Top 10 Films selon Lunette

Annotation :

Mon film de chevet. Mon film phare de mon réalisateur phare. Cassavetes (je parle bien de John, l'autre on s'en fout) mon chouchou.

Un film qui a mis du temps à me fracasser en deux. Je ne sais pourquoi, la première fois il m'a paru un peu long, un peu lent. Ce n'est qu'après la deuxième vision, après avoir vu le reste de la filmographie du réalisateur, que tout s'est fendu en milles morceaux. Les images, l'émotion extrêmement forte d'un film qui ne cesse de vriller à travers la pellicule des images. Gena Rowlands au plus haut. Peter Falk fracassant de vérité. Le premier film que j'ai vu de cet immense réalisateur qui ne cesse de me bouleverser.

Et comme c'est grâce à ce film que j'ai découvert Cassavetes, je le met tout en haut de cette liste, comme éloge à ce grand monsieur.

Annotation :

Le tout premier film de Scorsese, comme expérimentation la plus brute de son cinéma. Intense révélation. Voici ce que je me suis dit en voyant ce tout premier film chancelant de beauté : c'est exactement comme ça que je veux faire du cinéma. C'est exactement comme ça que je veux user de ces plans qui vrillent, de ces images au ralenti, de ces monologues, de ces dialogues à couper le souffle, de ces voix qui jaillissent, de ces êtres qui vivent et qui trébuchent. Improvisation comme seul fil rouge. C'est comme ça que je veux utiliser la perfection d'une musique typiquement Scorsesienne, le grain des images, noir et blanc fracassants, gros plans sur les peaux, rythme effréné des images, montage fou.

Si un jour je fais du cinéma, c'est exactement comme le tout premier film d'étudiant de Scorsese, intensément inspiré de la Nouvelle Vague et de Shadow de Cassavetes justement, son tout premier film (qui fut un super pote à Scorsese, merveilleuse coïncidence). Ce cinéma basé uniquement sur l'improvisation, qui ne cesse encore et toujours de me parler.

Annotation :

Une claque. Immense, froide, viscérale, chancelante, élégante. Une claque. Musicale, sonore, esthétique, sensorielle.

Annotation :

Ca continue avec Cassavetes. Tout continu. Malgré que Gena Rowlands y soit absente, tout transpire. De vie, de fureur, de désespoir. Bouleversement dans chaque choses, dans chaque regards, dans chaque grains d'images, effarantes de beauté. Ça vrille de partout, dans tous les sens. La caméra ne cesse de vivre, les acteurs ne cessent d'être au sommet. Ben Gazzara y est sidérant, époustouflant. La musique feutrée, d'une monotonie, bouleversement sans égal. La sensibilité d'un Cassavetes à fleur de peau.

Annotation :

C'est une claque. De noirceur, de grandeur, d'horreur. Un gouffre dans la psychologie humaine. De Niro au sommet, Christopher Walken, d'une beauté désespérante.

Annotation :

Un chef-d'oeuvre évident, un exercice de style flamboyant, une claque pleine d'amertume, de vie. Un sommet du cinéma scandinave, à la langue brute, écorchée, d'une affreuse magnificience.

Annotation :

Mon film de chevet, d'un kitch incroyable, chansons qui ne cessent de s'envoler. Et alors le retour en enfance se fait, loin, très loin.

Annotation :

Une claque qui a fait miroir, provoquant un écho très fort en moi. Les mots, les dialogues infiniment Nouvelle Vague, d'un bouleversement à couper le souffle. Et puis cette musique.

Annotation :

Une claque esthétique, électrique, lancinante, langoureuse.

Annotation :

Parce que je met un Rohmer, quand même. Parce que c'est grâce à ce film que j'ai découvert Rohmer. Parce qu'il m'a bouleversé d'une façon inimaginable. Parce que tout, dans ce personnage de femme, me faisait écho à moi-même, d'une façon très douloureuse.

Alors c'est là que j'ai découvert Rohmer. Ces dialogues. Cette fausseté. Ces personnages qui ne cessent de parler, parler et parler encore, mais qui ne passent jamais à l'action. De la branlette intellectuelle de pur jus, où les personnages se regardent vivre au lieu de vivre pleinement.