Ce n'est qu'un début, continuons le combat
Suite de la saga uchronique "1940: et si la France avait continué la guerre", ce deuxième tome est d'autant plus passionnant que le point de divergence (la décision de poursuivre la guerre en juin 1940 au lieu de signer un armistice) s'éloigne dans le temps, et ses conséquences prennent pleinement effet.
Les institutions françaises désormais relocalisées en Afrique du Nord continuent le combat aux côtés du Royaume-Uni, des Etats-Unis à partir de décembre 1941, puis de l'URSS à partir de mai 1942 quand l'Allemagne, avec un an de retard sur le planning, lance l'opération Barbarossa. Il n'y a pas d'Afrika Korps ici; Rommel se bat en Grêce et dans les Balkans, tandis que l'Italie vacille sous les coups de boutoir des Alliés. En Asie du Sud-Est, Singapour tient bon et les Français nouent une alliance avec les nationalistes vietnamiens pour défendre l'Indochine contre les Japonais.
Il y a plusieurs niveaux de "dureté" dans l'uchronie, qui ont tous leurs qualités intrinsèques. Un roman comme "Chronique des Années noires" est un exemple très réussi d'uchronie "molle". Ici nous avons une uchronie dure comme le diamant, minutieusement recherchée, scrupuleusement respectueuse de la vraisemblance historique. On la dévore comme un livre d'histoire dont on ne connaîtrait pas la fin.