C'est bon, je crois qu'on a compris...
Adaptation romancée d'un des faits divers les plus glauques de ces dernières années (un Autrichien est condamné pour avoir enfermé pendant vingt ans dans sa cave sa fille et les rejetons nés des viols incestueux du père sur la jeune femme), l'auteur retrace le parcours des personnages pendant 544 looongues pages. On a donc un résumé des faits, des personnages et de leur vie après la cave dans la première partie: on pense passer à autre chose pour la deuxième mais NON, le reste du livre n'est qu'un long retour en arrière sur la naissance de la fille, la vie de terreur que lui fait vivre son monstrueux paternel, comment elle se retrouve enfermée et sa vie quotidienne avec ses horribles mouflets qu'elle pond un par un. L'auteur essaye bien d'y introduire quelques gouttes de subtilité, notamment en dépeignant les moments presque joyeux des habitants de la cave et l'humanité toute relative du père, le tout reste tellement noir que la seule chose qui vous motivera à continuer la lecture sera votre fascination morbide (sauf si vous voulez enfermer quelqu'un dans un cave et le maintenir sous votre joug pendant des années, dans ce cas prenez des notes !).
Malgré le paragraphe au début du livre se dédouanant de tout rapport avec des faits ayant existés (turbolol), la position de l'auteur se représentant lui-même en train de mener l'enquête sur cette histoire remet une couche de glauque sur le glauque et perd le lecteur entre fiction et réalité.
Bref, un livre captivant pour vos bas instincts mais pas la plus joyeuse ni la plus enrichissante des lectures. Autant se passer l'intégral de Confession intime.