Les sept merveilles de Tarkovski

Tarkovski a fait sept long-métrages. Sept sommets du cinéma.

Liste de

7 films

créée il y a plus de 10 ans · modifiée il y a plus de 10 ans
L'Enfance d'Ivan
7.8
1.

L'Enfance d'Ivan (1962)

Ivanovo detstvo

1 h 35 min. Sortie : 9 mai 1962 (Union Soviétique). Drame, Guerre

Film de Andreï Tarkovski

Clément Nosferalis a mis 9/10.

Annotation :

Il n'y a pas de bataille dans ce film, mais chaque scène à l'arrière contient la tension de la guerre, à travers l'enfance déchirée d'Ivan et les amours du lieutenant Galstev.
"L'enfance d'Ivan" aurait pu être un film de propagande soviétique, comme il y en eu tant, mais ici Tarkovski préfigure les thèmes qui feront sa grandeur : onirisme, poétique des ruines, surimpression d'une réalité spirituelle et intime sur le quotidien.

Andreï Roublev
8.1
2.

Andreï Roublev (1966)

Andrey Rublyov

3 h 03 min. Sortie : décembre 1969 (France). Drame, Biopic, Historique

Film de Andreï Tarkovski

Clément Nosferalis a mis 10/10.

Annotation :

"Je ne voulais ni d'un film historique ni d'un film biographique, mais autre chose. Cette autre chose était l'exploration du don poétique du grand peintre russe. J'avais envie d'évoquer, à travers l'exemple de Roublev, la psychologie de la création, et de sonder l'âme et la conscience sociale de l'artiste qui veut créer d'impérissables valeurs spirituelles."
(Le Temps scellé)

Solaris
7.7
3.

Solaris (1972)

Solyaris

2 h 47 min. Sortie : 27 février 1974 (France). Drame, Science-fiction

Film de Andreï Tarkovski

Clément Nosferalis a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

C'est celui que Tarkovski aimait rétrospectivement le moins. Sans doute le moins personnelle. Il s'agit d'une réponse à "2001 l'Odyssée de l'Espace", que le réalisateur soviétique trouvait trop matériel et pas assez attaché à l'aventure humaine. Mais il a laissé des gadgets, des visions futuristes parfois un peu faciles, qui l'ont ultérieurement peiné. Cela reste néanmoins, je trouve, un immense film, avec cette idée magnifique de la rencontre avec soi-même dans un milieu nous renvoyant sa propre image (ici, la planète Solaris ; plus loin, le miroir du film éponyme, puis la chambre de Stalker).

Le Miroir
7.8
4.

Le Miroir (1975)

Zerkalo

1 h 45 min. Sortie : 18 janvier 1978 (France). Drame, Biopic

Film de Andreï Tarkovski

Clément Nosferalis a mis 9/10.

Annotation :

Beaucoup de gens sortent outrés de ce film, par qu'ils n'ont rien compris. Il faut certes être préparé mentalement avant d'entrer dans "Le Miroir". Nous suivons les pensées du narrateur, les scènes se suivent sans lien apparent, nous nous perdons dans une mémoire et une poésie qui nous semble à première vue étrangère. Mais, aux visionnages suivants, la superposition nous semble savamment menée ; c'est que la trame narrative s'éteint et laisse place à l'émotion brute, à l'image brute, comme une toile de Paul Klee où l'on verrait des visages incertains passer indistinctement, dans une beauté très complexe, mais assurément très puissante.

Stalker
8.1
5.

Stalker (1979)

2 h 43 min. Sortie : 18 novembre 1981 (France). Drame, Science-fiction

Film de Andreï Tarkovski

Clément Nosferalis a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Tarkovski nous propose là son grand voyage à travers la pensée humaine, avec une acuité, une exigence et une élévation qui me laisse à chaque visionnage pantois. Un écrivain, un scientifique et un croyant s'en vont ensemble à la découverte d'une vérité, qu'ils ne veulent peut-être pas connaître. Le voyage est laborieux, incertain et parfois absurde ; mais le croyant continue, malgré ses doutes et son désespoir face à l'incompréhension des désabusés. Ce qui reste finalement, c'est l'incroyable effervescence esthétique de film, aux plans splendides et élevés, comme il en fut très peu dans l'histoire du cinéma.

Nostalghia
7.8
6.

Nostalghia (1983)

2 h 10 min. Sortie : 17 mai 1983. Drame

Film de Andreï Tarkovski

Clément Nosferalis a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Tarkovski a dû partir d'URSS, où la censure lui reprochait son élitisme et son avant-gardisme. Il se retrouve en Italie, où il réalise "Nostalghia", film largement autobiographique, mais agrémenté d'une nouvelle réflexion sur la création artistique, sur le souvenir et sur le legs que fait l'artiste aux générations futures, sans savoir s'il sera écouté. Les quarante dernières minutes sont, je pense, les quarante minutes les plus intenses de l'histoire du cinéma.

Le Sacrifice
7.7
7.

Le Sacrifice (1986)

Offret

2 h 29 min. Sortie : 14 mai 1986 (France). Drame, Fantastique

Film de Andreï Tarkovski

Clément Nosferalis a mis 10/10.

Annotation :

Le film est de nouveau complexe, peut-être autant que "Le Miroir". La réflexion est poussée très loin, mais Tarkovski se livre surtout à un grand spectacle onirique. Comme pour "Nostalghia", le réalisateur concentre sa puissance dans les dernières minutes du film. A la fin, malgré la folie, restent l'espoir et la foi. "Le Sacrifice", beau titre à un dernier chef-d’œuvre.

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