Chro : Top 10 cinéma 2011

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Film monde : l'expression est galvaudée, mais on n'en voit pas d'autre pour décrire cet objet inouï ramené du cosmos et qui filme la vie, rien que ça, comme on ne l'avait jamais vue. Cinquième chef-d'oeuvre pour Malick, et plus belle Palme d'or depuis… l'an dernier, et Oncle Boonmee.

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Creusant à l'extrême son propre style, l'immense Skolimovski creuse aussi, malicieusement, celui du film d'action américain, dont Essential killing est à la fois une sorte d'idéal et l'envers absolu. Sa gymnastique mutique est un must de survival.

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Presque aussi parfait que Spanglish, Comment savoir est une merveille d'écriture, de mise en scène, d'intelligence raffinée. Et son auteur, toujours un des plus grands cinéastes américains actuels, prince de la comédie, prince du mélo, prince tout court.

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Le meilleur film politique de l'année, mais pas seulement. Cavalier invite Lindon à une "costume party" à la maison, sur le thème : on dirait que je serais le Président, et toi le Premier ministre. Brillantissime.

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Glissant avec une volupté glacée dans les couloirs d'un bordel fin de siècle, Bonello réalise son meilleur film, rêverie vaporeuse et morbide qu'on visite comme un musée, en suivant les travellings.

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On attendait beaucoup de Kelly Reichardt, on n'a pas été déçu. A la fois commentaire très théorique sur le mythe américain et plongée documentaire dans l'esprit du western classique, La Dernière piste est d'un raffinement suprême.

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Sans changer de voie (Nord + damnés à gueules en biais + promesse de grâce entre les nuages), Dumont creuse plus profond son sillon et tient enfin, côté mise en scène, toutes les promesses de son cinéma. Sec, puissant, impressionnant.

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Plutôt que la charge anticléricale attendue, Habemus Papam retrouve surtout une belle efficacité comique (Vatican + psychanalyse = volleyball, il fallait y penser), et une mélancolie moins frelatée que celle de La Chambre du fils.

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Vroum : belle surprise à Cannes, cette série B de luxe qui sait faire des clins d'oeil à notre génération (synthpop + néons + L.A. by night) a su prouver que Refn, malgré la frime, en a quand même un peu sous le capot.

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Quel rapport entre Alan Vega, les Monty Pythons, et les docus animaliers de David Attenborough ? Une même école de la vie : c'est ce que nous apprend Attenberg, film grec, petite merveille qui danse au bord du précipice.