Presque rien... c'est déjà beaucoup
Je ne saurais bouder mon plaisir. La lecture de mon premier Jean d'Ormesson a été un véritable régal et le début d'une grande histoire d'amour. En plus d'une plume fine et malicieuse, j'ai trouvé dans ses livres un parfait équilibre entre réflexions métaphysiques, érudition et souvenirs de la vie bien remplie d'un grand sage qui a su conserver un brin de folie. Jean d'Ormesson aime les mots et les livres, il les respecte, les prend au sérieux, s'amuse et avance avec eux comme avec de fidèles amis. Sa passion et son enthousiasme sont communicatifs, ça fait énormément de bien.
"C'est une chose étrange à la fin que le monde" est presque un exercice de style, mené, oserai-je le dire, à la perfection. Dans un récit à double voix, il retrace l'histoire de l'humanité et essaye de réhabiliter l'idée de Dieu, ce Vieux qui observe et s'amuse du haut de sa position omnisciente. D'un style très accessible et vraiment agréable, c'est un petit bouquin d'une simplicité délicieuse dont il ne faut pas trop attendre mais dont on peut se délecter.
Accompagnée de mon cher Jeannot, je me sens prête à affronter et à célébrer la vie, cette fête en larmes...