inspides, des flash back girly chiants à crever, et d'une niaiserie confondante.
Et puis y a un point de bascule, on rentre subitement dans le film d'espionnage, et le film prend une toute autre ampleur.
Les séquences dans le train, avec un voyage à travers l'Allemagne nazie extrêmement prenant, tendu, crédible et angoissant.
Rarement vu un tel retournement de situation dans mon appréciation d'un film.
Annie Hall (1977)
1 h 33 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Romance, Comédie dramatique
Film de Woody Allen
KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'ai enlevé un point parce que je l'avais invraisemblablement surnoté celui-là.
Le souci c'est que t'as plein de bonnes idées ici ou là, mais que rien n'est lié, et le film perd un peu en qualité sur la durée.
Par conséquent, c'est assez oubliable somme toute.
La Panthère noire (1977)
The Black Panther
1 h 42 min. Sortie : 13 juillet 2016 (France). Policier
Film de Ian Merrick
KingRabbit a mis 7/10.
Annotation :
Film très bizarroïde.
On sait pas trop sur quel pied danser.
Y a des audaces formelles indéniables, la façon dont on se focalise sur le personnage dans des scènes solitaires, quelques plans séquences dans une sorte de périple très intérieur.
Sa préparation minutieuse des braquages qu'il va commettre, confrontée à la réalité pratique beaucoup plus laborieuse.
Et d'un autre côté, on a des scènes dialoguées beaucoup plus faibles, franchement téléfilmiques qui cassent un peu l'ambiance.
Le film est une sur une espèce de faux rythme, ça décolle pas vraiment, c'est assez répétitif, jusqu'à prendre un tournant qui relance vraiment le récit (le kidnapping), et là on rentre dans un autre film. Y a une petite ambiance noire, un peu glauque à la Zodiac de Fincher, le rapport kidnappeur/kidnappée est pas mal (joli travail de décor dans ces tunnels souterrains assez effrayants), le final sur l'espèce de colline paumée en pleine obscurité, et le défilé des voitures, les phares... Enfin bref ça finit par avoir de la gueule.
L'acteur principal est pas non plus hyper fabuleux, ni franchement fascinant et son interprétation est un peu terne hélas.
La Fièvre du samedi soir (1977)
Saturday Night Fever
1 h 58 min. Sortie : 5 avril 1978 (France). Drame
Film de John Badham
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
L'anti-grease. Sur certaines séquences on est limite dans du Ken Loach, j'ai été vachement surpris par le positionnement très 1er degré du film. Film générationnel qui vieillit vraiment pas mal du tout en plus de ça. Etonnant.
Surpris aussi par la prestation de John Travolta vraiment bluffant, alors qu'il a typiquement un rôle de tête de con.
Quelques scènes marquantes (la scène de rencard avec une meuf de la haute société, et le mur d'incompréhension face à Travolta dans le rôle du gros prolo), le basculement progressif du film dans le glauque. On est loin du film hype et de l'image supposée grand public. On rentre dans des problématiques bien cradingues (viol, suicides notamment), et c'est pas mal fait du tout.
Quelques titres disco bien senties (en particulier la reprise de Beethoven).
En route pour la gloire (1976)
Bound for Glory
2 h 27 min. Sortie : 5 décembre 1976 (États-Unis). Drame, Biopic
Film de Hal Ashby
KingRabbit a mis 6/10.
Génération Proteus (1977)
Demon Seed
1 h 34 min. Sortie : 8 février 1978 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de Donald Cammell
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
Je sous-note légèrement, parce que le film part légèrement en couilles sur la fin avec la fabrication d'un bébé mutant à la limite du grotesque, mais on est dans une croisée des chemins intéressante entre 2001 l'odyssée de l'espace et le conte horrifique de séquestration façon "l'obsédé". Le mélange des deux genres est franchement cool et bien maîtrisé à l'écran. Belle ambiance, suffisamment glauque et malsaine, pour créer un certain malaise, et un attachement pour la pauvre Julie Christie qui en prend franchement plein la gueule.
Les Duellistes (1977)
The Duellists
1 h 37 min. Sortie : 31 août 1977. Guerre, Historique, Drame
Film de Ridley Scott
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
Mouais... La déception est forte tout de même.
Cette succession de duels répétitifs devient légèrement barbante sur la durée.
Ridley Scott oblige, les personnage sont creux, l'intrigue un peu inexistante, la grande histoire traitée par dessus la jambe. Un peu mou, et pépère.
Alors esthétiquement c'est superbe, mais on n'est clairement pas au niveau d'un Barry Lyndon, avec ici un côté poseur gratuit plus dérangeant du fait de la fadeur du récit. "Bon allez les gars, on finit le film avec un super plan sur Harvey devant un paysage de rivière et de vallées brumeuses !". Mouais...
Si on fait abstraction de la façade historique, ça pourrait presque être un film à la Bruce Lee avec succession de fights (parfois un peu ridicules) pour seul ressort dramatique.
L'Affaire Mori (1977)
Il Prefetto di ferro
1 h 50 min. Sortie : 26 avril 1978 (France). Policier, Drame, Historique
Film de Pasquale Squitieri
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
Pas mal du tout, même si un peu basique, un peu bourrin aussi avec quelques scènes légèrement excessives et ridicules. Les méchants font parfois un peu mauvais cartoon. C'est pas un film très réaliste, et c'est pas un mal en soi. Le côté burné est plaisant, Gemma fait bien le taff en Eliott Ness italien qui va dégommer du bandit, de la mafia et du politique corrompu.
Puis la progression du récit est pas mal, cette façon de remonter la piste de la corruption, d'abord en passant par des bandits très locaux reclus dans une cité forteresse en état de siège par les forces de l'ordre, aux mafieux, jusqu'au boss final insurmontable : le politique.
Le héros intraitable finit par échouer dans sa quête.
Mais contrairement aux habitudes des films italiens à vocation politique, il ne va pas mourir lamentablement dans la noirceur la plus totale, mais simplement rendre son tablier et passer à autre chose par dépit. Ca change.
Le Message (version arabe) (1976)
Al-risâlah
3 h 27 min. Sortie : 29 juillet 1976 (Liban). Biopic, Drame, Guerre
Film de Moustapha Akkad
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
Epopée épique intéressante, sur un thème pour ma part inédit au cinéma (et un gros défi de raconter l'histoire de Mahomet sans le montrer...). Magnifiques reconstitutions des décors clés : la Mecque, impressionnante, avec la foire aux idoles, et Médine.
Le film a véritablement de la gueule, même si le scénar est objectivement un peu concon (les gentils versus les méchants, on se croirait presque dans biouman). Bon par contre le point positif c'est que contrairement aux films épiques religieux, on n'y trouve aucun élément de surnaturel, on est ici dans une véritable histoire d'hommes qui peut être tout à fait crédible en tant que telle.
Eraserhead (1977)
1 h 29 min. Sortie : 17 décembre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Expérimental
Film de David Lynch
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
Tout David Lynch se trouve dans son premier film.
Son ambiance morbide, son humour farfelu et lunaire, son glauque, son gore.
On est sur une autre planète (un monde industriel expressionniste, avec des ascenseurs qui débouchent sur rien d'autre que du néant).
C'est franchement dégueulasse (le bébé prématuré est immonde avec son gros bec façon Berg dans l'Incal de Jodorowsky), assez éprouvant, mais c'est indiscutablement original, et totalement personnel.
Tellement de liens (visuels, thématiques) avec les chefs d'oeuvres surréalistes qui suivront (La dernière saison de Twin Peaks en tête).
Trois femmes (1977)
3 Women
2 h 04 min. Sortie : 25 mai 1977 (France). Drame, Thriller
Film de Robert Altman
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
Bon encore un délire psychanalytique du bon vieux robert, auquel je n'ai absolument rien compris, avec plein d'effets de montages alternés, des fresques très moches, des personnages autistes...
Bon...
Abstraction du fait de n'avoir rien compris, ni rien saisi du propos, ce qui change la donne par rapport au très mauvais "Images", c'est Sissy Spacek qui est extrêmement charismatique et troublante, et finalement on pourrait aussi très bien voir ce film comme une chronique de copines plutôt sympatoches et attachantes. En effet y a une belle complicité entre Duvall et Spacek.
Par contre le titre est trompeur, c'est deux femmes, et non trois qu'il aurait fallu appeler, tant le troisième personnage féminin est invisible mais bon.
Touche pas à mon gazon (1977)
Fun with Dick and Jane
1 h 35 min. Sortie : 9 février 1977 (États-Unis). Comédie
Film de Ted Kotcheff
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
Les frères Farrelly avant l'heure, pas étonnant que Jim Carrey ait participé au remake.
Pas mal du tout, gentiment déconnant, un peu lourdingue aux entournures, mais pas prise de tête pour autant.
C'est aussi un esprit Zucker/Abrahams assez sympathique, avec quelques scènes qui sortent du lot (la scène de l'opéra est assez géniale, avec l'énorme cantatrice, et les héros qui fraudent pôle emploi en jouant des figurants grimés n'importe comment). le petit délire Bonnie & Clyde, avec un duo Fonda/Segal qui fonctionne pas mal. Bref c'est assez rafraichissant, même si un peu brouillon.
L'Ami américain (1977)
Der amerikanische Freund
2 h 08 min. Sortie : 28 septembre 1977 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Wim Wenders
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
C'est en roue libre dans la dernière demi-heure (et même un peu avant), avec des personnages qui débarquent dans tous les sens, et des réactions des uns ou des autres incompréhensibles (Bruno Ganz en tête en mode gros autiste qui rit sans raison en prenant des décisions à la con). Le film m'a franchement pas passionné, et c'est d'un long... Mais c'est vrai qu'il a son charme et sa petite ambiance.
L'Homme de marbre (1977)
Czlowiek z marmuru
2 h 45 min. Sortie : 25 février 1977 (Pologne). Drame
Film de Andrzej Wajda
KingRabbit a mis 6/10.
Annotation :
J'ai eu un meilleur ressenti sur celui-là que sur la suite "l'homme de fer". Je sais pas trop pourquoi, malgré la durée excessive du film, j'ai réussi à m'intéresser à cette quête citizenkanienne d'un ancien héros stakhanoviste qui a disparu de l'histoire officielle dans d'obscures circonstances.
Le périple de Krystyna Janda, dans le rôle d'une réalisatrice en herbe à la recherche du héros déchu pour en faire le sujet de son film de fin d'études, est parfois un peu dur à suivre, avec sûrement une bonne dose d'interculturel, mais une petite ambiance étrange parvient à émerger (aidée par une B.O. de qualité). Très oubliable et trop mou malgré tout.
Légitime violence (1977)
Rolling Thunder
1 h 35 min. Sortie : 5 avril 1978 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de John Flynn
KingRabbit a mis 5/10.
Annotation :
Le 5 est sévère, parce que le film est vraiment intéressant et vraisemblablement précurseur des séries B badass avec un héros sans peur et sans pitié.
Juste après l'avoir fini, j'étais persuadé que ça avait dû avoir une influence énorme sur Tarantino, et après quelques recherches, je me suis pas trompé, puisque ça fait partie de ses films préférés et qu'il s'épanche dessus dans de longues et passionnantes interview.
Y a deux films en un.
Le premier film est excellent, en gros la première demi-heure (ce qui fait court). C'est Homeland en réussi :
retour d'un ancien prisonnier de guerre au bercail, ambiance bizarroïde et pesante, non-dit, traumas intériorisés. Bref le retour est très difficile, et c'est du niveau de Voyage au bout de l'enfer, ou plus simplement "le Retour".
Le film aurait ptêtre dû continuer dans cette veine. Avec la photo clair-obscur, les plans longs sur le personnage mutique, la petite blonde en arrière-plan fasciné par le héros de guerre, la femme qui a refait sa vie, la garde du gosse. Tout ça pouvait être très bien en soi.
Ben non, ils cassent soudainement le film, pour le transformer en revenge movie sorti de nulle part qui balaye complètement tous les enjeux initiaux. Ca n'a plus aucun sens, même si en soi ça peut être fun (l'idée du crochet qui fait rentrer le film dans la sphère du genre fantastique).
C'est plus laborieux et brouillon, et la poursuite des vilains au Mexique avec Tommy Lee Jones en sidekick est pas bien palpitante (malgré une séquence finale plutôt sympatoche).
Mais bon c'est un film bien burné, qui sort du lot et je comprends qu'il ait marqué les esprits.
A noter l'excellente prestation de Linda Haynes (sorte de Malin Akerman des 70's), toute mimi, mi-allumeuse, mi-badass.
New York, New York (1977)
2 h 35 min. Sortie : 26 octobre 1977 (France). Comédie dramatique, Musique
Film de Martin Scorsese
KingRabbit a mis 5/10.
Annotation :
-1, Scorsese est quand même vachement en mode pilote automatique là-dessus.
L'embryon de scénario semble servir surtout de prétexte pour aligner des chansons plus ou moins exaspérantes. Et puis les rares morceaux de récit tapent bien sur les nerfs avec ces embrouilles répétées entre De niro et Minnelli à moitié incompréhensibles.
Dommage, parce qu'ici ou là t'as des scènes où tu retrouves la virtuosité de Scorsese (toute la séquence de film dans le film "Happy endings" par exemple), mais c'est noyé dans un ensemble tellement informe et insipide que ça relève de l'énorme gâchis.
Dommage car y a un gros travail de décors, de costumes, avec des idées vraiment chouette où l'artifice est totalement assumé (par exemple la scène dans la neige avec les arbres en arrière-plan qui ne sont qu'un mur peint, esthétiquement c'est superbe et presque du niveau de la mer en plastique du Casanova de Fellini).