Chro : Top 10 cinéma 2010

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Joie pour Joe, héros d'une année qui fut, de l'avis général, un peu terne. Avec la Palme d'or, c'est la voie vers l'oeuvre précieuse d'Apichatpong qui, enfin, s'éclaire. Au bout de la route, toujours, une jungle de songes primitifs et ultramodernes, une douceur hypnotique et, surtout : le cinéma de demain.

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Toute la tristesse du monde dans les yeux d'un jouet : remontant à la source (Toy story, 1995), Pixar ne sort pas des eaux noires de Wall-E et Là haut. Et, comme chaque année, réussit à mettre tout le monde d'accord.

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Leçon de piraterie : Herzog, cinéaste boucanier, part à l'abordage du chef-d'oeuvre de Ferrara, et en tire une série B hallucinée et euphorisante, portée par un Nicolas Cage en extase. Abel what ?

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Imprévisible Fincher : après Benjamin Button qui avait coupé la rédaction de Chronic'art en 2 (et plié certains en 4, de rire), The Social network est un indiscutable grand film, un modèle absolu de précision hollywoodienne.

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Arrêtons un peu de faire la fine bouche : les Coen sont grands, même quand les films sont petits. Celui-ci, génial, est grand et petit, et d'ailleurs c'est (encore) le sujet - Larry Gopnik vs. l'infini.

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Araki remonte dans le manège de la Teen apocalypse trilogy, et en tire un programme aussi décontracté que rigoureux : la jeunesse veut prendre son pied, et c'est le film qu'on fait jouir. De loin, ce qu'on a vu de plus jubilatoire cette année.

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Suite au putsch d'une partie de la rédaction, Tony Scott fait son entrée dans le top. La direction de la rubrique, qui n'a pas vu le film, décline toute responsabilité (Scott, génie postmoderne, hum) mais a envie de faire plaisir alors allons-y : chef-d'oeuvre ré-ti-cu-laire.

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Immense Polanski, qu'on croyait condamné aux pages faits divers : faux thriller désabusé et froid comme la mort, d'une finesse totale, The Ghost writer est sans doute l'un de ses plus beaux films.

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Bonne surprise, sur un terrain dont on n'attendait plus rien : filmant la jeunesse parisienne, Letourneur déploie une mise en scène ultra-pertinente et réussit, mine de rien, le meilleur premier film de l'année.

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Après la bombe The Host, Bong Joon-ho se retranche à la campagne (déjà sillonnée par Memories of murder) pour ce film vertigineux, mi-thriller mi-mélo, qui confirme la sidérante capacité d'invention de sa mise en scène. Toujours au top.