Le truc bien à savoir avant d'avoir ce livre entre tes mouffles, c'est que Marv' est un parfait trouduc. J'veux dire sur l'échelle des sales trouduc, Marv' serait cap' de foutre un mal de crâne à un doliprane.
Te voilà prévenu(e).
Marv' donc, est un patron de boîte parti en ouikend en Alaska (la région) pour aller chasser des ours avec sa femme, sa maîtresse et ses collègues.
Comme indiqué sur couverture, le récit débute au moment où Monsieur Ours est entrain de dévorer le pied de Marvin. Pour le moment il trouve ça pas trop trop inquiétant ; il est défoncé grâce à la qualité des produits pharmaceutiques légaux des Etats-Unis, coincé sous son 4x4 toutes options donc presque protégé des prochains assauts de l'ours et il a un stock de nourriture et de bières quasi infini.
Philosophant sur la beauté du capitalisme, de l'inutilité de l'écologie, des valeurs libérales, des bienfaits de la chirurgie plastique, Marvin nous raconte sa façon de voir les choses, en continuant de se faire becter les guiboles.
On pourrait penser que l'auteur voudrait nous donner une leçon, que le "héros" pourrait prendre conscience de sa méchanceté. ARRÊTE DE RÊVER MA GUEULE ! Il va juste bouffer encore plus de prods, se taper des grosses hallus, discuter avec Monsieur Ours et voilà.
Putain merci quoi ! Un bouquin qui finit mal, pas de morale à deux balles pas de héros à la con qui trouve une solution pour que le monde soit meilleur. Du TEL QUEL à l'état brut, rempli de gros mots et la vraie gueule bien sale de l'humain mis en avant.
Juste P-A-R-F-A-I-T ! Ça s'gobe très vite, c'est hilarant, cruel, on en r'demande. Putain mais courez chez votre libraire et demandez ce pamphlet à l'envers. La traduction est digne des plus grands, on y voit que du feu !
C'est tout bon minou !