Pfiou ! Quelle lecture laborieuse — plus encore que le premier tome. L'écriture a beau être plus appliquée (il y a moins de fautes, voilà une nette amélioration), les nouvelles aventures de Sylvo et de Pixel ont été un long chemin tortueux, jalonné d'obstacles quasi insurmontables, à savoir : 1) des personnages loin de m'être sympathiques (qu'ils vivent ou meurent, tout ça m'est bien égaaaaal ! — la radio s'époumone comme j'écris cette pseudo-critique constructive) ; 1b) les rêves rétrospectifs de Sylvo sont si obscurs qu'ils perdent tout intérêt ; 2) la première partie est d'une grande platitude : voilà Panam, voilà telle rue de Panam, voilà tel habitant de Panam, voilà les faits-divers de Panam ; 3) le langage employé, d'abord très amusant (avec « d'abord » j'entends « dans les dix premières pages du livre précédent »), entrave finalement le lecteur tatillon (moi) car maints dictionnaires antiques doivent être feuilletés pour décrypter formules, locutions et insultes d'une autre époque (fâcheux contretemps) ; 4) l'intrigue annexe (un certain meurtre)... Je ne sais même pas quoi dire de l'intrigue annexe.
Néanmoins, j'ai apprécié le déchaînement de violence en fin d'ouvrage (du sang, du sang !), ainsi que la prise de risque : ces personnages-là ne sont pas à l'abri de la bêtise et des erreurs (ce serait même ce qui les définit le plus clairement), alors les relations entre eux sont sujettes à révolution. Je lirai peut-être le troisième tome (et dernier ?) dans la foulée, si j'en trouve le courage.