Ma consommation Netflix

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La plupart des comédies romantiques sont mal notées sur SC, souvent à raison. Mais ici ce n'est, à mon sens, pas justifié. A travers deux destins croisés, deux personnalités différentes, le film devient instantanément excitant dès le pitch de l'échange de résidence effectué mais aussi drôle, authentiquement féerique quand la première romance s'amorce de façon étonnante. La plupart des codes du genre sont détournés (on couche le premier soir, pour ne pas dire la première heure, et on évite le chemin balisé rencontre/apprivoisement/couple/élément perturbateur/réconciliation finale.) Autant le cadre de Los Angeles est connu, autant celui d'un village d'Angleterre avec un cottage cosy sort de l'ordinaire et enchante à chaque instant. Les deux actrices ont des vies aux enjeux similaires, ont besoin d'un exotisme, d'un ailleurs, d'une distance, d'une échappatoire pour mieux fuir et se reconstruire. La présence d'Eli Wallach en ancien scénariste de l'âge d'or d'Hollywood est un apport bienvenu au récit, qui réapprovisionne le film d'objectifs à la finalité touchante.

La fin a beau être un bonheur terminal, une conclusion enjouée, on ne sait pas comment ce beau monde va s'organiser pour que ce soit pérenne, vu les kilomètres qui vont les séparer. Ce sont trois petits points de suspension qui posent paradoxalement des problèmes pratiques, avec une part d'incertitude. Une surprise particulièrement réjouissante, une des comédies romantiques contemporaines les plus surprenantes qu'il m'est été donné de voir.

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Un film de prison de son époque qui marque au fer rouge, avec quelques effets de mise en scène qui fonctionnent toujours très bien (battements de cœur assourdissants dans des moments clefs et déterminants, ralenti sur un visage qui parait fou, etc). Une de mes scènes préférées est quand la femme de Brad Davis vient le voir en prison et qu'il lui demande, en état de détresse, de lui montrer ses seins à travers la vitre, qu'elle accepte et qu'il se touche. C'est ce que j'appelle de l'amour.
Elle lui dit même en larme : "j'aimerai tellement t'en donner plus."
Je n'ai pas reconnu John Hurt qui était jeune.
La VF n'est pas terrible. A voir en VO.

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Un film très codifié dans ses successions de scènes qui se veulent toujours iconiques, toutes dirigées pour satisfaire le spectateur, à travers une proposition souvent originale, où chaque contexte favorise une émotion intense, qu'elle soit dramatique, féerique, enjouée, réjouissante, accablante, amère, drôle, etc. En ce sens, c'est vraiment du cinéma, sans que ce soit péjoratif. J'ai trouvé des similarités évidentes entre Benjamin Button et Forrest Gump. Tous deux ont un destin extraordinaire en Amérique, vivent la guerre, sont des personnages atypiques, singuliers, ne sont pas des intellectuels mais capables de phrases simples et pleines de bon sens, ont une grande histoire d'amour impossible et sont très attachés à leur mère aimante. Le capitaine de Benjamin est aussi l’équivalent du lieutenant Dan. Dans les deux cas également, on les voit enfant et adulte et la femme de leur vie était une amie, un coup de cœur dès la première rencontre/leur plus jeune âge. L'Étrange Histoire de Benjamin Button a la force et le pouvoir de fascination de son équivalent chez Robert Zemeckis, ce qui est un grand compliment de ma part.

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