Top 10 Livres selon Ikkikuma

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En poésie, une trajectoire brûlante que j'ai eu la chance d'étudier de très près : un jeune homme d'une exigence incandescente. Des vers allant d'une simplicité évidente comme La Bohème ou Le Dormeur du Val, à l'hermétisme des Illuminations, en passant par Une Saison en enfer, Les poèmes de 1872, La Chanson de la plus haute tour, Les fêtes de la patience, etc. Loin devant Appolinaire que j'adore, Hugo le monstre sacré ou Bonnefoy pourtant brillant.

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Meilleure biographie. Un livre liant l'Antiquité à l'époque moderne grâce à l'humanité des états d'âme, des cris ou des larmes d'un empereur philosophe sur le point de mourir. Un chef d'oeuvre dépassant de loin le sous-genre tant la fusion entre l'auteur et son sujet a été parfaite.

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Pour la fantasy, ce livre est de loin le meilleur par l'ambition du récit et du monde qu'il fait naître, par l'adéquation parfaite du langage avec les personnages, par la beauté des mythes qui passent en lui comme autant de muages...

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Meilleur récit de voyage, et de loin.

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Meilleur récit épique, dans cette traduction surtout, qui respecte la disposition en vers tout en gardant le côté narratif très fort de l'Odyssée. Ulysse et ses errances, Ulysses et ses conquêtes, Ulysse et ses lâchetés.

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Mailleur texte lyrique. Pour la beauté magnétique de Tipasa, récit presque philosophique s'il faut en croire Michel Onfray, proche de la pensée de Poltin... Il s'agit d'un récit mixant l'autobiographie au journal, à la réflexion et au pur exercice de style. La première phrase est restée vive en moi depuis tout ce temps : "Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres."

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Meilleure pièce de théâtre. Il est très difficile pour moi de choisir entre cette pièce et Britannicus de Racine. Je crois préférer finalement le désorde et les imperfections presque baroques de Shakespeare à la perfection si belle et émouvante de Racine. Cela peut changer...

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Roman. Cette écriture si belle, si délicate et si osée en même temps... Bien sûr, j'aurais pu mettre Albertine Disparue, mais si je cherche à êrte honnête, je relirais avec plus d'envie J-P. Toussain que Proust. De plus, le récit se passe au Japon, ce qui fait quand même bien plus rêver que Combray ou Balbec...

J'aurais pu aussi parler des Cités à la dérive de Tsirkas Stratis ou du Système Victoria qui est peut-être plus ambitieux mais n'atteint pas la pureté du récit et de la langue de Faire l'amour.

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Meilleure correspondance. Evidemment, la tentation est toujours grande de parler des Liaisons dangereuses... Mais il faut faire u choix et je dois avouer avoir été subjugué et élu par la beauté brutes des poèmes bordelliques d'Althusser, par son lyrisme fou puis la pacification des relations, le début d'une sorte de deshérence, les tentatives de rapprochement, etc.

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Meilleure autobiographie. Le récit d'un survivant d'un camp d'extermination, couplé à son impossibilité d'écrire directement après la Libération. Un livre qui choque nos petits conforts nos luttes minables, notre société si inégalitaire que l'on se dit qu'il vaut mieux que meurent tous les derniers vrais résistants tant le décalage entre l'espoir d'un monde meilleur qu'ils ont vécu et ce qui se déroule en ce moment est immense.

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Bon celui-ci je ne pouvais pas ne pas le mettre. Il m'est tombé trois fois des mains d'ennui avant que j'y accroche finalement. Question d'âge sans doute... J'ai été soufflé par l'efficacité du procédé consistant à tout écrire à la deuxième personne du pluriel, sauf certains rêves...
J'ai été aussi déniaisé dans mon rapport à l'amour, à l'art et aux conventions bourgeoises grâce à l'attitude minable et en même temps si cohérente du narrateur.
Un grand livre qui mérite plusieurs chances pour être découvert!