Mourir comme un prince.

Annotation :

Il se prend une balle dans un face-à-face dans le métro, puis en sort. Déambule parmi les taxis jusqu'à en choisir un et de s'y installer confortablement en attendant la fin. Cinq minutes à tout casser.

Annotation :

Un peu comme précédemment, il se prend une balle au même endroit. Blablate un peu en restant assis dans le métro. Durée de l'opération, une minute.

Annotation :

Prenant le taureau par les cornes et bien résolu conformément à son programme de se détruire après l'élimination du T-1000, le Terminator s'enroule une chaîne autour de son bras et descend doucement vers une cuve en fusion. Une minute de noblesse cybernétique.

Annotation :

Victor ... Puis Léon, bien sûr.
Victor se prend une balle, on ne sait pas où. Il fonce en voiture et se sort avec Nikita d'une situation impossible. Une fois arrêté au feu tricolore, d'une couleur sur l'autre, Victor décède sans broncher. Une minute, peut mieux faire.

Léon, lui, se sacrifie ; il ne pourra pas se sortir dans la situation. Alors le grand méchant loup lui tire dessus. Il ne partira pas sans son ennemi. Il dégoupille une grenade et, à l'instant même où il n'a plus de force, son ennemi emboîte son trépas. Deux minutes ont suffi. Mieux que la dernière fois.

Annotation :

Lung Ming-Yan (Chong). Les "gentils" sont trop increvables pour mourir mais cette époque est épique.

Le méchant Chong s'avance doucement, tire sur un gentil puis en braque un autre. Le face-à-face mutique dure trente secondes au terme desquelles ils tirent ensemble et se touchent. Ils s'allongent et se tirent dessus à nouveau. Le gentil touché se relèvera. L'autre enlèvera, sans un mot de tout le film, sans une ride, ses lunettes noires puis s'évanouit comme un nénuphar sur une toile de Monet. La scène dure deux minutes.

Annotation :

Valmont, lassé des turpitudes sentimentales et des vices machiavéliques, laisse entrer dans sa panse la lame contre laquelle il se battait avec nonchalence et arrogance. Soudian, il s'allonge sur l'herbe comme le Dormeur du val et avoue l'amour dont il n'avait pas eu le temps de faire preuve. La déclaration de Valmont durera deux petites minutes - une rémission.

Annotation :

Cyrano a juste le temps de déclarer sa flamme avant de s'évanouir durablement. L'agonie devient alors un moyen d'être un peu moins ce timide invisible aux yeux de Roxane.

Annotation :

Le côté dignité devant l'adversité soit force le respect soit frôle la débilité profonde. C'est comme s'ils recouraient ensemble au suicide par procuration. Evidemment, l'idée de suicide est incompatible avec cette liste, peu importe son calme. Mais le fait qu'ils décident collectivement et intimement de finir ainsi donc... Peu importe mon petit avis ou l'ambiguïté autour de ce choix final (immobile ?), cette manière consciente de faire face à une situation inextricable implique la présence de ce film ici. Soit ! D'autres auraient fait un film sur des moines qui se mettent au kung-fu.

Annotation :

Les princes ne sont pas là où on les attend... Le côté "mort programmé" donne à Roy Batty... un accès à une forme de sagesse. Ce qui me laisse penser que ce n'est pas tellement la fin de soi qui nous angoisse mais bien l'incertitude à propos de la survenue de cette fin.
Enfin... Je dois raconter des bêtises : si c'était la conscience du moment de cette fin qui nous faisait accéder à une forme de sagesse, ça se saurait ! Regardons dans "Time out" par exemple, le compte à rebours indiqué sur le bras donne une toute autre interprétation à la fin de vie.

Toujours est-il que Roy Batty prend à contre-pied son personnage avec cette mort sans agonie qui point. Le fait qu'elle soit sans agonie est nouveau ici, bien qu'on puisse en déceler une forme. En fait, c'est parce qu'il va mourir qu'il sauve le Blade Runner ; son acte n'induira plus une conséquence puisque, pour ce réplicant, c'est la fin de tout. Cette inconséquence lui donne le choix de devenir quelqu'un d'autre. Il n'a plus l'obligation d'être lui-même, de donner un sens à ses propres actes. Et du coup, il sauve le Blade Runner... Même ses divagations donnent soudainement à Batty une autre stature que ce qu'il a été.

Annotation :

Faussant compagnie à ses collaborateurs, Stamper a choisi d'en finir par un suicide altruiste. Entre le moment de son intention d'en finir pour sauver la Terre et le moment où il explose, il se passe six minutes. Evidemment, il était en pleine possession de ses moyens, donc facile hein !

Annotation :

Agonie-film.
Un modèle pour Mr Orange (ouais prends-en de la graine).
Toi aussi, Emma Bovary, prends exemple, prends exemple.

Annotation :

Beaulieu

Annotation :

Eric Yeung : dans une course-poursuite, il a un otage menotté à son poignet mais il se prend une balle en plein thorax. C'en est trop pour continuer de se battre et pas assez pour mourir vite. Le statu quo dure une minute puis tire en l'air pour signer sa fin.

Annotation :

Le professeur. Il se fait tirer dessus, s'assoit sur le canapé, répond à sa femme au téléphone, discute et meurt.

Annotation :

Boromir : https://www.youtube.com/watch?v=sqjfq5gsfYk

Annotation :

Proposition de Themroc

Dans cette mort épique, transpercée de mille vents, noblesse, fantaisie et répugnance se côtoient pour une mort jamais vue et pour une mort que vous ne verrez plus.

Annotation :

Proposition commentée par Biniou :

"Ben Gazzara meurt comme un prince, comme un roi même. Mortellement blessé, il sort devant sa boite et fume, une dernière fois."

Annotation :

Scène crade mais tu sens bien que le gars ne sait pas trop comment mourir trankil wesh :

https://www.youtube.com/watch?v=i8KeIWyIhNg

Annotation :

Proposition d'Aurea :

Fais chouiner le violon, youhou !
https://www.youtube.com/watch?v=w0cXyGVsUjs

Annotation :

Proposition et commentaire de Shamanlemiaou :

"Je propose D.O.A - Mort à l'arrivée (1950)
Le film s'ouvre sur Ed O'Brien venant annoncer son prorpre meurtre au commissariat, puis racontant les dernières 24h de sa vie ( contenu du film) avant de s'écrouler sur le bureau de l'officier de police (fin du film)."

Annotation :

La mort du Cheyenne a tout de la mort princière et des mecs qui restent debout jusqu'au dernier moment, y'en a un paquet dans ce film... Mais on ne voit le front à terre que d'un seul. C'est le Cheyenne dont le corps tombe hors champ. Les autres semi-princes ont le visage maculé de boue.