Shelter est un roman qui marque une réelle nouveauté dans la bibliographie de Harlan Coben. Il s’agit de la première histoire construite autour de Mickey Bolitar, neveu du célèbre Myron. Sa parution en France date de septembre 2012. Il est édité chez Fleuve Noir et son titre français est A découvert. Son prix approche dix-huit euros. La couverture nous fait découvrir une adolescente qui semble errer dans un champ de blé sous un ciel sombre et orageux. Je me dois de préciser que je suis un adepte fidèle des thrillers de cet auteur et je prends toujours un plaisir certain à me plonger dans chacun de ses nouveaux romans.
La quatrième de couverture nous présente les mots suivants : « L’année n’aurait pu s’annoncer pour Mickey Bolitar. Des événements tragiques l’obligent à vivre temporairement chez son oncle Myron, qu’il croit au moins en partie responsable de sa situation. En plus, Ashley, sa nouvelle petite amie, n’est pas venue en cours depuis des jours et ne donne plus signe de vie. Pire, à l’adresse où elle habitait, personne ne semble la connaître. Mickey, qui a déjà vécu trop de séparations douloureuses, refuse de se laisser faire encore une fois. Il découvre bientôt qu’Ashley n’était pas vraiment la jeune fille timide dont il était tombé amoureux et quelle fréquentait dont il était tombé amoureux et qu’elle fréquentait un milieu dangereux. Comme son oncle, Mickey est tenace et peu regardant sur sa propre sécurité, mais il ne s’attendait pas à ce que ses recherches ébranlent tout ce qu’il croyait savoir sur sa famille et mettent au jour une machination qui dépasse de loin tout ce qu’il pouvait imaginer. Mickey a-t-il besoin d’aide… mais n’est-il pas déjà trop tard ? »
Lorsque ce livre est sorti, il a été catégorisé dans « Roman Jeunesse ». Il s’agissait d’une première pour le célèbre écrivain américain. J’ai donc supposé que Mickey Bolitar verrait ses pérégrinations s’adresser à un public plus jeune que celles de son oncle. Cet aspect ne m’a pas empêché de m’offrir quand même cet ouvrage. Je suis fidèle en littérature. Le roman est plutôt court. En effet, son nombre de pages est inférieur à trois cents. Il se lit donc en très peu de temps et conviendra parfaitement à un lecteur qui cherche de quoi agrémenter ses trajets en transport en commun.
Harlan Coben ne perd pas de temps à mettre son intrigue en place. Très rapidement, les jalons de la trame sont mis en place. Cela a facilité mon immersion dans ma lecture. Les personnes sont rapidement présentées. En peu de mots, l’auteur offre à ses protagonistes une personnalité. Aucun ne nous laisse indifférent. Le rôle à venir de chacun reste néanmoins suffisamment flou pour maintenir notre curiosité à un minimum d’intensité. Comment souvent dans ses scénarios, l’écrivain sème un grand nombre d’événements apparemment sans lien entre eux. Mais au fur et à mesure que les pages défilent, les pièces du puzzle s’assemblent. La recette est classique et habituelle. Le fait de voir s’enchainer les surprises et les révélations n’en est finalement plus une. Néanmoins, Harlan Coben est un chef dans le domaine.
A découvert n’est malgré tout pas le plus dense des ouvrages de l’auteur. Est-ce dû à sa courte longueur ? Est-ce dû au fait que le bouquin s’adresse à un public plus jeune ? Je n’ai pas la réponse mais je suis sorti moins enthousiaste de ma lecture qu’à l’habitude. L’intrigue sème finalement peu de fausses pistes et peu de réels rebondissements. La narration s’avère assez linéaire. Le rythme est effréné du début à la fin. C’est agréable dans le sens où je ne me suis jamais ennuyé. Mais le plaisir de ce type de lecture réside aussi dans les changements de rythme dans la trame. Ici, il n’y en a aucun. C’est dommage.
Ce roman est également l’occasion de découvrir de nouveaux héros. Je pense légitimement que cet ouvrage n’est pas le dernier à mettre en action Mickey Bolitar. D’ailleurs, par moment, j’ai ressenti cette dimension introductive de A découvert. Le héros se fait de nouveaux amis qui l’accompagnent dans son enquête. Il y a la gothique et tatouée Ema, la jolie Rachel et l’original Spoon. Il se fait même des ennemis. Certaines zones de la vie de ses acolytes restent dans l’ombre afin de préserver d’autres révélations pour les prochains épisodes. Contrairement à ses habitudes, Coben fait le choix de ne pas répondre à toutes les questions. Malgré son passé difficile, Mickey s’avère moins attachant que Myron. Il faut dire que ce dernier est un modèle du genre. Son neveu est encore trop sérieux pour réellement conquérir mon cœur de lecteur. Mais ce n’est que partie remise.
Pour conclure, A découvert est un roman qui se lit très facilement. Il s’adresse à un public très large du fait d’un style d’écriture léger et d’une trame bien balisée. Il ne fait pas partie des meilleurs opus de l’auteur. Je pense qu’il vise les jeunes lecteurs et offre dans ce but un bouquin de très bonne qualité. De mon côté, il ne me reste plus qu’à me plonger dans Ne t’éloigne pas, dernier ouvrage écrit par Harlan Coben. Mais cela est une autre histoire…
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