Les oeuvres musicales les plus tristes

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On commence par un classique. Ce requiem n'est pas que triste, il met aussi en avant la splendeur du divin mais tout de même : le premier morceau annonce déjà la couleur, une noirceur sombre, douce, lugubre, presque. Etonnant pour le guilleret Mozart, mais moins quand on sait que c'est son oeuvre testamentaire restée inachevée. Pour pleurer je vous conseille : le morceau introductif, Confutatis (ambiance feu de l'enfer), Lacrimosa (son nom est clair), Agnus Dei...

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Alors là, on atteint clairement le lugubre, mais c'est absolument magnifique de noirceur. C'est simple l'oeuvre a été composée suite à la Shoah (le compositeur est polonais). Le second mouvement est une prière à la vierge (là encore on est dans la Pologne catholique), qui fut écrite par une prisonnière au siège de la gestapo à Varsovie. Voilà pour le décor. Le premier mouvement décrit une prière de Marie à son fils, histoire de parler des mères, soeurs et filles polonaises endeuillées. Musicalement, cordes tantôt haut perchés, ou graves, voix de soprano brillante et théâtrale, grande amplitude sonore, magnificence musicale par moment.

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Le grand compositeur anglais a écrite cette pièce pour la très écossaise reine Mary Stuart. Marche funèbre très connue suivie de morceaux doux et délicats, dans un pur style baroque et musique religieuse catholique avec choeur.

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Je ne dirais pas que cette oepuvre est totalement triste et affligée mais elle sait être d'une gravité solennelle par moment. Après tout là encore on explore les lamentations de Marie devant son fils crucifié. On est pas non plus dans la joie folle on va dire. Le premier morceau, Stabat Mater plante le décor, suivi de plusieurs somptueux morceaux solistes, le tout accompagné par un orchestre de chambre très fin. Quando Corpus marque probablement l'aboutissement émotionnel de l'oeuvre avec une grande profondeur et tristesse qui s'en dégage. Un classique, composé par un musicien disparu à moins de trente ans, à quelques mois de sa mort là encore.

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Alors oui je prends aussi de la musique plus moderne. Quoi de mieux que le cinéma pour se faire ? La bande originale de Badalamenti est carrément glauque par instant, l'ambiance angoissante qui s'en dégage est difficile à appréhender, tout comme le film de David Lynch mais lorsqu'il laisse le thème principal se dégager dans toute sa noirceur, on est subjugué. Par instant même, l'horizon s'éclaircit, on respire, une scène d'amour, un rayon de soleil à l'image et dans les notes et c'est splendide. S'appuie sur les synthétiseurs.

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Philip Glass est d'abord un grand pianiste de musique minimaliste. Il réutilise ici plusieurs de ses compositions dans ce film qui sont arrangées pour se décliner pour un orchestre de chambre, du moins un ensemble de cordes. C'est évidemment d'une grande tristesse, avec beaucoup d'itération, de retour presque obsessionnel à quelques notes mélancoliques. The Poet Act, le premier morceau de l'album donne le ton. Pour un film parlant de suicide et de dépression, c'est tout trouvé. Mais cette musique n'a rien de déprimant, cette idée dans la mélodie n'est qu'abstraite. C'est de la pure beauté.

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Vaut surtout pour The Unanswered question, un morceau souvent utilisé dans les films, installant une ambiance cotonneuse, genre soleil qui brille le jour de votre mort. Genre crépuscule. Composé en flânant dans Central Park. Le morceau est assez déroutant, car derrière ces nappes de cordes d'une douceur sirupeuse, surgissent de temps à autre, des dissonantes trompettes, qui repartent aussitôt pour revenir, plus instantes plus loin.

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Symphony utilisée à l'envi dans le somptueux Mort à Venise de Visconti, cette oeuvre est je pense connue d'entre vous. Elle installe une sorte d'ambiance douce-amère et à ce titre illustre si bien le propos du film : la mort magnifique, aussi magnifique que la mort puisse l'être. Adolf sait qu'il va mourir, il regarde une dernière fois les beautés de Venise et un jeune garçon qui se baigne. Il peut partir, il est déjà comblé.

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Une oeuvre qui utilise davantage le mysticisme orthodoxe : cloches tubulaires, piano, choeurs incantatoires. Très utilisée dans les films, notamment chez Terrence Malick mais aussi Paolo Sorrentino, deux cinéastes qui s'intéressent beaucoup à la foi. Le Lacrimosa est un très puissant solo pour soprano.

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Bach utilise tout son art de la construction pour parler de la mort du Christ - oui, encore. Il a d'ailleurs composé plusieurs passions en s'inspirant des différentes versions évangéliques. Mais celle de Saint Jean est absolument sublime : construction sous forme de fugue, le premier mouvement s'installe entre choeur d'hommes et de femmes qui alternent, en canon, en écho. Le second mouvement est