Roman de Christian Signol paru en 1999.
Là-haut sur le Causse, dans le Lot, un petit village est déserté par ses habitants depuis longtemps. Il n'y reste plus qu'un vieux berger, Aurélien, qui se désole de l'absence de descendance et un couple de jeunes sans enfants venus là fuyant le chômage qui sévit dans les villes ou les vallées. Arrive une famille de parisiens qui y ont acheté une maison pour leurs vacances. Le jeune fils de la famille, Benjamin passionné par les animaux, l'élevage des brebis , se rapproche d'Aurélien et une relation d'intense amitié nait entre eux. Aurélien y voit un signe mais que deviendra cette amitié à la fin de l'été ?
Signol signe là un roman sur la désespérance et la solitude qui règnent en ces lieux pourtant beaux et lumineux, mais loin de tout, froids en hiver, chauds et secs en été, qui n'attirent plus guère les gens. Parce qu'Aurélien a dû s'occuper longtemps de sa mère, aucune femme n'a accepté de rester. Et son drame, c'est bien de n'avoir plus personne à qui confier son savoir, son destin de la même façon que son père le lui a transmis il y a si longtemps.
Comme d'habitude, on sent la grande tendresse de Christian Signol pour ses personnages. Ici, il décrit avec bienveillance ce vieil homme qui va connaître un ultime moment de bonheur dans la relation qu'il va nouer avec le petit garçon pendant tout un été.
En conclusion, même si ce roman déborde d'empathie et d'émotion, même si ce roman est passionnant et se lit d'une traite, je ne le classe pas parmi ses meilleurs romans (pour moi, bien entendu). Tout simplement, parce que (malheureusement ou heureusement, je ne sais pas), je suis bien trop pragmatique pour ne pas penser que bien des nuages risquent de s'amonceler sur cette fragile relation d'amitié un peu miraculeuse.