Lectures 2020

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En cours (sur le long terme...).

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16 janvier 2020 (bibliothèque)

Cette physiologie fit scandale, non pas parce qu'elle est misogyne, comme on le prétend aujourd'hui, mais justement parce qu'elle défend autant les hommes que les femmes en s'attaquant, avec beaucoup de second degré, aux incohérences de l'institution du mariage.

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21 Janvier (bibliothèque)

Court roman qui met en scène avec plus de sérieux certains points de vue de la Physiologie. Regard pertinent et sans concession des discordances sociales, culturelles, morales et mobilières qui mènent les êtres à la ruine.

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28 Janvier

Petit guide idéal pour ceux qui n'y connaissent rien mais qui n'apprendra pas grand chose aux autres. J'y ai tout de même glané deux, trois infos originales et autant d'imprécisions et d'erreurs. Pour le prix ridicule de la collection (2 euros), on ne va pas se plaindre...

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29 Janvier (bibliothèque)

Une nouvelle courte et d'une grande cruauté, pour ainsi dire mystique. Facette de Balzac a laquelle je ne m'attendais pas bien qu'on pût déjà l'entrevoir dans Les Chouans. L'auteur, décidément, ne cesse de me surprendre.

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5 février

Encore une très bonne collection National Geographic ! L'immersion est totale grâce à une riche iconographie (vues d'artistes, photographies, schémas...) associée à des informations parfois assez techniques (composition de l'atmosphère d'une planète, plan orbital...) ou plus générales.

Promet d'être très (trop ?) complet avec le nombre de volumes de la collection (une quarantaine).

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19 février (cadeau)

Tranches de vie des habitants d'un petit village polonais, Antan, qui semble l'épicentre de forces mystiques. Le quotidien, vu sous un prisme spirituel, prend des teintes nostalgiques, curieuses, fascinantes, violentes.

Hélas, une vue générale de plus en plus pessimiste prend le dessus à mesure que l'on avance dans le roman. Les nombreuses pistes de réflexion ne débouchent finalement sur rien, sont oubliées, au profit de la victoire du néant, de la vacuité et de la mort.

Au lecteur de se démerder avec ça sans se taper une petite dépression par la suite...

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24 février (relecture)

Cette deuxième lecture m'a fait voir un Xénophane davantage poète que philosophe, ne souhaitant pas construire un système cohérent car croyant l'homme incapable de trouver la Vérité. La "science" de l'homme n'est qu'opinion, doxa.

Son apport panthéiste à la culture grecque est donc une intuition d'artiste, ce qui le place en opposant aux philosophes milésiens de la nature et à la pure abstraction mathématique de Pythagore.

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7 mars (relecture)

Au début, cette relecture m'a paru un peu poussive. La surprise étant passée, je me suis davantage attaché à la forme (sèche et un peu "naïve") qu'au fond. Mais, au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture, force était de constater que la réflexion d'Asimov gagne tellement en ampleur qu'on se laisse emporter par un souffle que j'oserais qualifier d'"épique"... alors même que rien ne semble plus éloigné de l'épopée, de prime abord, que ces petites enquêtes robopsychologiques.

Définitivement incontournable.

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18 mars

Et on continue l'intégrale chronologique d'Asimov !

Si l'histoire pourrait sembler percluse des stéréotypes de la littérature SF des années 50, il faut lui reconnaitre une pénétration psychologique et sociologique supérieure à la moyenne de l'époque. L'écriture sèche et concise d'Asimov, loin de desservir le roman, m'a donné une envie constante de tourner les pages jusqu'à littéralement dévorer le dernier quart, au rythme trépidant.

Du pulp de grande qualité comme je l'aime, à la fois créatif et relativement subtil.

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14 mars (relecture)

Une relecture bienvenue, qui m'a permis de mieux m'imprégner du monde de Lieber. Plus sombre et désespéré que dans mes souvenirs, Newhon est un monde d'heroïc-fantasy qui a finalement un potentiel atmosphérique énorme.

Maintenant que j'ai rassemblé tout le cycle dans l'ancienne traduction, plus respectueuse de l'original, il ne me reste plus qu'à me (re)lancer.

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2 mai

Un début un peu difficile car extrêmement répétitif, l'auteur semblant doué pour remplir plusieurs pages avec la même idée qui tourne en boucle (à savoir les débuts de la démocratie à Athènes). Puis, l'exposé prend son envol avec les guerres médiques et l'on retrouve la qualité habituelle de la collection.

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25 mai

Un concept brillant mais qui, paradoxalement, montre rapidement ses limites. La noirceur de l'univers proposé semble un peu trop forcée pour supporter une réflexion cohérente sur la civilisation humaine.

Le flou qui règne dans la Zone est cependant un parfait stimulant pour l'imagination et la rêverie du lecteur.

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9 juillet

Une soixantaine d'articles et d'extraits de livres qui proposent un extraordinaire voyage ethnographique. Des "ministres du Diable", au XVIème siècle, à la collaboration avec les scientifiques, à l'orée du XXIème siècle, cette anthologie parcourt toutes les facettes du chamanisme, ou du moins toutes celles qui ont été observées par les Occidentaux au cours des 5 derniers siècles.

Une lecture édifiante et particulièrement enrichissante pour ceux qui aiment remettre en question leur vision de la réalité.

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23 juillet (relecture)

Un poème mystique d'une grande force spirituelle. Parménide livre la révélation que toute chose est l'Un, à la suite de son (probable) maitre Xénophane. Le monde phénoménal, né de la séparation puis des mélanges des contraires, est un monde de doxa, d'opinions illusoires accessibles aux sens. Dieu lui, se cherche par l'Intellect.

Des idées proches de l'hindouisme, magnifiées par une langue proche de celle de l'épopée.

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28 juillet

La pièce est remarquable, pour du Shakespeare, en ce qu'elle s'intéresse presque exclusivement à un quatuor de personnages et fait fi d'intrigues secondaires. Le Barde, pourtant, ne met pas à profit cette cohésion narrative pour justifier le revirement spectaculaire de caractère d'Othello, qui se voit transmuté de l'or au vil plomb, de l'homme d'honneur au démon en à peine 36 heures.

La lettre, cependant, demeure resplendissante et sait éviter avec brio le trop-plein de lamentations habituel de la tragédie.

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8 août (bibliothèque)

Recueil des premiers écrits de Pynchon. Des nouvelles parfois trop languissantes, parfois trop embrouillées, souvent les deux ensemble. Une dernière nouvelle, Intégration secrète, qui relève le niveau en brodant subtilement des fils oniriques dans le tissu de la réalité.

Point de départ pour une éventuelle intégrale de l'écrivain fantôme.

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15 août

Un volume peut-être moins dense que celui sur le Système solaire mais une iconographie toujours somptueuse et des angles d'analyses très variés.

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2 septembre (prêté)

L'idée que les tensions sociales existant entre les Français de souche et les jeunes immigrés refusant l'intégration éclatent prochainement en guerre civile ressemble à une bonne vieille marotte de l'extrême-droite.

Pourtant, le livre cite bon nombre d'auteurs éloignés de toute idéologie raciste tels que Serge Michailof, Kamel Daoud, Stephen Smith, Mohammed Sifaoui, Boualem Sansal, Géraldine Smith ou même des hommes politique de gauche comme Jean-Pierre Chevènement et François Hollande ! La possibilité d'émeutes qui dégénèrent en guerre civile semble donc envisagée jusque dans les plus hautes sphères politiques et dans l'armée.

Cependant, le livre tourne en boucle avec finalement assez peu d'idées et propose un ton un peu trop familier qui font glisser l'essai vers le pamphlet.

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9 septembre (Bibliothèque)

Variation réaliste du destin de Roméo et Juliette. Débarrassée de ses oripeaux parodiques, la tragédie se fait moins spectaculaire, le malheur se répand tel un venin dans l'intimité.

On n'échappe pas à quelques stéréotypes, ni même à un certain misérabilisme. Mais la description des sentiments est si ample, si subtile, si majestueuse, qu'elle élève cette nouvelle au-delà de l'anecdotique.

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12 septembre (bibliothèque)

Récit d'une vie ratée. Orgueil infâme de l’héroïne, prisonnière de ses préjugés sociaux. Malgré la leçon de vie jouissive infligée à cette dernière, on devine bien plus de pitié que d'ironie chez l'auteur, pourfendeur des constructions sociales ineptes qui broient l'humanité.

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21 septembre (bibliothèque)

Contrairement à ce que fait croire le nom apposé sur la couverture, ce livre policier est bien chinois (Dee Goong An) et date du XVIIIème siècle, soit un siècle avant les enquêtes de Dupin par Edgar Allan Poe, et autres récits policiers précurseurs en Occident.

S'il semble de prime abord un peu simpliste, Dee Goong An se révèle par la suite plus subtil et présente une construction étonnamment moderne. Les notes du traducteur, fin sinologue, doublent la lecture d'un véritable aspect documentaire.

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Prochainement... (relecture)