A copier 100 fois par Nocturne
Harcelé par les brutes du collège, le narrateur de ce court roman ne peut pas compter sur le soutien de son père pour qui la seule réponse qui puisse être apportée à la violence est celle des coups que l’on rend. Alors lorsque aucun mot ne peut venir soulager ce difficile quotidien, les coups font encore plus mal.
Antoine Dole livre un texte fort dont la brièveté vient renforcer la force d’impact. L’empathie avec le narrateur victime d’un harcèlement scolaire incessant est de mise, tandis que nous sommes les spectateurs forcés des implacables mouvements de groupes et des mécaniques qui permettent à quelques caïds de se choisir un souffre douleur en toute impunité.
Si la situation semble inextirpable, l’espoir n’est pas totalement absent du récit. Le problème du héros n’est pas tant l’acceptation de soi (il accepte sa différence), que sa difficulté à faire face au regard des autres, dans toute la dimension haineuse que celui-ci peut revêtir. Il apprendra à se construire malgré tout et en ressortira plus fort.