Cover Halloween Watchlist 2024

Halloween Watchlist 2024

Une rétro spéciale pour ce mois d’Halloween 2024, avec des films d'horreur/épouvante que j’avais envie de revoir, dont certains que je n’ai visionné qu’une seule fois, histoire de se faire plaisir et de possiblement les réévaluer, en bien ou.. en mal.

Un film par jour, du 1er au 31 ...

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31 films

créée il y a environ 2 mois · modifiée il y a 23 jours
Psychose
8.3

Psychose (1960)

Psycho

1 h 49 min. Sortie : 2 novembre 1960 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Alfred Hitchcock

JimBo Lebowski a mis 10/10.

Annotation :

1er Octobre

C’est sympathique comme à chaque fois on repère des trucs tout simple dans ce film, comme le clin d’oeil furtif des chasseurs de proies empaillés au mur, les dernières choses que voient Marion Crane et Arbogast avant de mourir, la prémisse d’une attaque, et qu’on s’attend d’ailleurs à revoir quelque part dans le cadre à la fin avec Lila. Puis j’adore tellement le jeu d’Anthony Perkins, qui pourrait facilement tomber dans la démonstration skyzo et vendre la mèche, même en revisionnant le film plusieurs fois on croit dur comme fer au personnage.
Toujours un monument de suspense et de cinéma tout court.

Note inchangée

Psycho
5.5

Psycho (1998)

1 h 45 min. Sortie : 27 janvier 1999 (France). Épouvante-Horreur

Film de Gus Van Sant

JimBo Lebowski a mis 6/10.

Annotation :

2 Octobre

Un exercice de style discutable mais qui en l’état reste un bonne copie, Gus Van Sant ne s’offre que de rares libertés mais qui font sens avec le côté réadaptation contemporaine, hormis sur quelques images furtives et nébuleuses durant les meurtres qui elles font désormais vieillottes. En réalité le vrai problème vient de son montage parfois anachronique, comme durant la scène mythique de la douche, qui tranche avec la relative modernité des quelques tentatives de Van Sant, on sent l’élève qui ne veut pas blasphémer Hitchcock, et ça donne une dissonance visible. Mais hormis tout l’aspect technique et éthique le casting relève plutôt bien le défi, on constate que Vince Vaughn n’arrivera pas à la cheville de Perkins durant la première séquence du motel mais on finit par lui donner sa chance et embarquer dans ce jeu de contrefaçon, et j’ai beaucoup apprécié William H. Macy en Arbogast, étonnamment plus malicieux que Martin Balsam. Sinon je ne me rappelais plus du tout que le plan final de la voiture qui sort de l’eau continuait avec un dé-zoom sur le marécage pour faire défiler le générique, une façon pour Van Sant d’apposer sa propre signature sans oublier de rendre hommage une dernière fois à son maitre.

+2

Psychose II
6

Psychose II (1983)

Psycho II

1 h 53 min. Sortie : 20 juillet 1983 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Richard Franklin

JimBo Lebowski a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

3 Octobre

Une suite surprenamment bonne qui arrive tout de même 23 ans après le film d’Hitchcock, où Perkins retrouve le rôle de Norman Bates presque comme si il ne l’avait jamais quitté, dans une histoire qui semble se répéter mais qui va connaitre pas mal de petits rebondissements en cours de route. Car en effet le schéma de Psychose est volontairement reproduit avec une jeune fille (Meg Tilly) qui semble s’égarer sous l’influence à la fois de Bates et de sa propre mère, ayant échappé au tueur, et ce bon vieux Norman qui semblait avoir retrouvé la raison rechute pour entendre et voir des signes de sa maman un peu partout. Richard Franklin joue des fausses pistes et des évidences scénaristiques, quitte à nous perdre un peu dans une déroute psychanalytique un poil trop insistante sur la dernière partie, reste que le suspense est là tout comme le rythme, vraiment efficace. Par contre la fin tombe un peu de l’arbre pour définitivement remettre le personnage dans sa folie originelle, après avoir eu les faveurs d’un heureux stratagème, cela dit le plan clôturant le film est chouette, pouvant à la fois boucler la boucle ou ouvrir une nouvelle suite (qui arrivera 3 ans plus tard).

+1

Psychose III
4.7

Psychose III (1986)

Psycho III

1 h 33 min. Sortie : 6 août 1986 (France). Épouvante-Horreur

Film de Anthony Perkins

JimBo Lebowski a mis 4/10.

Annotation :

4 Octobre

Un troisième volet qui apparait comme la suite de trop, du moins dans ce qu’elle a à construire autour de Norman Bates, et c’est drôle car le film commence comme une origin story de sa mère dans un couvent, alors que pas du tout, d'ailleurs Perkins qui alterne entre être devant et derrière la caméra en profite pour placer des éléments religieux ici et là, sans doute ce qu’il y a de plus intéressant. Autant dans le volet précédent le personnage de Meg Tilly apportait une ambiguïté vis à vis des meurtres quasi tout du long qu’ici les masques sont définitivement tombés, et le choix est fait de sorte à ce qu’on suive Norman dans un semi slasher, où le bodycount à l’écran reste assez élevé. Anthony Perkins sauve tout de même le film de la noyade par son interprétation et quelques qualités de cinéaste, mais il faut se rendre à l’évidence, il n’y avait plus grand chose à faire de son personnage, Psycho II n’était déjà pas forcément nécessaire que celui ci tire sur la corde.

Note inchangée

Psychose IV
4.6

Psychose IV (1990)

Psycho IV : The Beginning

1 h 36 min. Sortie : 10 novembre 1990 (États-Unis). Thriller, Épouvante-Horreur

film de Mick Garris

JimBo Lebowski a mis 4/10.

Annotation :

5 Octobre

Quand on ne sait plus quoi faire on en revient aux origines, ce quatrième et dernier volet de la saga Psychose voit Bates se livrer sur son passé adolescent au bout du fil d’une émission de radio, avec le but d’en savoir davantage sur les raisons qui l’ont amené à tuer sa mère. La bonne idée étant de diffuser les flashbacks dans l’ordre des questions posées par l’animatrice ou le médecin, au gré de ses souvenirs décousus, comme lorsqu’il raconte son goût pour le meurtre, puis ensuite remonter plus loin dans une logique psychanalytique. Perkins est encore une fois convainquant dans son rôle, tout comme Henry Thomas qui incarne le jeune Norman, cependant le cachet téléfilm assez prononcé fait un peu tâche, et le rebondissement de l’enfant qui va naître comme chaine héréditaire du mal est une mauvaise idée, surtout que c’est très mal exploité. Et puis ce happy-end foireux, on aurait très bien pu s’en passer..
La suite de trop en trop.

Note inchangée

Hérédité
7

Hérédité (2018)

Hereditary

2 h 07 min. Sortie : 13 juin 2018 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Ari Aster

JimBo Lebowski a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

6 Octobre

Je me suis réintéressé à ce film dans la filiation naturelle qu’il opère avec Rosemary’s Baby, sans doute celui qui a le mieux réussi à s’inspirer de son modèle et donner un coup de pied dans la fourmilière du genre épouvante, en utilisant la sorcellerie comme complot sous-jacent pour plonger une famille en enfer. Aster est évidemment moins subtile et plus démonstratif que Polanski mais il produit avec Hereditary une oeuvre d’une noirceur assez inédite sur ses dernières décennies, avec des images qui suintent le désespoir et d’un mal invisible qui s’abattrait sur le monde. Et revoir le film nous montre qu’il est déjà là au tout début dans la scène de crémation, que les sorciers rodent et que nous retrouveront lors de la séquence finale, d’ailleurs je trouve toujours la dernière partie autant efficace dans son degré d’horreur, où Peter vit un pur cauchemar éveillé en voyant ses parents morts pour en définitive être le vaisseau d’un des rois de l’Enfer, c’est fou. Toujours un plaisir singulier de se replonger dans ce film si particulier et important pour le genre.

Note inchangée

Les Innocents
7.8

Les Innocents (1961)

The Innocents

1 h 40 min. Sortie : 18 mai 1962 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Drame

Film de Jack Clayton

JimBo Lebowski a mis 7/10.

Annotation :

7 Octobre

La force de ce film reste véritablement l’ambivalence que le scénario entretient avec ses personnages, et surtout du point de vue à adopter, à savoir celui, psychologique, de l’institutrice qui projetterait une sorte de spoliation sentimentale qui confinerait à la démence, ou d’un regard épousant le fantastique et d’une possession des jeunes enfants. Et puis mine de rien la fin ne répond pas tout à fait à la question, car il semble montrer ce que l’on a envie de voir, c’est toute son intelligence, reste que l’intrigue se montre un peu encombrante de temps à autre, comme par ce petit jeu de pistes que s’amuse à dresser Clayton, qui n’est pas foncièrement dérangeant mais assez classique. Le tout est relevé par une esthétique quasi parfaite, d’ailleurs le générique donne le ton, même la manière de figurer les apparitions spectrales en plan large, tous les cadres sont justifiés, il n’y a pas un seul plan à jeter, tout comme l’habillage sonore qui fonctionne du feu de dieu pour instaurer définitivement cette ambiance inquiétante.

Note inchangée

Le Village des damnés
7.3

Le Village des damnés (1960)

Village of the Damned

1 h 17 min. Sortie : 8 février 1961 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Wolf Rilla

JimBo Lebowski a mis 8/10.

Annotation :

8 Octobre

Je ne me souvenais plus que le film était aussi court et intense, pas un seul instant de pause ou d’alourdissement de l’intrigue, le concept épouvante-SF va clairement à l’essentiel, là où, il me semble, le remake de Carpenter ajoutait des éléments qui tentaient d’expliquer vaguement le mystère. Mais c’est à mon sens la grande réussite du film de miser sur cette inquiétante étrangeté, avec cette vision de fin du monde au sein d’un microcosme qui aurait une portée mondiale (à savoir la colonisation de la Terre), et la simplicité de la mise en scène alliée avec une écriture concise et inventive donne un résultat d’une rare efficacité. Parce qu’on comprend les enjeux en quelques minutes sans qu’il n’y ai besoin de longues tirades d’exposition, s’en suit une quête de survie face à ces êtres infaillibles et destructeurs, puis un bel instant de bravoure plutôt émouvant, d’ailleurs les anglo-saxons ne résistent pas à l’envie de tacler les russes qui de leur côté auront préféré détruire tout un village.

Note inchangée

La Momie
6.4

La Momie (1932)

The Mummy

1 h 13 min. Sortie : 22 décembre 1932 (États-Unis). Épouvante-Horreur

Film de Karl Freund

JimBo Lebowski a mis 7/10.

Annotation :

9 Octobre

Le film de momie de référence, souvent copié mais (à ma connaissance) jamais égalé, jouant beaucoup de subtilités, notamment à travers le jeu de Boris Karloff qui donne à son personnage un relief assez inédit (par rapport à l'image qu'on se fait généralement des momies au cinéma), à la fois puissant, charmant, envoutant et menaçant. Le registre épouvante n'est même qu’assez peu suggéré, si ce n'est dans le premier quart d’heure et la dernière partie, c'est je dirais avant tout une romance classique qui utilise le fantastique comme matériau de réminiscence, sans oublier la base du triangle amoureux et troublant que l’on peut retrouver dans Dracula ou Mme Muir par exemple, la dramaturgie est simple mais efficace. Puis j'ai adoré le flashback dans l'ancienne Égypte avec la malédiction d'Imhotep, c'est bien mis en scène, sans fioriture, et surtout excellemment raconté de la voix de Karloff, même le final un poil expédié réussit à capter quelque chose d’iconographique et mémorable. Un très bon classique d’Universal.

Note inchangée

La Mouche noire
6.8

La Mouche noire (1958)

The Fly

1 h 34 min. Sortie : 13 mai 1959 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Kurt Neumann

JimBo Lebowski a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

10 Octobre

J’aurais tellement aimé découvrir ce film sans la version de Cronenberg en tête, même si malgré cela l’intrigue fait toujours son effet, en démarrant sur un cadavre dans une presse et la quête d’une mouche à tête et patte blanches, l’écriture rend le mystère particulièrement captivant. Puis avec le flashback et la découverte de l’invention du scientifique le spectateur peut commencer à recoller les morceaux, et la vraie bonne idée est de rendre deux corps où les évolutions s’inversent, l’homme devient de plus en plus animal et la mouche de plus en plus humaine, la survie devenant impossible. Par contre le petit point négatif est cette scène de fin en trop qui gâche une conclusion cruelle et pessimiste assez géniale, sans doute les codes de l’époque ou une réécriture par les producteurs pour rester sur une touche positive, c’est dommage.

Note inchangée

Le Carnaval des âmes
7.1

Le Carnaval des âmes (1962)

Carnival of Souls

1 h 24 min. Sortie : 26 septembre 1962 (États-Unis). Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Herk Harvey

JimBo Lebowski a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

11 Octobre

Aussi bon que dans mes souvenirs, un film qui aurait pu être un épisode allongé de la Twilight Zone, époque oblige, avec un petit côté Psychose où Mary serait une sorte de Marion Crane, personnage plongeant dans une névrose aliénante, sauf qu’ici son supplice dure tout du long. Et c’est drôle comme l’ambiance peut être à la fois très palpable comme complètement fantasmagorique, l’amalgame fonctionne miraculeusement, argument tarte à la crème mais j’ai pensé à Lynch, nul doute qu’il s’est inspiré de ce film pour son oeuvre. Les apparitions cadavériques font quant à elles penser à ce que Romero procédera pour ses zombies, ici bien plus nébuleuses et venant rappeler à Mary son sort inévitable la menant à ce carnaval, puis la plage, laissant des traces inexpliquées pour les enquêteurs. Le film aurait même pu rester sur ce truc complètement ésotérique (et génial) plutôt que de nous montrer l’évidence, mais sans doute les codes de l’époque où il ne fallait pas perdre les spectateurs. Un classique de l’épouvante.

Note inchangée

Let's Scare Jessica to Death
6.6

Let's Scare Jessica to Death (1971)

1 h 29 min. Sortie : 6 août 1971 (États-Unis). Épouvante-Horreur

Film de John D. Hancock

JimBo Lebowski a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

12 Octobre

Un film à l’ambiance particulière, qui pourrait très bien être un rejeton de Carnival of Souls, où le personnage féminin principal navigue entre sa prétendue folie intérieure (elle qui sort à peine d’un institut psychiatrique) et un monde fait de morts revenant à la vie, le long métrage joue constamment sur cette frontière. Bien que son budget soit restreint le film met le paquet sur des effets sonores qui fonctionne terriblement bien, avec un sentiment d’angoisse qui ne fait que s’accroitre jusqu’à une dernière partie laissant imploser l’horreur et nos certitudes. Le rythme ne plaira pas à tout le monde mais pour ma part Let’s Scare Jessica to Death reste un moment d’épouvante assez unique en son genre.

PS : Par contre je ne comprends toujours pas l’affiche qui n’a rien à voir avec le film et fait plutôt penser à une couverture de roman Chair de Poule.

Note inchangée

Hypnose
6.5

Hypnose (1999)

A Stir of Echoes

1 h 40 min. Sortie : 3 mai 2000 (France). Fantastique, Thriller, Épouvante-Horreur

Film de David Koepp

JimBo Lebowski a mis 7/10.

Annotation :

13 Octobre

Un thriller d'épouvante bien ficelé et très efficace, sa qualité principale est dans le déroulement de son intrigue, qui va appuyer chaque élément par anticipation sans jamais être gratuit, on recolle chaque pièce du puzzle progressivement, le tout plongé dans une névrose ambiante où Kevin Bacon est fantastique, donnant un véritable relief à cette série B somme toute modeste en apparence. David Koepp s'inspire également pas mal, je trouve, de Dead Zone et Shining, autant pour le côté horreur (le don du gamin) que celui de l'enquête (les visions du perso de Bacon), reste que certaines apparitions fantomatiques paraissent un poil cheap, encore qu'on peut remettre ça dans le contexte des 90s, on finit par ne plus trop en tenir rigueur au fil du film. Il y a aussi des moments d'immersion hyper scotchants comme la séance d'hypnose ou le passage où Bacon part à la recherche de son fils en s'aidant de flashs sous forme de persistance rétinienne, la première demi heure est clairement d'un très grand niveau, ensuite ça retombe un petit peu dans le rang mais ça reste très chouette.

Note inchangée

Nosferatu - Fantôme de la nuit
7

Nosferatu - Fantôme de la nuit (1979)

Nosferatu: Phantom der Nacht

1 h 47 min. Sortie : 17 janvier 1979. Épouvante-Horreur

Film de Werner Herzog

JimBo Lebowski a mis 6/10.

Annotation :

14 Octobre

Remake extrêmement appliqué du film de Murnau, avec une transposition dans un cadre surexposé et naturaliste pour ses personnages où seul le vampire reste une figure expressionniste, comme le fantôme d’un cinéma allemand d’antan, et Herzog réussit le petit miracle de rendre le tout impactant. Malgré tout le climat angoissant peine parfois à se faire ressentir, si ce n’est par la démonstration, et les acteurs ont un jeu disons approximatif, Adjani et Ganz semblant un peu éteint, tandis que Kinski comme à son habitude en fait un peu trop. De ce film je retiens en fait surtout des plans, comme la séquence d’introduction des momies, le déjeuner entouré des centaines de rats, Adjani prosternée au milieu des croix, l’ombre de Nosferatu qui s’immisce dans la chambre..

Note inchangée

Le Bal des vampires
7.1

Le Bal des vampires (1967)

The Fearless Vampire Killers

1 h 50 min. Sortie : 13 février 1968 (France). Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Roman Polanski

JimBo Lebowski a mis 6/10.

Annotation :

15 Octobre

Loin d’être mon Polanski préféré mais je trouve l’ambiance de pastiche de la Hammer assez sympathique, les décors ont beaux être en carton pâte avec de la neige en polystyrène ça fonctionne, puis la maigre intrigue laisse le champ aux situations cocasses, avec ce duo de bras cassés qui chasse un vampire qu’ils ont littéralement sous le nez. Le film traine tout de même de temps à autre, mais j’ai envie de dire comme n’importe quel film de la Hammer, dont je n’ai jamais été véritablement friand mais que j’aime regarder, je ne sais trop pourquoi, si ce n’est pour son côté gothico-champêtre à la lisière du kitsch et ses créatures romantiques. Polanski y ajoute un côté burlesque, dont le climax du bal est pour le coup très savoureux, et une touche de glamour avec la présence de la sublime Sharon Tate en victime du vampire, le score musical fait aussi parti des bons points du film.

Note inchangée

Le Locataire
7.6

Le Locataire (1976)

2 h 06 min. Sortie : 26 mai 1976. Drame, Thriller

Film de Roman Polanski

JimBo Lebowski a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

16 Octobre

Sacré thriller kafkaïen faisant parti du haut du panier de la filmo de Polanski, ayant pas mal de similitudes avec son Rosemary’s Baby, à savoir cette sensation d’oppression d’un entourage destructeur, qui complote un schéma bien précis pour arriver à ses fins, seulement dans Le Locataire il est bien question de folie intérieure. D’ailleurs Roman Polanski joue très bien ce petit gars se laissant totalement manipuler, subissant le poids de son quotidien et ses relations sociales, puis l’étau se resserre sur lui et le film bascule dans une sorte de fièvre frissonnante où on coupe court avec tout sentiment de réel. Et il est agréable de s’y perdre, avec ses voisins se zombifiant littéralement et lui ne sachant plus qui il est dans cette comédie, Trelkovsky ou Simone Choule, il faut aussi dire que la toute dernière scène est fascinante à souhait, digne d’une chute à la Twilight Zone, j’adore.

Note inchangée

Angoisse
7

Angoisse (1987)

Angustia

1 h 26 min. Sortie : 19 avril 1989 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Bigas Luna

JimBo Lebowski a mis 7/10.

Annotation :

17 Octobre

Le film nécessite d’être vu dans une salle de cinéma pour pleinement fonctionner, son but étant, je pense, de sensibiliser le spectateur quand à l’importance du monde réel vis à vis de son alter-égo fictionnel, preuve en est sur la scène finale qui vient nous dire que tout n’est que pure fiction dans la fiction, sans volonté pseudo réaliste, avant de faire un dernier plan meta d’une salle devant le générique du film de Bigas Luna. Et le réalisateur joue avec nous tout du long, comme l’introduction de cette série B sans queue ni tête de fils à maman éborgneur, puis on bascule sur le public regardant l’écran, dans le « vrai film », comme pour le début de Blow Out de De Palma, ensuite tout n’est que surexposition d’images entre horreur et thriller, d’un tueur qui rôde dans les deux diégèses, jusqu’à presque se confondre. Je trouve ce Angustia avant tout ludique plutôt que d’être un excellent film, une sorte d’exercice sur la mise en abime au cinéma pour stimuler le spectateur, et ça marche assez bien.

-1

Candyman
6.6

Candyman (1992)

1 h 38 min. Sortie : 20 janvier 1993 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Bernard Rose

JimBo Lebowski a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

18 Octobre

Candyman reste toujours aussi notable pour avoir créé un boogeyman original au moment de l’histoire du genre où les Freddy, Jason et autres Myers étaient passés de mode, avec ce thème de légende urbaine stricto sensu, un conte sanglant et romanesque visant à ancrer un nouveau mythe contemporain. Puis le film est conscient de son époque avec la gentrification des quartiers aux USA, et cet attrait de la petite bourgeoisie pour les banlieues, un peu comme pour dire que personne ne peut échapper au côté sombre de la vie, j’adore d’ailleurs ce plan d’intro du nuage d’abeilles qui menace des buildings. L’urbanisation a enterré le folklore sous le béton, et Candyman ne revient que par la foi qu’on lui accorde, c’est Helen va payer de sa curiosité pour ne faire qu’un avec cette entité, ne la laissant en vie uniquement dans le but d’achever un plan de damnation par amour. Je trouve que Bernard Rose maitrise à merveille le premier tiers de son film, par touches, entre images mentales et récit à la lisière du fantastique, ensuite, je reprocherais peut être un manque d’ambiguïté vis à vis du mythe avec l’apparition de Candyman sous les yeux d’Helen, ou lorsqu’il tue son amie Bernadette, il manquera toujours une double lecture avec la folie du personnage de Virginia Madsen. Après, la prestance de Tony Todd est formidable, ce plan avec les abeilles sur tout le corps jusque dans la bouche marque à vie, et pour le coup son rôle est assez équivoque, entre son triste sort d’humain et ses intentions abominables de croque-mitaine. Puis j’aime bien l’image du grand brasier sacrificiel à la fin, avec les habitants qui vivent de leurs yeux leur légende urbaine, celle qu’ils pourront raconter de génération en génération, et il y a toute une idée sur l’adultère et le sauvetage d’un enfant qu’elle n’a pas eu avec son mari Trevor, la toute dernière scène est d’une ironie absolue.

Note inchangée

Zeder : Les Voix de l'au-delà
5.7

Zeder : Les Voix de l'au-delà (1983)

Zeder

1 h 29 min. Sortie : 25 août 1983 (Italie). Épouvante-Horreur

Film de Pupi Avati

JimBo Lebowski a mis 7/10.

Annotation :

19 Octobre

Pupi Avati, renommé pour sa « Maison aux fenêtres qui rient », confirme en nous servant un film de zombie singulier à l’ambition internationale (tourné en anglais) qui mélange épouvante et enquête dans une ambiance sauce bis italienne, avec ce pari de montrer l'horreur au grand jour dans des décors ruraux et terreux. Et il faut dire que l’introduction dans la demeure de Chartres est hyper mystérieuse, ça donne directement le ton, avant ce bon de 27 ans pour y suivre le personnage de Stefano qui retrouve une bande cryptique dans la machine à écrire que lui a offert sa compagne, les derniers mots d’un certain professeur Zeder parlant de zones K, dont on apprend plus tard qu’elles sont susceptibles de ramener les morts à la vie. Ses investigations le mène dans divers lieux étranges, s’en suivent des disparitions troublantes avec au milieu une sorte de complot visant à garantir le secret d’une opération macabre. Une série B qui s’apprécie pour son rythme particulier, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, et surtout son climat anxiogène, d’ailleurs même sans trop d’effets démonstratifs Avati réussit à inspirer l’effroi dans une folle dernière partie, glaçante à souhait, de plus le couple Gabriele Lavia/Anne Canovas fonctionne superbement bien, rendant le final d’autant plus poignant. Belle pièce d’un cinéma de genre italien qui vivait là son chant du cygne.

Note inchangée

The Hole
5.5

The Hole (2009)

1 h 30 min. Sortie : 5 octobre 2012 (France). Fantastique, Thriller

Film de Joe Dante

JimBo Lebowski a mis 5/10.

Annotation :

20 Octobre

La première partie du film est plutôt sympa et mystérieuse, avec ce trou sans fond capable de faire apparaître les peurs des curieux susceptibles d’ouvrir la trappe, ensuite Joe Dante oublie un peu de nous faire ressentir l’effroi, c’est assez pantouflard, bien que les effets spéciaux à l’ancienne restent un bon point. Disons que dès qu’on a compris la logique du long métrage plus rien ne surprend un minimum et l’ennui s’installe, d’ailleurs les vingt dernières minutes sont beaucoup trop explicatives, en plus d’être visuellement hideuses, The Hole fait parti de ces films qui ne vieillissent pas très bien, ou davantage destiné à des yeux plus candides.

-1

L'Au-delà
6.8

L'Au-delà (1981)

...E tu vivrai nel terrore! L'aldilà

1 h 27 min. Sortie : 14 octobre 1981 (France). Épouvante-Horreur

Film de Lucio Fulci

JimBo Lebowski a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

21 Octobre

Petit paradoxe en revoyant L’Au delà, car après avoir vu pas mal de Fulci depuis j’ai la sensation que c’est son film le plus abordable et en même temps son plus radical, car soyons clair le scénario n’a quasiment aucun sens et est parsemé d’incohérences, où l’on sait juste qu’une des portes de l’Enfer se trouve sous un vieil hôtel délabré et qu’un mal se libère tout autour. Mais j’ajouterais que c’est ce qui fait essentiellement sa force, on assiste éberlué à une terreur purement graphique, avec des effets artisanaux qui fonctionnent du feu de dieu, Fulci tire même allègrement sur la corde lors de certaines scènes comme ce flacon d’acide qui n’en finit plus de couler ou le pistolet à balles infinies de McCabe dans une interminable séquence « romeroïque ». Puis il y a évidemment cette ambiance poisseuse et putride qui renarderait presque à travers l’écran, où il n’y a que la mort et le désespoir qui prédominent, jusqu’à cette fin qui nous fait définitivement basculer dans la folie la plus complète, une vision à la fois minimalisme et démesurément chaotique des ténèbres au cinéma. Une sacré expérience.

Note inchangée

Dog Soldiers
5.8

Dog Soldiers (2002)

1 h 49 min. Sortie : 14 août 2002 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Neil Marshall

JimBo Lebowski a mis 5/10.

Annotation :

22 Octobre

Bien moins efficace que dans mes souvenirs, disons que ce n’est pas foncièrement un mauvais film de loup-garou car il y a tout un mystère sur leur présence et que les costumes restent de bonne facture, mais c’est surtout mal réalisé et monté (en plus d’un chef op à la rue), les phases d’action sont catastrophiques et plombent l’impact voulu tellement c’est cuté dans tous les sens. Cependant la partie de l’assaut garde une dynamique plutôt honnête chez les personnages, avec la nana qui finit par montrer son vrai visage sans qu’on ne l’ai vu venir, bien qu’un brin surexplicatif.. enfin je ne sais pas, on se fout un petit peu trop des enjeux avant de se rendre compte qu’on a assisté à une vulgaire série B qui aurait pu faire bien mieux. En résumé c’est un film minimaliste qui ne s’assume pas.

-2

Noroi : The Curse
6.6

Noroi : The Curse (2005)

Noroi

1 h 55 min. Sortie : 3 mars 2010 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Kôji Shiraishi

JimBo Lebowski a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

23 Octobre

Sans doute un des meilleurs found footages des années 2000, en tout cas qui s’attelle à respecter au mieux ses codes, en y ajoutant un aspect documentaire post-produit qui justifie l’utilisation de quelques artifices et profite à ce climat d’inquiétude, puis on remarque l’influence nette de Blair Witch, avec les bandes retrouvées d’un journaliste disparu et de cette légende folklorique d’une entité invoquée qui en serait responsable. Déjà l’intrigue de départ captive illico et le film découpe des bouts d’enquêtes d’apparence sans liens les uns aux autres mais qui vont se rejoindre, avec une gamine médium enlevée, une jeune femme qui semble avoir ressentie quelque chose dans une forêt et d’un fou habillé en tenue d’aluminium, les apparitions se font sous formes signalétiques, abruptes ou sonores, et un mot surgit : Kagutaba. L’enquête prend une autre tournure et le film trouve un rythme fiévreux, à mesure que la caméra embarquée ne tient plus le cadre, la dernière partie se révèle un tantinet démonstrative mais l’effroi est bel et bien présent, jusqu’à une ultime séquence que pour le coup je trouve de trop, apportant plus ou moins le fin mot de l’histoire, ne laissant que peu le film hanter notre imagination, la comparaison avec Blair Witch ne tient que dans l’idée générale. Reste que globalement Shiraishi a pondu là une très belle pièce d’épouvante, portant d’ailleurs admirablement bien ses 20 ans, contrairement à d’autres found footages plus récents.

Note inchangée

La Nuit des morts-vivants
6.6

La Nuit des morts-vivants (1990)

Night of the Living Dead

1 h 32 min. Sortie : 5 octobre 1999 (France). Épouvante-Horreur

Film de Tom Savini

JimBo Lebowski a mis 6/10.

Annotation :

24 Octobre

Un remake ayant pour but à la fois de moderniser le film culte de Romero et également d’indemniser l’équipe de tournage de la version d’origine suite à un imbroglio d’enregistrement de droit d’auteur, c’est d’ailleurs Tom Savini, parti au Vietnam à l’époque et collègue fidèle du réalisateur, qui se voit confier la caméra. Le bon point est qu’on ne tombe pas dans le duplicata, et c’est Barbara qui devient la véritable héroïne du film, intronisant l’action pour la conclure, les zombies quant à eux sont bien plus graphiques, et ce dès la première séquence, avec une partie de jour qui sonne comme l’aube d’une fin du monde. Les autres personnages humains sont pour le coup caractérisés presque à l’exactitude, dans un degré plus nerveux lorsque la phase d’assaut débute et s’installe, côté mise en scène c’est correct, sans jamais chercher à galvaniser son matériau premier, la modernité ne se cachant que dans quelques détails. Juste le passage de la camionnette vers la station service qui ne fait pas vraiment sens dans l’espace, la route est à la fois courte et longue, puis la mort du couple parait très bête, clairement la scène est ratée, ensuite je dirais que la morale est assez trouble, on comprend le côté jungle où des semblables s’entretuent, c’est même dit textuellement au cas où on aurait pas pigé, mais rien ne justifie concrètement que Barbara disjoncte à ce point. Reste que ces libertés de scénario sont audacieuses, le film ne pouvait rejouer la carte de la ségrégation, mais d’une humanité jetée aux chiens, avec encore ces pauvres rednecks comme dindons de la farce des maux de l’Amérique.

+1

Messiah of Evil
6.6

Messiah of Evil (1973)

1 h 30 min. Sortie : 13 juin 1979 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Willard Huyck et Gloria Katz

JimBo Lebowski a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

25 Octobre

Difficile à croire que Willard Huyck n’ait réalisé qu’un film d’horreur tout en ayant pondu Howard the Duck dans sa maigre filmographie, car ce Messiah of Evil se révèle être une œuvre aussi particulière que généreuse en terme d’épouvante, mais j’ai peut-être quelques pistes.. Déjà son aspect nébuleux quasi bis, le film a un petit côté foutraque italien de l’époque, au même moment sortaient aux États-Unis des Texas Chainsaw Massacre ou The Exorcist, un cinéma de genre qui rentrait dans le lard, donc difficile de s’y faire une place avec cette histoire de zombies sur la côte californienne, ou juste un manque de moyen et/ou d’envie, reste que j’aimerais en savoir un max sur l’histoire de cette production. En fait on commence à regarder le film, et Arletty cette jeune femme se rendant dans une petite ville retrouver son père, que tout semble en suspension, les villageois n’existent pas tout en étant parfois à l’écran, et même les gens de passage qu’elle croise baignent dans une douce ivresse, comme Thom, une sorte de dandy collectionneur aux bras de deux nanas, pour dire que rien ne semble terre à terre. En vérité l’ambiance fonctionne à fond si l’on veut bien se laisser prendre, et puis il y a cette légende hyper fascinante d’un homme en noir qui s’apprêterait à revenir depuis un siècle des profondeurs de l’océan, lorsque que la lune sera rouge sang, la ville parait contaminée et les habitants devenus ses sujets, statiques sur la plage pour "l’attente", ou fixant le ciel. Le plus mystérieux est qu’on ne sait pas du tout où commence et se propage cette contamination, c’est juste dans l’air, zombifiant toute vie sur son passage, à l’exception de quelques proies, c’est d’ailleurs en quelque sorte le film qui les donne en offrande aux spectateurs, en l’occurrence les deux jeunes femmes fricotant avec Thom, avec à la clé deux scènes géniales, une préfigurant le Zombie de Romero dans le supermarché, et surtout une autre dans un cinéma ultra marquante que j’adore particulièrement. Le final quant à lui est un tantinet évacué, comme si on avait arraché les pages d’un livre, même si la psychiatrisation de l’héroïne est là pour semer le doute, mais je trouve qu’il manque quelque chose, et que ça participe au fait que le film passe à presque rien d’être un classique, reste que je l’aime beaucoup.

Note inchangée

Massacres dans le train fantôme
6

Massacres dans le train fantôme (1981)

The Funhouse

1 h 36 min. Sortie : 24 juin 1981 (France). Épouvante-Horreur

Film de Tobe Hooper

JimBo Lebowski a mis 6/10.

Annotation :

26 Octobre

En apparence un film un brin opportuniste surfant sur la vague slasher, tout est réuni sur le papier pour attirer les ados au cinéma : une bande de jeunes qui passe la nuit dans le train fantôme d’une fête foraine, avec massacres en tout genre, miam, Universal a cru flairer la bonne affaire en mettant Tobe Hooper aux manettes (qui au passage déclina la réalisation de E.T. avant de récupérer le dossier Poltergeist l’année suivante), pensant exploser ses marges, mais le résultat fut assez loin d’être à la hauteur. Hooper va faire de ce produit un bon petit film parsemé d’hommages à son genre de prédilection, rien que la séquence d’intro donne le ton, avec un pastiche de mise en scène mélangeant Halloween et Psychose, en plus des posters de divers monstres classiques du studio Universal affichés au mur, sorte de bon compromis, puis la fête foraine fait souvent référence à Freaks, ou Dracula et King Kong, bref il y a des clins d’œil de partout. Il y a aussi ce fil rouge du petit frère de l’héroïne qui est un écho à l’enfance aventureuse pouvant parler à beaucoup, comme lorsqu’il regarde le film d’horreur du salon familial à travers les barreaux de l’escalier ou de sa petite escapade pour goûter aux sensations fortes des manèges de grands, et il ne sera pas déçu du voyage. Pour le groupe de jeunes, d’abord rigolard, tout va rapidement virer à la soirée cauchemar lorsqu’ils assisteront au meurtre de la voyante par un individu monstrueux, dont le père abusif s’évertuera à effacer ces témoins gênants. En vérité le film n’est pas toujours très captivant mais garde une bonne ambiance, avec un côté malsain propre à Hooper, on sent réellement qu’il se débat entre ses idées et le cahier des charges d’Universal lui imposant de coller des codes du slasher, et avec le recul ça sonne un peu trop déjà vu, surtout dans la seconde partie, mais disons que ça passe plutôt bien de manière globale.

Note inchangée

Hidden
7

Hidden (1987)

The Hidden

1 h 40 min. Sortie : 23 mars 1988 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur, Policier

Film de Jack Sholder

JimBo Lebowski a mis 7/10.

Annotation :

27 Octobre

Série B typique des années 80, ayant digéré une partie de cette décennie de cinéma de genre, on retrouve du The Thing pour le vaisseau corporel, du Terminator dans la figure de l’être invincible, du Critters pour les antagonistes intergalactiques et un côté polar feutré à la To Live and Die in LA, le cocktail parait improbable mais fonctionne. Notamment car on sent que le film est fait avec les moyens du bord, compensant un manque de budget évident par une mise en scène dynamique sans aucun temps mort, d’ailleurs ça commence sur les chapeaux de roue sur fond de criminalité ultra nihiliste, avec cette entité n’étant qu’un pur concentré de mal qui se propage de corps en corps. Puis il y a le personnage mystérieux de Kyle McLachlan, épaulant Michael Nouri dans sa mission pour coincer le tueur, un agent du FBI anti-Dale Cooper, froid et limite adulescent, ça donne une scène de diner très particulière où il tient sa fourchette comme un enfant avec une tête d’illuminé, il y a des petites touches de second degré et d’humour noir ici et là absolument bienvenues. Sans parler des courses en Ferrari sur de la musique fleurant bon les eighties, des fusillades brutales et graphiques, et surtout une liberté de ton presque insolente, ce qui fait de Hidden une pièce de cinéma témoin d’une époque, se regardant avec un plaisir à la fois régressif et sincère.

Note inchangée

Castle Freak
5.8

Castle Freak (1995)

1 h 35 min. Sortie : 14 novembre 1995 (États-Unis). Épouvante-Horreur

Film DTV (direct-to-video) de Stuart Gordon

JimBo Lebowski a mis 6/10.

Annotation :

28 Octobre

Un film vraiment bizarre tant il semble anachronique, Castle Freak ressemblerait presque à une bisserie des années 70, sans doute pas pour rien que Stuart Gordon place l’action en Italie, histoire de rendre hommage aux (très) modestes productions transalpines de l’époque, et c’est d’ailleurs ce qui fait principalement son charme. Ensuite l’enjeu dramatique de la famille qui emménage dans un château réputé hanté rappelle un peu The Shining, avec Jeffrey Combs en ex-alcoolique coupable et victime de ses démons, et en froid avec sa femme, leur fille aveugle se retrouve au milieu comme témoin averti de quelque chose qui vit dans l’édifice, où le passé des lieux fera écho à leur présent torturé. Disons les choses le film reste sympathique, notamment pour ce côté malsain et terriblement humain dans ce qu’il a de plus détraqué venant de la créature, mais le scénario a parfois tendance à vriller tout seul, surtout dans la dernière partie avec cette révélation ascendante du personnage de Combs qui tombe de l’arbre, mais encore une fois ça fait vraiment ressort bis rital, mais l’issue du combat final reste un peu trop sur-symbolique et un poil grotesque. Peut-être que dans un troisième visionnage je l’apprécierais encore plus, qui sait..

+1

La Couleur hors de l'espace
5.8

La Couleur hors de l'espace (2019)

Color Out of Space

1 h 51 min. Sortie : 7 septembre 2020 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Richard Stanley

JimBo Lebowski a mis 6/10.

Annotation :

29 Octobre

Une adaptation contemporaine de H.P. Lovecraft qui a le courage de prendre des libertés assez casse-gueules, notamment de dépeindre cette fameuse couleur indescriptible et surtout de faire basculer le récit dans de l’horreur graphique avec un ton très nihiliste. Sans parler de mettre ce cabot de Nicolas Cage dans la peau de ce père de famille qui va perdre la boule, sauf qu’il est rattrapé par la folie même du film, qui s’insémine par une lente contamination devenant de plus en plus stridente, polluant l’eau et l’image avant de s’attaquer aux formes vivantes. Et la destruction de la famille est traitée d’une manière très sombre, comme lors de cette séquence où la mère et son fils cadet qui dans un flash fusionnent pour se transformer en une bête agonisante, les effets pratiques à l’ancienne sont d’ailleurs réussis et font plaisir à voir, bien que contrebalancés par un numérique un peu trop clinquant. Par contre, comme pour mon premier visionnage, je ne sais pas quoi penser de la dernière partie du film, sans réelle finalité et baveuse à souhait, où le dernier mot en prose est pour le personnage du géographe, d’un sens c’est encore une fois couillu mais d’un autre on ne peut s’empêcher de regretter cette évaporation après une telle densité.

+1

L'Antre de la folie
7.5

L'Antre de la folie (1995)

In the Mouth of Madness

1 h 35 min. Sortie : 8 février 1995 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

JimBo Lebowski a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

30 Octobre

L’ultime chef d’œuvre de Carpenter et pour ma part le meilleur film d’horreur des années 90, In the Mouth of Madness se révèle extrêmement dense pour ce qui est de la frontière entre « réalité », fiction et pures ténèbres, arrivant à nous propulser dans un livre qui s’écrierait sur pellicule, avec le personnage de Sam Neill comme prisonnier d’une diégèse qui disjoncte. Le film reste d’ailleurs sans doute le représentant le plus saisissant de Lovecraft au cinéma, parce qu'il reproduit graphiquement un espace à la fois baroque, intemporel et pétri de détails, avec un bestiaire tapis dans l’ombre et une folie mâchouillant la rationalité. De plus les artifices sont toujours utilisé dans une logique impressionniste macabre, reflétant une indicible monstruosité. Je me rappelle que le film me faisait peur quand j’étais très jeune pour son ambiance et sa mise en scène très efficace, mais aujourd’hui il me fout la trouille pour ce qu’il raconte sur la solitude face à un monde qui aurait définitivement sombré, où la folie serait majoritaire, ça m’a fait le même effet en revoyant Invasion of the Body Snatchers de Kaufman, de devenir la proie d’une société aliénée. Dans In the Mouth of Madness, Sutter Kane prend le contrôle de l’existence de toute forme, où la conscience n'a pas sa place dans un univers imaginaire puisqu'elle n'existe pas de manière relative, c’est à la fois angoissant et fascinant, et c’est pour ça en partie que je trouve que le film va au-delà de son statut de simple œuvre horrifique, ressemblant presque à une étude théologique sur un nouveau dogme contaminant la raison. Bref, même 30 ans après le frisson collé par ce brave Carpenter est toujours palpable.

Note inchangée

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