Ce Stephen King, ce pavé c'est vraiment au feeling que je l'ai pris, j'aime le King mais il n'était plus une priorité de lecture, le King fonctionnant par thème sur de très long moment, j'étais dans mon adolescence pil poil sur le thème des enfants et de l'horreur année 70 à fin 80 (It), j'ai lâché quand il est rentré dans le cycle de la femme, il y avait du bon comme Misery mais le reste me paraissait assez chiant.
Au premier abord ce 22/11/63 sentait la lourdeur et pourtant non, jamais un roman du King m'avait fait cet effet la, c'est du King (angoisse personnelle et son vécu) mais en même temps c'est pas du King, dans un premier temps je zappe la présentation des personnage pour arriver direct en 1958 et la Stephen nous surprend car il nous donne du goût, le goût des saveurs , le goût du mangé, de la bière d’en temps , il nous fait déguster ces produits sans ajout de colorant et de toute autre crasse, on est Jake Epping et on est à table, sans oublier qu'on est libre au volant de voiture de l'époque.
Après on est dans le passé c'est bien, on ne ce sent pas encore entièrement George Amberson on est encore un peu Jack mais on veut changer les injustices du temps et le destin de certaines personnes qui n'auraient pas grande influence dans le monde, la Jack apprend que le passé est tenace et ne lâche rien, il quittera les lieux au mille saveur pour se diriger vers Derry (ville imaginaire du King ou se passe les enlèvements d'enfant par le Clown de <Ça>) Jack dira de lui même qu'il y a quelques chose de malsain dans l'air de cette ville (on est en plein Easter egg la, mais putain qu'est ce que c'est bon), a partir de Derry et Dallas les années 1958 et à venir seront moins belle, le King n'épargnant pas cette grande ville, les zones industrielle, le racisme et les texans en général.
A partir de ce moment la on devient George Amberson, le King ouvre d'un coup deux nouveaux chapitre, l'un d'une romance dans ce passé et l'autre sur Lee Oswald, la romance est belle de la part du King mais le passé est toujours la à veiller au grain, la partie Jfk-Lee par contre change notre King qui a passé du temps dans les archives ; dans les consultation d'historiens etc etc et il faut avouer cette partie qu'on pourrait croire rébarbative est en fait très intéressante, le King ne nous donne pas un cours d'histoire non non non il continue son roman et les personnages historiques prennent vie et on se sent un peu comme Marty McFly qui évite de se croiser dans le bal de fin de promo dans back to the future.
Le chemin de George Amberson sera long très long, les rebondissement il y en aura, les personnages en prenderont pleins la gueule, on s’énervera pendant la lecture « mais putain connard reset le temps », on s'identifiera à George, on sera pris dans une course contre la montre (ou la mort) , on tournera la page en espérant influencer le héros à prendre tel ou tel décisions, est ce que George Amberson préférera l'amour ou devenir un ange du temps, cruel dilemme, King nous prendra en otage et à contre courant jusqu'à son final à lui car après c'est plus lui.
En effet King à écrit la fin, mais ne la pas édité, fin beaucoup plus sombre d'après ces explications en fin de roman (King qui explique et détaille son travail) et donc c'est son fils le romancier Joe Hill qui reprend le flambeau, King à fini l'histoire de Dallas certes mais Hill nous livre une dernière marche de l'histoire qui au final est parfait.
Stephen King voulait écrire ce roman dès le début des années 70, mais il c'est trouvé trop jeune et pas assez de recul sur les événements, grand bien lui à fait car personnellement il nous livre le meilleur King de tout les temps .
Merci Mr King
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