Cette courte anthologie permet de parcourir une partie du XXème siècle, et de s'en faire un bref aperçu, par l’œil de Jacques Roubaud d'abord, et par le nôtre ensuite. C'est donc de toutes façons loin d'être exhaustif, puisque c'est resserré sur une période restreinte, mais c'est pile ce qu'il me fallait : de quoi piocher, moi aussi, ce que je trouve beau, et ce que j'aimerais mieux découvrir lors de mes prochaines balades.
J'y ai aimé particulièrement les poèmes qui font la somme d'expériences, comme La jolie rousse, d'Apollinaire, ou Vingt ans après, d'Aragon ; les poèmes faussement désinvoltes de Blaise Cendrars ; l'humour de Raymond Queneau dans La pendule ; j'ai beaucoup aimé la mise en paroles des ressentis de Robert Desnos (J'ai tant rêvé de toi, la fin du Poème à Florence, Infinitif) ; et d'autres témoignages élégamment ou originalement formulés par Max Jacob, Pierre Morhange, Paul Éluard, René Char...
J'ai eu plus de mal à comprendre et apprécier les poèmes dadas, surréalistes, et d'autres plus récents qui décrivent bizarrement des paysages, ou qui questionnent ce qu'est la poésie.
Selon Jacques Roubaud,
Si la poésie est mal appréciée, c'est qu'elle n'est pas lue. Il faut avoir un minimum de connaissances de poésie pour la lire. Le but de l'anthologie est de susciter ce désir de lire de la poésie.
Je me sens complètement concernée par cette légère inculture littéraire* (j'avoue tout !) : parfois je pensais comprendre sans en être sûre, d'autres fois pas du tout, surtout à la première lecture d'un poème. Et au final, parmi les choses que je pense avoir compris, j'y ai trouvé de quoi m'épanouir complètement pendant cette balade : recevoir les témoignages qu'on me transmet et me délecter des mots choisis pour le faire. Un parcours que je continuerai en lisant des vrais recueils de poètes que j'ai commencé à aimer !
*Même si je pense que ce n'est pas grave du tout ; mais ma curiosité concernant les mots des gens qui ont eu envie de raconter des choses me pousse à vouloir y remédier