Quentin Tarantino

Annotation :

Après une vision attentive, ce qui ne fut pas le cas depuis plusieurs années, je me rend compte avec désolation que je n'arrive plus à ressentir Réservoir Dogs comme autrefois.

J'y interprète une forme de maladresse, et son originalité ne me semble plus aussi percutante.

Je suis vraiment ennuyé par mon ressenti, mais il m'est impossible de mettre une note inférieur à cela.

J'espere que cela passera.

PS:
Après ma mort, si dieu m'offre l'opportunité de me révéler les deux vérités de mon choix, je lui demanderai ceci:
- "Pourquoi dans Reservoir Dogs, le personnage de Nice Guy "Chris Penn" Eddy porte une veste de survêtement?"
Et après sa réponse qui me sera quoi qu'il en soit incompréhensible.
- "Pourquoi avoir choisit la plus laide de l'univers?"

Annotation :

Impossible pour moi d'avoir du recul sur cette oeuvre tant elle est cimentée dans ma culture cinématographique depuis fort longtemps.
Cette cool attitude terriblement enivrante ne cesse de traverser les âges avec panache, et il est à mon sens impossible de ne pas y trouver un vecteur de jouissance tant tout à été conçu brillamment pour que ce soit le cas.
Pulp fiction ne trouvera jamais d'égal tant son originalité est injurieuse, son schéma narratif voluptueux, et la prestation de ses acteurs aussi décomplexé que ces dialogues savoureux.

J'ai néanmoins une petite réserve sur la partie Gold Watch - Walken - Taxi - Fabienne, un brin lourde, mais bien vite compensée par Zed et toute la dernière partie du film, impeccablement composé.

Insensé come truc quand même, mais fascinant.

Annotation :

Moins tape à l'oeil, moins fougueux, ce qui aurait semblé être des qualités à un cinéma surement trop clinquant, parait-il, surement-il, ne fait que rendre Jackie Brown moins Tarantino que les autres, et cela m'ennui.
Si l'écriture reste de qualité et l'humour toujours aussi grisant, il est difficile de ne pas ressentir la neurasthénie d'une oeuvre qui ne contentera que ceux qui cherchent la petite bête à un cinéma qui se doit d'en regorger.

Après avoir vu une longue interview de Tarantino sur son film, je constate avec un profond respect qu'il ne voulait pas faire exploser la tête de ses spectateurs en faisant mieux que Pulp fiction, mais simplement prouver qu'il pouvait faire un film plus mature, sans avoir forcément atteint cet état.
Choix de carrière incroyablement malin, certes, mais comme il le dit encore, c'est un Black Movie pour les fans de Blaxploitation, d'un certain âge qui plus est, ce qui, comme vous l'avez compris, n'est pas du tout mon cas.

C'est quand même hyper intelligent d'être descendu d'une marche au lieu d'en gravir trois autres.
Ce genre de comportement m'inspire fortement.

Annotation :

Que dire.

Kill Bill est un objet de jouissance, limite plus intime qu'un porno tant son créateur livre en toute transparence ce qu'il y a de plus intense en son lui.
Une oeuvre sidérante, tant son ancrage dans le divertissement pur et dur est rocailleuse.
Un gros n'importe quoi d'une gratuité avec nom, d'un narcissisme explosif, qui se vit avec le petit sourire malsain du spectateur lambda qui peut enfin assumer se gargariser intérieurement en s'asseyant sur son cerveau.

Artistiquement, dans le délire, ça semble vouloir frôler la perfection, et ce semblage semble être réussi.

Faudrai quand même avoir un gros machin dans le cul pour ne pas en retirer quelque chose d'un brin stimulant, même si je peux tout à fait comprendre que certaines personnes ne puissent pas intégrer foncièrement le délire.

M'enfin bon...

Annotation :

J'ai toujours préféré ce volume, dont les 75 premières minutes sont tout bonnement bluffantes.
Moins lumineux et plus centré sur son écriture, l'intensité dramatique de cet opus se fera fortement sentir au sein des jolies compositions d'un Robert Rodriguez inspiré, et d'un Tarantino toujours aussi captivant dans l'élaboration de la mise en vie de son bébé.

La dernière partie du film manque certainement de rythme, surtout devant tous les défis déjà relevés, mais les interprétations sont de très hautes voltiges, tout comme son final rondement mené.

Jolie conclusion à ce projet ambitieux unique au monde.

Annotation :

Il y a deux choses dont je ne suis absolument pas réceptif au cinéma, les films "Girl Power"-"Sucker Punch"-"Charlie's Angel" de mes noix, et les courses poursuites en voiture.
Bon.
Pas de bol, le mec que j'apprécie décide d'en faire la base de son prochain film.
Bon.
Outre cela, outre la qualité du casting, outre les soit disant intentions artistiques novatrices de la "fameuse" séquence de poursuite finale, j'ai ressenti en plus de l'ennui une forme de prétention un peu plus extravagante que les autres films de ce réalisateur qui semble avoir pris un peu trop la confiance à mon gout.

Le personnage qu'interprète Tarantino est aussi inutile que gênant, et ses longs dialogues qui couvrent 80 pour cent du métrage sont vraiment en décalage en rapport au projet Grindhouse, qui semblait être un pur divertissement nostalgique, et non une nouvelle opportunité de se regarder faire du cinéma, ce que Rodriguez avait bien compris.

J'ai vraiment pas accroché.

Annotation :

Les deux longues scènes terriblement brillantes que sont la toute première et celle de la taverne, ne suffiront peut-être pas à combler suffisamment l'irrégularité d'une oeuvre que son metteur en scène à probablement trop surestimé.

Alors que tout ce qui tourne autour de Chistoph Waltz, des Basterds et de l'opération Kino étaient parfaitement imbriqués dan le délire Tarantinesque, la pseudo "amourette" entre Mélanie Laurent et Daniel Brühl m'a semblé faire fausse note au sein de cette farce aux allures de burlesque, notamment sur la fin du film ou on les avait presque oublié, sans parler de cette séquence "femme fatale" autour de la jeune actrice, un brin ridicule à mon sens.

Il y avait suffisamment de quoi jubiler Quentin, ce n'était pas forcément nécessaire d'en rajouter.

Annotation :

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle vision.

140 minutes terriblement divertissantes, qui semblent parfaitement résonner au sein d'une tonalité artistique que je trouve fort bien maitrisé.
Les acteurs sont aussi tonitruant que le charisme de leurs personnages, l'écriture est au cordeau, la bande son s'imbrique formidablement par moment, moins à d'autres, mais dans son arrogance controlé Tarantino ne cesse de me rappeler pourquoi j'aime le cinéma, et je peux pas en dire autant de beaucoup d'autres.

J'aurai été encore plus enthousiaste sans cette dernière demie heure m'as-tu-vu aussi lourde qu'inutile, mais j'ai trop souvent été emballé durant le métrage, rembobinage de certaines scènes et sourires en mémoire, pour en tenir rigueur.

Quoi de mieux pour se divertir un soir de grosse morosité?
Un Marvel?
Taisez-vous!

Annotation :

Si je reste incroyablement bluffé par l'interprétation de chacun des acteurs de ce film, qui semblent transcendés par le simple fait d'incarner un personnage écrit par Tarantino, dans une trop grande mesure peut-être, quoi que, mais qu'importe, si je suis sensible aux peu de moments musicaux présents, à la tournure des dialogues et aux rapports entre les personnages, si je semble être réceptif à ce que son metteur en scène assume être en toute transparence... je dois dire que, j'ai vécu Les 8 Salopards de la même manière lors de mes 5 visions, de l'enthousiasme, de l'ennui, de l'enthousiasme, et une grosse forme de lassitude lors de la dernière heure, comme si mon cerveau s'éclipsait naturellement, fatigué par la lourdeur littéraire de la pellicule.

Mais c'est bien.

Annotation :

Comme pour son précédent métrage, je sors du film un peu déboussolé, pas hyper enthousiaste, mais j'y repense durant quelques jours.

L'époque ne me parle pas, c'est un fait, mais je ne comprends pas le placement de l'oeuvre dans la filmographie du mec, avant ou après les Basterds me semblait cohérent, mais en tant que avant-dernier film... je sais pas.

J'ai le sentiment que la finesse du film tient sur le millions de références pointues dont j'ai pas capté le quart, soit, mais en qualité d'écriture pure et dure...non j'ai pas été impressionné comme à chaque fois.

En lisant à droite et à gauche je me rend compte que j'ai pas compris à quoi j'avais à faire, certes, alors j'y referai un tour dans 6 mois pour réévaluer la situation.