"1984 was not supposed to be an instruction manual"
Il y a des livres comme ça qui mettent mal à l'aise. Ce sentiment pénétrant que, merde, on gratte quelque chose là, que l'humanité est crasse.
On l'a dit et répété que 1984 est visionnaire. Forcément, on en a entendu parler, forcément on s'en est fait une idée.
Mais on a beau être prévenu, ça vous frappe quand même de plein fouet quand est venu le moment de le lire soi-même.
C'est réaliste, c'est dérangeant.
Vous savez ce qui me dérange le plus dans ce monde décrit ? Le fait que l'on arrive à nous faire comprendre à quel point le Parti est inébranlable car il ne recherche rien de plus que le pouvoir. Le pouvoir pour le pouvoir.
Les ambitions individuelles, les esprit humains peuvent comporter des faiblesses et être détronées.
Mais le Parti, non.
Et c'est plausible, et c'est perturbant.
Evidemment que ça résonne en nous.
Evidemment que l'on a l'impression de trouver les prémices de ce qui est dépeint dans notre vie quotidienne.
D'autant plus avec l'évolution des technologies.
D'autant plus avec cette bien-pensance globale dans laquelle nous baignons et qui, oh ben ça !, est un mot novlangue.
Le stress quoi.