Après la tragédie, la farce ! par Coulis
Zizek, l'intellectuel le plus connu de la Slovénie, établit un constat suite à la crise économique de 2008 et de l'effondrement du monde de Wall-Street : le capitalisme a fait son temps et il est temps d'en sortir.
Convoquant à l'envie Lacan (il est psychanalyste), Hegel (il est aussi philosophe) et Marx bien sur, il tente de démontrer comment le capitalisme est une idéologie sans idéologie et toute sa folie auto-destructrice. La grande force de Zizek est qu'il mélange des apports théoriques denses avec des exemples issus de la culture populaire (expliquer Lacan à travers David Lynch par exemple). De plus, son style incisif et familier rend son texte extrêmement dynamique. Le problème, c'est qu'il a tendance à passer d'un argument à l'autre au milieu d'une phrase, voire de changer de raisonnement au milieu d'un paragraphe.
Fondamentalement, cet essai constitue une bonne entrée pour aborder la pensée de Zizek tout en offrant une analyse "alter-mondialiste" (beaucoup de guillemets) de la crise financière.
Notez qu'un an plus tard, il écrivait une version beaucoup plus longue de cet essai (500 pages !) regroupant d'autres éléments appelée "Vivre la fin des temps".