Vus et commentés en 2015

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1er Janvier

L'histoire de Kiki est parfaite pour des enfants mais l'étalage de bons sentiments et la morale "simplette" n'ont pas été contrebalancés par la magie que j'avais trouvée dans "Mon Voisin Totoro". Pour le moment le Miyasaki qui m'a le moins emporté.

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1er Janvier

Mon préféré de Chaplin jusque là. Un film aussi intelligent qu'il est tendre et drôle. L'anti-American Way of Life. De vagabond à vagabond, Charlot, malgré toute sa bonne volonté, ne "réussira" pas au sens de l'ascension sociale si chère aux américains mais réussira, à sa manière, à vivre heureux et toujours vagabond avec la "gamine". Critique de la déshumanisation de la société par la taylorisation (symbolisée par cette usine "mécanique"), par les syndicats qui se fichent de la précarité de ceux qu'ils sont censés défendre et reprennent la grève immédiatement après le retour du travail, par cette société de consommation qu'on lui refuse (la crise, le magasin) ou à travers le système policier et judiciaire. Une satire acerbe sur le fond mais tellement tendre et poétique dans la forme.

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2 Janvier

Une punchline et puis s'en va. Ca aurait au moins pu avoir la décence d'être plus court. Vu dans le cadre du Nanarweek.

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2 Janvier

Frank Capra a l'art de faire passer tous les excès de mièvrerie et de bons sentiments et les plus grossiers happy-ends par une naïveté touchante de la même manière qu'on regarde attendri un enfant déclamer son poème pour la fête des mères. L'autre point fort de "La Vie est belle" c'est de ne pas faire revivre tous les éléments marquants de la vie de Georges s'il n'était pas né (un grand classique des scénaristes) mais au contraire de poursuivre le présent et d'observer les bouleversements que cette non-naissance cause. James Stewart est encore une fois fantastique que ce soit lors de ses tirades révoltées et humanistes, sa séduction de Mary, son désespoir ou son désarroi.

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3 Janvier

Magnifique conte triste au charme indéniable. Visuellement, l'animation à l'aquarelle et au crayon/fusain est absolument somptueuse. Takahata m'avait énormément déçu avec son "Tombeau des Lucioles" totalement pathos et aux personnages énervants. Ici c'est tout l'inverse. Le personnage de la princesse vous conquiert immédiatement et la tristesse est toujours en retenue et contrebalancée par des moments de poésie ou d'humour.

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4 Janvier

Film pas sans qualité (belle esthétique globale, idée de départ intéressante, etc.) mais pas sans défaut non plus (caméra à l'épaule, maitrise imparfaite du rythme, quelques clichés dans les situations ou les dialogues, etc.). Un film de SF intimiste c'est rare et c'est plutôt bien fait. Le fait que ça verse dans l'ésotérisme est plutôt casse-gueule, surtout avec moi. Les histoires de réincarnations, etc. ont une forte tendance à m'ennuyer et à me consterner. Le point fort de ce film est d'arriver à en parler sans me faire souffler bruyamment toutes les 2s grâce à son héros tout aussi terre à terre que moi concernant la question. Ceci est renforcé par le "non-résultat" du test final. Mais tout cela s'écroule avec la scène suivante. Dommage. Laisser la question totalement ouverte aurait été tellement plus pertinent.

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5 Janvier

Nouveau visionnage et note inchangée. Le travail comme moyen de coercition d'un côté, le travail comme moyen de cohésion de l'autre. L'opposition de 2 hommes qu'on admire autant pour leurs principes et leur volonté qu'on les hait pour leur intransigeance qui confine à la folie furieuse. Le seul personnage ayant un peu de recul est celui du médecin. Quelques légères longueurs dans la 2è partie.

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6 Janvier

Un peu pantois devant ce Hitchcock qui n'est pourtant pas son plus connu (on pensera plus facilement à "Psychose", "Vertigo", "Les Oiseaux", "Fenêtre sur cour" ou "La Mort aux Trousses"). Une maitrise parfaite du rythme et du suspens. Une ouverture fantastique. Plusieurs moments très forts : la "poursuite" (le coup du ballon de baudruche du gamin, le cri hors-champ à la sortie du tunnel), le meurtre bien sûr, la strangulation en pleine réception, lorsque Guy Haines quitte la chambre de Mr Anthony père sous la menace du pistolet de Bruno, le montage alterné du match et de la récupération du briquet, le combat sur le manège et les gros plans sur les chevaux lorsqu'il s'écroule, etc. La seule petite faute de goût à mon sens est le flic qui n'hésite pas à tirer au milieu de la foule en direction du manège (avec les gosses et tout) et en tue le gérant. C'est un peu irréaliste. Mais au final le film est prenant de bout en bout. A souligner également la très bonne b.o. de Tiomkin.

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7 Janvier

Film assez déroutant mélangeant les genres de manière assez imprévisible. Quelques traits d'humour, la transformation de Madeleine de brutasse un peu neuneu à un être presque solaire et aérien (voir la séquence dans la rivière) et la séquence quasi fantastique de l'incendie de forêt en font une fable assez agréable à suivre. Adèle Haenel a vraiment quelque chose. Déjà remarquée dans L'Apollonide, elle confirme dans Les Combattants. Affaire à suivre.

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8 Janvier

Bah voilà ! C'est fun, c'est rythmé, c'est bon ! Oui c'est kitchissime avec ces méchants qui sortent tout droit d'une soirée gay-SM à la fistinière, les gentils qui meurent comme des c*ns, la nana avec son palmier sur la tête, l'enfant sauvage qui ressemble à un petit singe, etc. Mais tout le film est à prendre au 2d degré comme dans cette scène avec le chien qui tient dans sa gueule un os relié à la gâchette du fusil, le mec qui se fait découper les doigts en essayant de rattraper le boomerang, etc. Franchement, comment on peut prendre au sérieux un méchant qui se balade le cul à l'air ? XD Bref, je me suis plutôt bien poilé devant cette série B parfois à la limite du nanar. Je regrette quand même le manque de dynamisme de la scène de poursuite finale. Elle est longue et il y a plein de morts très connes qui m'ont bien fait marrer mais ça manque de peps dans le montage.
P.S. Dans le genre foutage de gueule, en plus de tout ce que le film peut proposer comme bêtises, je retiendrai le coup de la cartouche qui est restée 10min sur le capot du camion avec toutes les embardées (et même un demi-tour). Il y a quelque chose à chercher là ! Comment faire tenir un objet cylindrique sur une surface convexe en mouvement ?! XD

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9 Janvier

http://www.senscritique.com/film/Jersey_Boys/critique/44054249

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10 Janvier

Je salue bien évidemment le choix artistique de construire son film sur 12ans afin de voir se transformer les personnages. J'applaudis la gestion des ellipses temporelles. Sans jamais nous le signaler directement, on sait toujours lorsque le temps s'est écoulé grâce à une coupe de cheveux différente ou autre détail. Ca apporte une vraie fluidité à la narration. En revanche, ce film me fait l'effet de "tout ça pour ça ?". Je n'ai rien contre le cinéma "vérité" qui veut se donner des allures de documentaire et nous montre le quotidien des personnages mais là ce n'est qu'une somme de moments plus ou moins anodins (plutôt plus que moins) qui n'expliquent pas grand chose de la construction de Mason. Sans jamais nous ennuyer, le film parait tout de même assez vain.

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10 Janvier

Huis-clos entre 2 monstres sacrés du cinéma français, dialogues d'Audiard. Tout était réuni pour avoir un film exceptionnel.
Serrault est tout simplement fantastique produisant toujours cet effet assez dérangeant, malsain. Lino ne s'en laisse pas compter imposant sa présence par son physique et son calme olympien. Malgré tout le film manque un petit peu de tension.
Un film à voir pour les performances d'acteur et pour le final.

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11 Janvier

Ce n'est pas facile de juger un film qui adapte un livre qu'on a beaucoup aimé. Il y a des aspects que je regrette comme l'absence du point de vue de Scout pendant le procès (alors que dans tout le reste du film cet aspect est très bien retranscrit), ou encore le fait que le film s'attache un peu trop au procès alors que dans le livre ce qui importe c'est comment Scout découvre la société qui l'entoure et grandit en perdant ses illusions, le procès n'étant que le révélateur et le catalyseur des réactions qu'elle observe et analyse. Mais en dehors de ça le film est très bon notamment toute la partie autour de Boo Raidley et ce côté quasi fantastique très bien retranscrit. Gregory Peck est impeccable. Un bon film qui rend plutôt honneur à son matériau d'origine mais dont quelques choix scénaristiques ne correspondent pas à ma vision du livre.

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11 Janvier

Nouveau visionnage et toujours complètement sous le charme de ces doux dingues filmés magistralement pas Milos Forman. Qu'y a-t-il encore à dire sur les personnages de McMurphy, de la terrifiante infirmière Ratched, du placide Chef ou de n'importe lequel de ces "fous" tous aussi attachants les uns que les autres ? Qu'y a-t-il encore à dire sur la dénonciation de la psychiatrie de l'époque ou sur le souffle de liberté (d'anarchie ?) qui parcours ce film ? Que dire encore de cette fin d'une tristesse sublimée par ces dernières paroles du chef ?

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12 Janvier

Bien meilleur que la réadaptation de Jugnot, "Boudu sauvé des eaux" ne se contente pas de faire rire, c'est une satire de la petite bourgeoisie et en particulier du paternalisme de celle-ci qui se rengorge de ses bonnes actions (à voir aussi s'il n'y a pas également en sous-texte une critique de la position paternaliste vis à vis des colonies - en tout cas pas des femmes, le film étant quand même un brin misogyne ce qu'on excusera vu l'époque). Boudu, clodo, anarchiste, volontairement retiré de la société (seul son chien semblait le retenir à la vie), se moque bien des convenances et des mœurs bourgeoises qui lui semblent bien absurdes. Il ne dit jamais merci, ne s'excuse jamais et agira bien comme bon lui semble. La force de ce personnage c'est qu'il est aussi détestable qu'attachant. Ou plutôt il est attachant car détestable. Qui ne rêverait pas de se conduire comme lui. De vivre comme bon lui semble sans jamais se soucier de ce qu'on pourrait dire, faire ou penser. Alors oui il est odieux mais nous aimerions tous pouvoir être odieux comme lui. Hasard ou pas, peut être sont-ce les évènements qui orientent ma vision des films mais voir à la suite "Vol au-dessus d'un nid de coucou" puis "Boudu sauvé des eaux" me semble presque un hommage au caractère anarco-libertaire de Charlie Hebdo.

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13 Janvier

Film de jeunesse, un peu foufou, Martin Scorsese ose et expérimente. De la caméra à l'épaule quasi documentaire, au filtre rouge, en passant par la caméra face-comédien pour la scène de beuverie, etc. Et tout ça il le réussi avec brio nous gratifiant au passage de quelques beaux mouvements de caméra et de plans d'extérieurs très réussis. Mais avant les "essais" techniques Mean Streets c'est un film sur la Little Italy de Scorsese, là où il a grandi, et sur le paradoxe de sa population coincée entre l'Eglise et la pègre, entre la rédemption et la violence, entre l'honneur et le plaisir.

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14 Janvier

Film capital de l'histoire du cinéma, Eisenstein pose les premiers jalons de l'école soviétique. Cette œuvre fondatrice innove principalement dans l'art du montage. Le film est extrêmement dynamique. Les plans sont brefs, se répètent plus ou moins fréquemment, alternent plans larges et gros plans, etc. A l’œil profane de l'habitué du cinéma moderne, rien de bien fantastique mais remis dans son contexte, l’œuvre prend toute son importance. En dehors de cette importance historique, il reste tout de même un film d'action bien rythmé, jamais ennuyeux, mais dont l'aspect propagande saute aux yeux et peut peut être déranger. Mais les scènes de foules avec ces centaines (milliers ?) de figurants s'étirant en file indienne sur la jetée ou la fameuse scène des escaliers, lorsque les cosaques tirent sur la foule, restent très impressionnantes. Le final sait aussi tenir en haleine même si la fin, forcément toujours très partisane, nous laisse un peu sur notre faim.

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15 Janvier

Le film repose sur une situation est assez surréaliste (ne serait-ce que le patron qui demande aux employés de choisir, jamais on ne verra ça - un patron prend la décision de renvoyer ou non du personnel et d'offrir ou non des primes, pareillement pour la proposition finale) mais c'est juste une situation "extraordinaire" pour exacerber des comportements ordinaires. En particulier l'individualisme et les excuses qu'on est prêt à se trouver pour se donner bonne conscience. Mais surtout, l'émotion était au rendez-vous pour moi et ça sans jamais tomber dans le pathos même si on flirt avec à quelques reprises. La réaction de Timur est simplement un des plus beau moment de cinéma de cette année. Mention spéciale à Marion Cotillard qui porte ce film merveilleusement et prouve une fois de plus que les frères Dardenne sont également d'excellents directeurs d'acteur.

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16 Janvier

A la 40è cérémonie des Oscars il y avait, en plus de "Dans la chaleur de la nuit" : "Bonnie and Clyde" et "Le Lauréat" (ou encore "Luke la main froide" et "Les 12 Salopards" mais pas nominés pour le meilleur film). Conclusion déjà en 1968 les décisions de l'Académie sont sujettes à interrogation. Clairement sans être mauvais, "Dans la chaleur de la nuit" n'a rien de particulièrement remarquable. Petit film d'enquête qui bénéficie de la présence magnétique de Sidney Poitier et de chansons écrites par Quincy Jones et interprétées par Ray Charles. La seule raison qui explique cet Oscar du meilleur film semble tenir à des raisons purement sociopolitique. Quoi de mieux qu'un héros noir confronté au racisme d'un village de pequenots du Mississippi pour célébrer le mouvement des droits civiques qui se meure lentement après le paroxysme de 1964 ? De même quoi de mieux que ce personnage de blanc raciste qui termine dans une forme de rédemption à admettre qu'un noir puisse être son égal voire meilleur que lui. Sans démériter, j'ai du mal à comprendre qu'on préfère la performance de Rod Steiger à celles de Dustin Hoffman ou Paul Newman (ou Warren Beatty je n'ai pas encore vu Bonnie and Clyde). Bref. Le film reste quand même assez agréable à suivre mais la réalisation n'a rien de marquante et si Quincy sait écrire des chansons, je suis moins adepte de sa b.o. instrumentale que j'ai trouvée assez grossière. Sidney Poitier, que je découvrais, dégage en revanche quelque chose de fort. Son regard fixe vous happe directement.

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17 Janvier

http://www.senscritique.com/film/Noob_Le_Film/critique/45064283

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18 Janvier

La première chose qui frappe dans ce film c'est la beauté de la composition. Chaque plan est pensé comme un tableau, les intérieurs sont riches d'éléments divers, la source d'éclairage souvent dans le champ de la caméra offrant une lumière chaude, la pierre naturelle apparente, tout participe à une forme de cocooning. On se sent bien dans cet hôtel. Malgré tout il peut devenir étouffant et Nuri Belge Ceylan en profite alors pour filmer les grands espaces de ces montagnes d'Anatolie. Sur le fond, le film est assez bavard, ça en dérangera certains, il est peut être un peu trop démonstratif, un peu trop lourd mais les personnages sont tellement bien écrits qu'on s'attache irrémédiablement à eux. En particulier au couple malgré les défauts de chacun. Bref un joli film, peut être un peu long, un peu insistant mais une palme pas déméritée (même si je préfère "deux jours une nuit" et que j'en ai encore d'autres à voir)

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18 Janvier

Film psychologique qui prend le temps de nous présenter les personnages et leurs relations pour mieux les faire passer au révélateur de cette peur intense et qui dure tout au long du périple. La tension est constante et nous permet quelques beaux moments d'émotion. Du soulagement, de la joie, de la tristesse. Un accélérateur de vie. Montand et Vanel sont fantastiques de présence, rivalisant sans jamais que l'un n'écrase l'autre.

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19 Janvier

Remake assez décevant. La peur ne transpire pas des personnages comme dans l'original, ici on est clairement plus dans un film d'aventure que dans un drame et un thriller. Les personnages n'interagissent pas et donc ne créent aucun lien ni entre eux, ni avec nous. Au final Friedkin ne m'intéresse pas assez. Et puis sa narration est quand même un peu décousue notamment à la fin où le personnage de Roy Scheider semble devenir fou. Alors pourquoi pas mais comme je n'ai jamais ressenti la peur qui le saisissait c'est un peu saugrenue. Malgré tout il y a quand même du bon notamment cette scène du pont de singe avec cette image du camion et la fumée des pots d’échappement pareil au souffle sortant des naseaux d'un monstre caché dans la brume et la pluie torrentielle.

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20 Janvier

http://www.senscritique.com/film/La_Vengeance/critique/44872649

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22 Janvier

Film adapté du roman de Zola (que je n'ai pas lu). Lantier et sa "maladie" qui découle de générations d'alcooliques, Séverine et sa perversité cachée sous le masque de l'innocence, Roubaud rendu criminel par sa jalousie excessive, Cabuche l'injustement sacrifié, tous sont entrainés dans une tragédie initiée par le châtelin Grand-Morin et suivent leurs destins tambours battants telle la Lison, cette locomotive symbolique, machine infernale au rythme trépidant qui suivra ses rails jusqu'à sa destination. La beauté des plans et la justesse des acteurs (en particulier Jean Gabin) se mettent au service de moments de vérités sur la nature de l'âme humaine (notamment l'attitude "passive" de Lantier vis à vis de la mise en accusation de Cabuche).

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23 Janvier

http://www.senscritique.com/film/Foxcatcher/critique/34165652

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24 Janvier

Un Sin City bis boursouflé, sorte de parodie ridicule du premier. Plus d'action et de violence, plus d'effets graphiques (moches pour pas mal d'entre eux), plus de boobs (jusqu'à l'overdose) et de vulgarité. Moins de construction psychologique, moins de sensualité, moins d'inspiration dans la mise en scène et le montage. Josh Brolin n'a pas le quart de la classe de Clive Owen, Jessica Alba n'est même plus sexy, Eva Green joue moins bien que ses boobs, les prostituées de la vieille ville ont perdu toute leur classe bad-ass. Je sauve le personnage de Marv qui reste bon mais moins que dans le premier opus, le fantôme d'Hartigan et un JGL en Johnny (seule histoire qui m'a un peu intéressée).

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25 Janvier

Nouveau visionnage et note inchangée. Un film qui commence comme une farce avec une rencontre John-Juan bourrée d'humour et un jeu du chat et de la souris qui se met immédiatement en place. Petit à petit le film prend un ton plus sérieux et devient un drame humain et politique sur la perte des illusions, les trahisons et un amer constat sur les révolutions.

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26 Janvier

Film noir français, Melville prend un malin plaisir à nous perdre et à suivre Maurice puis Silien sans rien comprendre avant ce récit en flash-back nous délivrant enfin les clés. Bebel et Reggiani sont magnifiques dans ce face à face à la mise en scène ciselée. Un montage champ-contrechamp parfois un peu libre et n'hésitant pas à s'enchainer très rapidement et l'atmosphère jazzy ne sont pas sans rappeler une certaine forme de la Nouvelle Vague. Petite déception, mais vraiment mineure, dans la fin qui aurait pu gagner à plus de simplicité.