La dernière fois que j'ai lu un Stephen King ? En 2003 ou 2004, il s'agissait de "Sac d'Os" que je me souviens avoir beaucoup aimé. Dix ans se sont donc écoulés depuis mon dernier Stephen King. Figurez vous que pendant ces dix années je pensais avoir grandi en délaissant mes lectures d'adolescent !
J'ai tout de même voulu m'essayer à ce 22/11/63 notament suite aux bonnes critiques sur senscritique ou peut être juste pour réaliser un "Nostalgia Act".
Les débuts ont été difficiles, voir même très difficiles. Je me suis dis que Stephen était en manque d'inspiration ! En effet, il ne pouvait en être autrement, pour arriver à un synopsis mélant les scénari de Retour vers le futur et JFK...
Quand dès les premières pages j'ai vu le look de la machine à voyager dans le temps, ça en a ajouter une couche, dans le sens "le con il s'est vraiment pas foulé !". Quand j'ai vu que le personnage qui incite notre héros à voyager dans le temps et l'initie à ces voyages s'appelait "AL" je me suis dit "Putain d'enculé, il recycle même Code Quantum !" (et les comparaisons avec ce dernier pourraient être très nombreuses).
Autant dire que je partais perdant. Je ne reviendrais pas sur mon jugement concernant le début du bouquin tant tout semble un mix de tout ce que l'on a vu et revu sur les voyages temporels. Toutes les influences sont assemblées dans des dizaines de pages consensuelles, destinées à plaire à la masse, pages qui vont emener notre héros à l'époque ou Marty a appris à toute une génération gominée ce qu'était un Skate Board. Bref, zéro prise de risque par rapport à sa fan base potentiellement fans de cinéma 80's.
Mais dès le 1er voyage dans le temps enclenché, c'est une toute autre paire de manches, Stephen King va petit à petit s'éloigner de toutes les références pour nous livrer sa relecture du voyage dans le temps. Documentée, émouvante, passionnante, impossible de décrocher de cette aventure temporelle aux multiples rebondissement.
Comment partir d'une recette si familière pour ensuite détruire les codes et la transcender ? Il signe là un de ces plus beaux romans, probablement le plus sentimental aussi, dressant sans cesse une comparaison parfois acerbe entre les époques.
Un bien bel ouvrage, un peu long tout de même pour le petit lecteur que je suis (930 pages), mais qui valent le coup d'être lues. Stephen King nous y délivre toute sa nostalgie du passée et arrive à nous la communiquer avec brio.
Si vous avez aimé Stand By Me, La ligne verte ... ruez vous dessus.