La violence en mots-clé, la vie en collages
Je ferai un parallèle entre ce texte (ni des nouvelles, ni un roman, ni même de la poésie mais un genre hybride) et La Vitesse des Choses de son ami Rodrigo Fresan, qui sont rassemblées par la volonté d'écrire un livre en plusieurs partie sous la seule cohérence de figures récurrentes (ou mots-clés). Pour Bolano, c'est donc la rousse ou le nain ou la fille qui vient d'avoir 18 ans (mais il y en a beaucoup d'autres). Anvers, c'est au-delà de ça, un texte qui est tourné entier vers l'abîme, comme l'était l'insurmontable 2666 (plus de 1 000 pages de souffrance), mais cette fois-ci en à peine 50 000 caractères.
Anvers, c'est la poésie noire de Bolano, le marc de café, quand on a aspiré le reste.
Un texte qui donne une putain envie de chialer et de rire en même temps, si on est capable de se laisser se pénétrer par toute sa poésie.
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