La fleur des nerfs

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Vallès compose son pseudo roman comme une volée de directs et d'uppercut, qu'il distribue en gueulant à tous les vents. Personne jusque là n'avait osé user d'un langage aussi cru, et pourtant parfaitement maîtrisé : révolutionnaire dans l'âme autant que dans la langue, avec lui un nouveau style est né !

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Orfèvre de l'argot, qui joue en acrobate avec la gouaille des putes et des marlous. Un choix à la fois poétique et politique.

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Long récit, drôle et effroyable, d'un bavard en colère

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Blaise adore mêler réel et imaginaire, journalisme et roman, notamment grâce à une langue qui va vite, et qui prend la vie à bras le corps

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Comme si un gars sorti de nulle part, venait s'asseoir la nuit près de nous dans un rade à peine éclairé pour nous susurrer une histoire de larmes et de sang. Avant de repartir d'où il était venu, le néant.

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A priori la liste ne devrait pas comporter de monologue intérieur, mais Faulkner est tellement virtuose en flux de pensée qu'on dirait une série d'interrogatoire, de témoignages face caméra. Ça justifiera l'exception

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Mon petit Louis Ferdinand, vous êtes un chef, mais cessez de croire que vous avez tout inventé et tout clos dans le domaine.

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Les affres d'un apprenti écrivain qui n'écrit pas. En attendant, il cause !

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Génie de la phrase courte et sèche, sans être plate et ennuyeuse. Vive Marlowe, vive Chandler (lui-même très influencé par les audaces stylistique de son aîné Hammet, dès les années 20)

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Salinger dans la peau d'un adolescent en rupture de ban

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Queneau en expérimentateur fou. Il ose tout et c'est jouissif.

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Un vieillard sourd et limite gâteux interrogé par la police. Très éprouvant (512 pages de ressassements sans ponctuation), mais néanmoins impressionnant.

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Venez apprendre le Nadsat, méta-argot d'un Londres futuriste au bord de l'explosion.

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Reprise décalée et amusée du discours chuchotté des privés hard-boiled de la grande époque.

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Avant que ça ne devienne chez lui un tic un peu pénible, Pennac trouve par-ci par là des façons amusantes pour renouveler un peu le genre.

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CRITIQUE INSIDE ↑

Monologue de l'extrême, soliloque d'une ratiocineuse demeurée seule sur terre, qui veut se confronter à l'indicible et le ressasser jusqu'à la perte totale de repères, de sens, de conclusions rationnelles.

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Charlot déblatère, et pour ça il est un cran au dessus tout le monde, rayon déglingue.

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Façon "gros mots" pour choquer le bourgeois.

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Une bouillie anglo-ukrainienne des plus cocasses. On s'y croirait.

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Las but not least : cette fois c'est un chimpanzé qui raconte. Et Garcia d'inventer une langue à la croisée des chemins. J'ai trouvé ça bluffant, perso.