Pas vraiment. Ce roman est pas mal, malgré bon nombre d’imperfections. A commencer par une traduction parfois approximative et surtout beaucoup de fautes de frappe. C’est pas le style de Bragelonne d’habitude. C’est pas trop grave, mais ça fait pas sérieux.
Autrement, c’est une histoire sympathique, sans être transcendante.
Je trouve le style assez commun, voir mal maitrisé dans certains passages. Je n’ai aucun problème avec les romans à la première personne, mais je note de nombreuses lourdeurs. En particulier dans la façon un peu trop directe de s’adresser au lecteur. Je ne référence plus le nombre de « pourquoi ? », qui viennent alourdir le récit et justifier des explications scientifiques souvent lourdingues aussi. Ça reste par moment drôle, mais les ressorts comiques sont à peu près les mêmes que pour Seul sur Mars. Comme j’ai lu les deux à la suite, j’ai trouvé de nombreuses répétitions entre les deux œuvres. Disons que c’est pas que le bouquin me tombait des mains, mais que souvent, j’étais dans la lune, n’arrivant pas à m’accrocher à la faible pesanteur de l’histoire.
L’héroïne, Jazz, reste cependant très charismatique et attire tout de suite la sympathie. Malgré tout, je trouve le trait de certains de ses aspects un peu grossi. Le fait qu’elle ait tendance à coucher facilement avec des garçons, par exemple, revient à toutes les sauces, et est sans grand intérêt. L’auteur a surement voulu nous faire transparaitre une indépendance, une autonomie et une certaine liberté avec son corps, mais selon moi, elle a un tel caractère que cela suffisait sans rajouter cet aspect.
Par contre, les autres personnages se ressemblent tous et on l’épaisseur d’un chipster cosmique. Cons comme la lune.
Après, le grand intérêt de tout cela, c’est Artémis. Cette petite ville lunaire est tout à fait crédible et fait rêver. Ça pourrait se passer comme ça en vrai. Par contre, est-ce que cela suffit à en faire un bouquin ? Oui et non. Ce que je reproche c’est que l’intrigue aurait pu se passer n’importe où ailleurs. Du coup, ça zappe un peu l’intérêt d’Artémis.
D’ailleurs, je trouve qu’on s’en détache au fur et à mesure du roman. Au début on a beaucoup d’explications sur la ville mais aussi sur les habitants, leur façon de vivre, et petit à petit on bascule vers l’intrigue et ça devient moins intéressant.
Je ne demandais pas la lune avec ce bouquin, mais il a quand même réussi à me l’apporter. Un peu.
Une chose est sûre, ce livre est taillé pour le cinéma. Si le réalisateur est pas trop mal luné on devrait avoir un truc très sympa. ;)