Je n'ai pas fini ce tome 2 et je ne pense pas que j'irai au bout. C'est dommage, les quelques premiers chapitres du premier tome m'avaient bien accrochés. Les prémices de cet univers vaguement uchronique m'avaient bien plues et se prêtent bien à la narration très référencée de Murakami. Les personnages empruntent largement aux archétypes de la fiction japonaise, ce qui n'est pas nécessairement un mal puisque ça permet une introduction plus rapide et facilite la mise en place des deux angles (croisés) par lesquels l'auteur va attaquer son intrigue ; à priori on se dit que l'intérêt du livre ne se trouve pas dans les personnages eux-mêmes mais plutôt dans l'intrigue et la narration, d'abord, et peut être dans leurs développement et interactions, ensuite. Mais très rapidement le rythme ralentit et on atteint le point mort : les nouvelles informations sont distribuées au compte goutte, la narration est terriblement molle et répétitive, les personnages, souvent seuls, ruminent et n'évoluent pas. A chaque chapitre le point de vue alterne entre celui des deux protagonistes et j'ai la désagréable impression que Murakami a peur que le lecteur oublie ce qu'il se passe d'un chapitre sur l'autre... Il dédie alors une bonne partie de chaque chapitre a rappeler ce qu'il s'est passé deux chapitres plus tôt tout en s'assurant (en plus !) de ne pas avancer trop vite. Tout ça devient vite ennuyeux et petit à petit l'envie de continuer à lire s'étiole. J'aurais bien aimé connaître le fin mot de l'histoire mais ça fait maintenant trois mois que je n'ai pas repris le livre et probablement que je ne le ferai jamais.