Rarement un livre m'a autant glacé le sang. Quand j'y repense, il me revient cette impression pesante de fatalité, d'oppression, et le terrifiant "Faites-le à Julia!" Ce n'est pas facile à lire, certains passages paraissent même franchement longs, et pourtant, une fois la dernière page tournée, et une fois digéré la liste de sentiments contradictoires qui nous donnent la nausée, on n'a qu'une seule envie: y retourner. C'est une mise à mort de l'esprit et du libre arbitre, savamment orchestrée, fascinante et révoltante. Il faut se rendre à l'évidence: nous aimons Big Brother. N'est-ce pas?